L'intelligence relationnelle source de performance individuelle et collective
Lorsque Marie* débute son coaching managérial, elle est soutenue par sa direction. La demande est claire et partagée : permettre à Marie de développer son leadership pour assumer des fonctions de direction durant l’absence prolongée de sa DAF. Le climat social n’est pas au beau fixe : un diagnostic sur les risques psychosociaux vient de confirmer plusieurs formes de violence dans les relations entre les équipes et la hiérarchie. Si Marie n’est pas directement responsable de cette violence, elle en subit les conséquences : une équipe passive et blasée qu’elle doit remotiver tout en retissant des liens de confiance entre les collaborateurs et avec la hiérarchie.
Si Marie est motivée par le désir de bien faire et d’obtenir des résultats positifs pour l’entreprise, elle aborde cependant son coaching dans un état d’angoisse certain. Elle n’entrevoit aucune démarche susceptible de faire évoluer la situation et qui ne dépendrait que d’elle-même. En outre, « elle n’y connaît rien au management ». Le P (processus) de notre formule lui apparaît comme un grand mystère.
Dans un premier temps, il est proposé à Marie d’analyser ses mécanismes relationnels au sein de son environnement professionnel. Elle mesure très rapidement les écarts entre ses intentions et les effets produits et assume pleinement sa part de responsabilité. Son insatisfaction (I) grandit : non seulement envers la situation mais envers elle-même aussi! Car elle se sait capable de mieux. D’ailleurs, dans sa vie privée, elle jouit de relations interpersonnelles tout à fait gratifiantes. Notre Processus (P) se cacherait-il à l’extérieur de l’entreprise ? En explorant ce qui fonctionne dans sa vie privée, Marie prend conscience qu’au fil des ans elle a développé une identité « professionnelle » très différente de son identité « privée ». Dans la vie, elle est d’une nature optimiste, elle ne craint pas d’innover, elle est force de proposition, elle fait preuve de recul dans les coups durs et elle ne se laisse pas marcher sur les pieds. Au travail, elle est « (trop**) discrète », « (trop**) dévouée », « fiable, méthodique et rigoureuse ». Elle décrit cette posture comme « une déformation professionnelle qui l’empêche d’être elle-même » même si elle aime son métier.
Très rapidement, elle décide de transposer certaines habitudes personnelles dans son environnement professionnel. «Juste pour voir... Puisqu’on lui fait confiance, il est temps d’en profiter». Ces micro expérimentations se traduisent par de nouvelles méthodes de communication transversale et un management participatif pour faire évoluer l’organisation du travail. Le résultat ? Des flux d’information plus fluides, des délais respectés, des données fiables, des collaborateurs satisfaits et valorisés.
En quatre séances, Marie retrouve du « sens à son travail » et à son projet d’équipe qu’elle souhaite rendre plus autonome. Si son niveau d’inconfort diminue sensiblement face aux résultats positifs qu’elle a obtenus rapidement, les coûts du changement lui paraissent aujourd’hui minimes car elle a repris confiance en elle. En mobilisant des ressources pertinentes et facilement accessibles, Marie a obtenu les résultats qu’elle visait. C’est ça la performance !
* Prénom d’emprunt par souci de confidentialité ** Jugement porté par la coachée sur elle-même
Capitalisation des connaissances : Transformer le capital humain en capital organisationnel
8 ansBeau témoignage
Intéressant, sur la puissance d'un accompagnement pertinent