A la rencontre de mes idoles : Spike Lee et Al Green

A la rencontre de mes idoles : Spike Lee et Al Green

Depuis toujours, les États-Unis représentent pour moi bien plus qu’un simple pays : c’est une terre de légendes et d’inspiration. Mes voyages là-bas ont pris une nouvelle tournure lorsque je me suis lancé un défi fou : rencontrer mes idoles. Ce défi, aussi insensé qu’il puisse paraître, m’a conduit à vivre des moments uniques et inoubliables.

Ma rencontre avec Spike Lee

Tout a commencé avec Spike Lee, l’un des plus grands réalisateurs de notre époque. Alors que j’étais à Harlem, je me suis demandé : Pourquoi ne pas essayer de le rencontrer ? Je trouve son contact par hasard sur Internet, lié à sa maison de production. Sans trop y croire, je lui envoie un e-mail, lui expliquant que je viens de Genève et que j’aimerais discuter de ses films.

À ma grande surprise, je reçois une réponse seulement quatre heures plus tard. C’est lui ! Il me demande : "Comment puis-je vous aider ?" Sous le choc, je réponds simplement : "Je suis à New York et je voudrais parler de votre œuvre." Il m’envoie alors l’adresse de son studio à Fort Greene, Brooklyn, et précise qu’il y sera entre 14h et 17h.

Je me documente intensément sur lui pendant trois heures. À 15h, je me rends à son studio, un véritable musée vivant où l’énergie de ses films semble imprégner chaque recoin. Spike Lee arrive, vêtu de son iconique orange éclatant, lunettes assorties, un sourire accueillant sur le visage.

Il m’explique qu’il doit prendre l’avion pour Paris où il est nommé président du jury du Festival de Cannes, mais malgré son emploi du temps chargé, il prend le temps de me faire visiter ses studios. Il me demande de ne pas prendre de photos, et je respecte cette consigne. Nous discutons pendant 30 minutes de ses films, de leur influence sur les jeunes, et de l’impact de la culture afro-américaine en Europe. Avant de partir, il me dit : "Tu peux revenir quand tu veux." Une phrase magique, bien que je savais que ce moment était unique.

Ma rencontre avec T’yanna Wallace

Un autre jour, alors que je me promenais sur Times Square, un flyer attire mon attention. Il annonçait une exposition d’art en hommage à Notorious B.I.G., à Brooklyn. Grand fan de Biggie, je décide de m’y rendre dans la soirée.

L’exposition était impressionnante : des tableaux graffés par des artistes locaux, capturant l’âme de Biggie. Une jeune femme, petite et mince, s’approche de moi avec un sourire. Elle me souhaite la bienvenue et commence à m’expliquer que l’exposition vise à soutenir une association pour les jeunes des rues.

Il y avait quelque chose de familier dans son visage. Pas que je la connaissais, mais elle avait un air de Biggie. Intrigué, je finis par lui demander : "Excusez-moi, est-ce que vous êtes la fille de Notorious B.I.G. ?" Elle sourit et répond simplement : "Oui."

Je me présente, et nous discutons longuement de l’exposition, de son père, et de l’impact de son héritage. Elle me propose même de boire un verre. Je reste environ une heure, impressionné par sa simplicité et son engagement.

L’année suivante, lors d’un autre voyage, je décide de visiter sa boutique. À peine ai-je passé la porte qu’elle me regarde et s’exclame : "Je me souviens de toi, tu es le Black Suisse." J’étais flatté qu’elle se rappelle de moi. Ce moment, comme le précédent, restera gravé dans ma mémoire.

Ma rencontre avec Al Green

Ma quête d’idoles m’a également conduit à Al Green, légende de la soul et pasteur. Un jour, je lui envoie un e-mail, espérant le rencontrer. Le lendemain, il me répond en m’expliquant qu’il n’est pas à New York, mais à Memphis. Qu’à cela ne tienne, je lui réponds que je peux m’y rendre.

Il m’invite à assister à une messe dans son église, la Full Gospel Tabernacle. Excité, je prends un vol pour Memphis et profite de la soirée du samedi pour explorer la ville, qui est tout simplement incroyable.

Le dimanche matin, je me rends à l’église. Là, je découvre une expérience hors du commun : deux heures de gospel non-stop, une énergie incroyable qui vous transporte. À la fin de la messe, je m’approche d’un homme près de la scène et lui explique que j’ai un rendez-vous avec Al Green. Après une courte attente, il m’invite dans un salon confortable.

Quelques instants plus tard, Al Green entre, souriant et chaleureux. "Bienvenue, mon frère !" me lance-t-il. Nous discutons de sa carrière, de sa transition vers le pastorat, et de sa vision de la vie.

À un moment, il me demande : "Tu viens de Suisse, c’est bien ça ?" Je réponds : "Oui." Avec un sourire malicieux, il ajoute : "Alors, tu dois connaître des banquiers ?" Surpris, je rigole avant de répondre : "On est dans une église, tout de même !"

Il éclate de rire et rétorque : "Tu as raison." C’était un échange aussi spirituel qu’humain, et cette rencontre a été aussi marquante qu’inattendue.

Ces trois rencontres, toutes différentes, ont marqué mes voyages aux États-Unis d’une empreinte indélébile. Chacune m’a permis de toucher du doigt l’humanité de ces légendes et de vivre des moments uniques qui resteront à jamais gravés dans ma mémoire.

Moralité, il est plus facile de contacter des artistes de légende aux USA que d'avoir rendez-vous avec des RH

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