La production virtuelle s'expose au PIDS XP

Les 26 et 27 janvier dernier, 11 sociétés spécialisées dans la production virtuelle ont présenté leur offre dans la zone d’exposition du PIDS ENGHIEN 2023.

Situé à un jet de pierre du centre des arts d’Enghien-les-bains, la « serrurerie » a accueilli pendant deux jours 11 sociétés spécialisées dans la production virtuelle. Présentées sous l’ombrelle de Capdigital , ces sociétés se situent à l’interface d’un monde réel et virtuel, avec des objectifs et des positionnements différents. La société DarkMatters , par exemple, a ouvert l’année dernière en Seine et Marne un studio de prise de vues réelles et virtuelle. La société Monark se définit de son côté comme une « agence de jumeaux numériques ». A l’aide d’un LIDAR Leica RTC 360, elle scanne en 3D des lieux ou décors réels qu’elle complète avec des photographies pour en reconstituer un double numérique. Celui-ci peut ensuite servir à l’extension de décors lors d’un tournage de fictions ou documentaires. Opérationnelle depuis 2 ans et demi, la société a ainsi scanné une vingtaine de décors pour « Astérix et Obélix : L'Empire du Milieu », la première saison de « Serpent Queen » ainsi que sur une série Apple. Elle a aussi travaillé sur « Vortex », le film de #GasparNoé et une publicité Coca Cola pour laquelle elle a réalisé un scan complet de l’opéra de Kiev ! D’une portée de 150 m, le scan laser atteint une précision de 1 mm à 10 m de distance pour les informations de géométrie sur lesquelles sont "mappées" 10 à 15 000 photos ! Il faut compter environ une journée à deux opérateurs pour « scanner » un lieu de 100 m2 et deux jours de process informatique. « Nous cherchons a passer des partenariats avec les lieux que nous scannons pour leur proposer une mise en licence de leurs données 3D qu’elles ne savent pas forcément comment valoriser », explique @JéromeBattistelli, président de la société. Une bonne manière d’élargir son modèle économique.

Capture de mouvements

Du côté de la capture de mouvement, la société 4Dviews propose HoloSys (US) , un plateau de tournage sur fond vert doté d’une cinquantaine de caméras 4K à 60 fps focalisées sur le centre d’un cercle de 3 de diamètre. Les actions d’un ou deux comédiens sont capturées en 3D : avec mouvement et texture. Cette dernière peut être modifiée en postproduction. Installée depuis 15 ans à Grenoble, #4DViews a vendu une quinzaine de système dans le monde. En France, le studio Extensible, dirigé par Frédéric Poncelet , à Bailly-Romainvilliers (77). « Les données capturées peuvent être exportées en binaire ou au format #Alembic », précise Richard Broadbridge , CEO de 4DViews. A titre indicatif, le dispositif est facturé aux alentours de 10 K€ la journée auxquels il faut rajouter environ 5000 € par minute livrée.

#Holocap3D, proposé par la société FRENCH TOUCH FACTORY , se positionne également sur la capture volumétrique, en temps réel, mais se base sur un dispositif beaucoup plus léger. Seules 4 caméras Microsoft Azure Kinect (400 €) sont positionnées au 4 coins d’un carré. Un PC portable, doté de 4 ports USB, suffit au logiciel développé en partenariat avec l’école des Mines, pour reconstituer un double numérique. « Les hologrammes reconstitués peuvent être utilisées pour la transmission de gestes techniques et des contenus pédagogiques et artistiques », affirme Anaïs Foin-Hakes , cofondatrice et présidente de la société, accueillie depuis février 2022 à l’incubateur LINCC à Paris.

A suivre….