La principale conséquence heureuse du Coronavirus Covid-19: pouvoir enfin dire M.. aux autres sans risquer quelque chose !
Le Covid-19 bouleverse la vie pépère de millions de Français.
Désormais, entre autres conséquences, il faut s'éviter: 1 mètre minimum de distance physique quand on se croise dans la rue (en étant muni de la fameuse attestation sinon c'est panpan papon l'amende surtout avec Mr Muscles à Paris).
A y réfléchir et à pratiquer cette distanciation, on peut y trouver un certain intérêt et un sacré bonheur.
Jusqu'à présent, en permanence, nous étions obligés de faire comme si nous nous aimions ou respections les autres, comme si nous étions tous frères et comme si tout le monde était "digne" de considération.
Désormais, au nom de la solidarité, c'est open bar au délit de sale gueule et on peut OFFICIELLEMENT éviter et se détourner des AUTRES.
Ce printemps de liberté confinée nous permet de faire un détour marqué avec une moue désapprobatrice ou même un geste de dégout, un rictus et un beuuuuhh quand on croise un noir, un arabe, un juif, un bridé, une grosse, une maigre, un vieux qui pue, une bourgeoise parfumée et coincée, une esthéticienne mal fringuée, un costume-cravate, un blanchot, un syndicaliste, un lepéniste, une burqa, une nonne, un étranger sans distinction de pays d'origine.
Pour les plus chanceux, celles et ceux qui ont un masque, on peut même insulter bien à l'abri dans le masque !
Hé oui, grâce au Coronavirus, finis les risques de #metoo ou de #balancetonporc , de fatwa, de ségrégation sociale et d'accusations de racisme, de sexisme (on va pouvoir se lâcher Marlène truc), de non respect des vieux, de haine des gros ou des anorexiques, des handicapés, etc..
Nous pouvons dès maintenant exprimer notre dégoût envers TOUT le monde, dans la rue, ailleurs que dans notre canapé quand on regarde Jean-Pierre Pernaut.
Essayez et vous verrez quel bonheur d'aller faire un petit footing autour du pâté de maison en évitant tous les gens avec un air de dégout.
Merci au gouvernement qui nous permet enfin de ne plus pourrir comme des pommes, entassés les uns avec les autres !
Les réseaux sociaux ne sont plus l'unique lieu où on peut dire ce qu'on pense. La vie réelle l'est devenue aussi et on peut ENFIN être Patrick Bateman !
PS: Peut-on se faire une attestation expliquant qu'on est parti faire un peu de sport individuel d'évitement marqué des autres ?
Responsable développement international - Expert en IA et marketing de contenu
4 ansCe matin, les bords de Seine de ma bonne ville de Rueil connaissaient une affluence inhabituelle pour un mardi. C'est comme si tous les télétravailleurs s'étaient donné le mot pour sortir une dernière fois avec leurs enfants privés d'école. C'était curieux de croiser ses congénères, qui en jogging, qui en vélo, chacun avec un air suspicieux quant aux miasmes que son voisin de balade pouvait transporter. De temps en temps, des sourires ou des salutations étaient échangés, mais vite suivis d'une moue de regret, comme si l'on avait pris un risque. Merci, Pierre, de voir le monde différemment, et de nous donner cette belle leçon d'optimisme ! Me voici réconcilié avec le genre humain.