La récession s’aggrave dans l’industrie et se rapproche dans les services.
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En voici un large extrait :
Malheureusement et comme nous l’anticipions depuis quelques mois, les dernières enquêtes des directeurs d’achat à travers le monde sont sans appel : non seulement la récession industrielle s’installe et s’aggrave même dans de nombreuses zones de la planète, mais, en plus, l’activité dans les services commence à décélérer dangereusement.
Autrement dit, si jusqu’à présent, la récession industrielle était en partie compensée par la résistance des services, la première commence à déteindre sur les seconds.
Pour ne rien arranger, c’est la zone euro qui semble la plus affectée par ce double mouvement négatif.
Ainsi, en septembre, les indices Markit des directeurs d’achat de l’Union Economique et Monétaire ont fortement reculé tant dans l’industrie que dans les services.
Les indices PMI « industrie » atteignent même des planchers depuis avril 2013 en Espagne, depuis octobre 2012 tant dans la zone euro qu’en Autriche et un plus bas depuis juin 2009 en Allemagne.
En Italie et en Irlande, ils restent largement sous la barre des 50, à respectivement 47,8 et 48,7. Quant à celui de la France, après un sursaut épidermique en juin et en août, il retrouve quasiment la barre des 50, à précisément 50,1.
Seul celui de la Grèce continue de résister, baissant néanmoins de 1,3 point sur le seul mois de septembre.
En d’autres termes, il n’y a pas photo : la récession industrielle s’aggrave dans la zone euro et est en train de devenir la plus grave depuis la crise de 2008-2009.
Le drame est que cette déconvenue est en train de se répandre à l’activité dans les services, qui subit également une forte décélération en septembre.
En effet, les indices PMI « services » de septembre ont été revus en nette baisse dans la zone euro, en Allemagne et en France, avec des niveaux respectifs de 51,6, 51,4 et 51,1.
Conséquence logique de ces rechutes, les indices PMI « composites » atteignent des niveaux particulièrement dangereux à travers l’ensemble de la zone : 48,5 en Allemagne, 50,1 dans l’UEM au sens large ou encore 51,0 en Irlande, c’est-à-dire des planchers depuis respectivement octobre 2012, juin 2013 et mars 2013.
La corrélation entre l’indice PMI « composite » et le glissement annuel du PIB de la zone euro indique même de ce dernier pourrait tomber à - 0,5 % de manière imminente.
En Allemagne, le glissement annuel du PIB pourrait chuter encore davantage et atteindre - 1 %.
Même sanction pour l’Italie, qui, en dépit d’un rebond technique de son indice PMI « services », va s’enliser dans sa quatrième récession en une décennie. En effet, après deux trimestres consécutifs de baisse de son PIB en 2018, puis un petit répit au premier trimestre 2019 et une stagnation au deuxième trimestre 2019, une nouvelle diminution de son PIB apparaît inévitable pour la fin 2019 et le début 2020.
Si l’économie espagnole devrait certes éviter la récession, la forte baisse de ses indicateurs PMI depuis le début 2019 montre néanmoins qu’elle patira d’un fort ralentissement au moins jusqu’au début 2020.
Quant à l’économie française, après un léger rebond très coûteux en termes de dérapage des comptes publics, le naturel est revenu au galop, puisque la forte diminution de ses indicateurs PMI tant dans l’industrie que dans les services confirme que le glissement annuel du PIB français tombera bien vers le 0 % d’ici la fin 2019.
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MT
Merci Marc pour ta nouvelle analyse que je continue de plébisciter...et qui s’avère chaque jour de plus en plus réaliste ....
expérience enseignant arts plastiques arts appliqués second degré et supérieur, école d'art, artiste intervenant.
5 ansBon, sans vouloir faire de la finance internationale le seul et unique objet de toutes ces dégringolades, nous pouvons tous avoir un avis raisonnable sur son action. C'est que voilà, les produits financiers tirent bien leurs revenus de quelque part, et ce quelque part vient bien d'une force de travail, de temps de travail (même illégal, voire criminel). J'admets volontiers qu'il y a aussi du temps de travail dans les salles de marché, mais comment objectivement faire une comparaison entre le temps de travail d'un Indien, d'un Africain et autres miséreux au bord de la survie, avec celui d'un gestionnaire de portefeuilles en bourse ? Et puis au fond, qu'est-ce que le PIB, est-il le bon indicateur d'une situation x dans un temps donné ? Un sondage en pleine élection par exemple ? Ce n'est pas sérieux ! Les politiques ont laissés la main aux marchands depuis plusieurs décennies alors il ne faut plus s'étonner de rien... Et le temps presse !