La sécurité psychologique dans l’équipe au cœur du coaching d’équipe

Ma collègue Claire Delepau Michelet a bien exposé dans son article les résultats de l’étude Aristote, menée par le Département RH de Google :

Des 5 facteurs majeurs de la performance d’une équipe, le 1er (la sécurité psychologique) est décisif car il conditionne les 4 suivants :

1. le fait de pouvoir compter sur ses co-équipiers (la co-dépendance),
2. la clarté des objectifs et des rôles,
3. le sens de la mission
4. la conviction d’avoir de l’impact.

Ce constat m’a frappé par le parallèle avec les conditions de l’efficacité d’un #coaching d’équipe.

En effet, lorsque nous intervenons pour accompagner des équipes de direction, nous constatons très souvent que le problème central est que les membres de l’équipe ne se font pas ou plus #confiance . Dans certains cas, cela peut même aller jusqu’à une rivalité interne et des conflits larvés entre équipiers, et avec le responsable hiérarchique. Une sorte de guerre d’usure, très coûteuse en termes d’énergie. Dès lors, le premier travail que nous cherchons à déployer en tant que coachs est de restaurer au sein de l’équipe la confiance minimale requise pour pouvoir avancer sur les quatre autres dimensions, souvent défaillantes aussi.

Et ce qui m’a toujours impressionnée est de constater à quel point la restauration de la confiance est finalement simple, naturelle. Comme si les humains aspiraient secrètement à pouvoir donner et recevoir des marques de confiance et à pouvoir s’appuyer les uns sur les autres.

Toute mon expérience me prouve qu’il est plutôt facile de faire vivre aux équipes des expériences qui génèrent de la confiance.

Tout l’enjeu d’un coaching d’équipe est bien sûr d’ancrer ces expériences et de les reproduire régulièrement, tout en faisant reculer (et idéalement disparaître) graduellement les attitudes et les comportements qui ruinent la confiance. Cela requiert l’engagement de tous et une vigilance constante de chacun, dans la durée, au-delà de l’effet de grâce bien souvent produits par les séminaires. En effet, les anciens réflexes ont la vie dure. Aussi, le jugement, le cynisme et l’agressivité peuvent ressurgir à tout moment. Mais les équipes déterminées à avancer parviennent à développer la capacité #méta nécessaire à ce changement d’habitudes et de mode de fonctionnement.

C’est une des raisons de mon goût pour la pratique du coaching d’équipes, surtout au niveau des équipes de direction, dans lesquelles les équipiers ont dû déployer, tout au long de leurs parcours, beaucoup d’efforts de compétitivité afin de sortir du lot, de s’imposer et d’être promus, ce qui peut les conduire à des attitudes naturellement moins coopératives que d’autres. Pourtant, ils ont un rôle central dans l’incarnation et la modélisation des postures que l’entreprise cherche à promouvoir.

Le coaching d’équipe constitue donc un investissement très rentable, car il permet de diffuser dans toute l’organisation de la confiance et, par là même, des attitudes génératrices de valeur et d’alignement stratégique.

Parlons-en !

#intelligencecollective #résilience