Laisse faire… j’vais l’faire !

Laisse faire… j’vais l’faire !


Article rédigé par Julie Brien, psychosociologue et Coach certifiée PNL, spécialisée dans le coaching conjugal, parental et familial

www.ekilibcoaching.com

jbrien@ekilibcoaching.com

Est-ce que vous entendez cette phrase au moins une fois par semaine ? Si oui, vous êtes probablement de ceux qui ont jeté l’éponge : vous vivez avec quelqu’un qui souffre de « Laisse faire, j’vais l’fairite ». Ces personnes (appelons-les des « faireux ») possèdent généralement plusieurs qualités, sont performantes, travaillent efficacement et rapidement…  et ont aussi bien du mal à ce que les choses ne soient pas faites à leur façon!


À quoi ressemble ce syndrôme au quotidien ???

Votre douce moitié vous demande : « Pourrais-tu svp faire le ménage de la cuisine ? » Vous répondez « oui, bien sûr ». Cependant, le temps que vous terminiez ce que vous étiez en train de faire, elle s’affaire déjà à laver la vaisselle avec des mouvements frénétiques. Autre scénario possible, vous le faites avec toute la bonne volonté du monde en ayant enfin le feeling d’avoir contribué. Fier de vous, vous allez vous asseoir au salon et vous relaxez devant votre émission favorite. Vous allez vous chercher un verre d’eau à la cuisine avant d’aller au lit, et vous voyez cette même personne en train de repasser derrière vous, précisant qu’il ne restait qu’à désinfecter les comptoirs…


Ok, et un « faireux » … qu’est-ce que ça mange en hiver ?

Quoi qu’ayant les meilleures intentions du monde, les conjoints qui souffrent de la « Laisse faire, j’vais l’fairite » créent à leur insu beaucoup de tensions autant en eux-mêmes qu’auprès de tous les membres de la maisonnée. 

Voici ce qui caractérise normalement les « faireux » :

-      Ils sont des personnes qui ont un excellent sens des responsabilités;

-      Ils aiment que tout soit sous contrôle;

-      Ils vivent un paradoxe constant constitué de deux sentiments qui alternent sans cesse :

-  Sentiment de fierté : d’accomplir beaucoup et d’être indispensable pour leur environnement et leurs proches et;

-  Sentiment d’injustice : ils se plaignent de ne pas avoir plus d’aide de ces mêmes proches qu’ils qualifient parfois de paresseux.

De plus :

-      Ils se sentent généralement plus à l’aise quand les choses sont bien rangées et propres;

-      Ils ont beaucoup de difficulté à interrompre ce qu’ils font… ils vont continuer une tâche sans relâche quitte à se coucher à minuit trente ou à être complètement vidés à la fin de celle-ci;

-      Ils ont un peu (beaucoup) de mal à rester assis à ne rien faire, ils doivent être actifs même lors d’une période de repos et;

-      Ils n’aiment peu ou pas les imprévus (même les surprises) et font tout pour les prévoir.


"Damn if you do, damn if you don’t"

Les gens qui vivent avec des « faireux » trouvent ça vraiment agréable en début de relation. Ils sont souvent très admiratifs de leur partenaire si bien organisé et productif. La nouveauté de la relation va souvent amener le « faireux » à être tolérant et laisser les autres faire des choses à leur manière. Par contre, une fois la routine bien installée, le « faireux » commence lentement, mais sûrement à modifier son comportement. Voici ce qui est généralement observable chez un « faireux » qui commence à montrer ses vraies couleurs. Elle-il :

-      devient plus observateur et passe derrière chaque personne qui effectue une tâche ;

-      commente de plus en plus souvent ce qui a été fait et précise la façon dont ça doit être fait ;

-      refait une tâche qui a déjà été réalisée il y a peu de temps, car ce n’était pas fait à son goût ;

-      Devient de plus en plus occupé et fatigué ;

-      Selon eux, ce sont les autres qui manquent de volonté et c’est en grande partie leur faute s’ils doivent tout faire ;

-      Se plaint de plus en plus souvent qu’il doit tout faire et que personne ne l’aide.



L’autre côté de la médaille

Vous aurez compris que le « faireux », sans le vouloir et parfois sans le savoir, contribue plus qu’il ne pense à ce cercle vicieux où il devient l’unique responsable de la maisonnée (avec tout ce que cela implique). Cette situation se cristallise parfois par son attitude fermée aux façons de faire des autres et en étant intolérant aux délais induits par les autres membres de la famille dont le rythme est parfois différent. Comme le manque de patience et d’ouverture caractérise aussi le tempérament des « faireux », voici les impacts qu’elle-il induit dans son environnement. Son- sa conjoint-e, ou les autres membres de la famille :

-      se découragent de ne jamais faire les choses assez vite ou assez bien ;

-      perdent graduellement le plaisir à contribuer au sein du couple ou de la famille ;

-      prennent de moins en moins d’initiatives afin d’éviter les reproches ;

-      ne développent pas leur autonomie ou perdent celle qu’ils ont déjà pu avoir ;

-      ressentent de plus en plus d’irritation;

-      se sentent souvent inadéquats ou non valorisés, ce qui affecte graduellement, mais sûrement, leur estime personnelle et la confiance en soi.

 

Il y a de l’espoir !

Sachez que les « faireux » ne font pas cela pour mal faire ni pour rabaisser leurs proches. Ce comportement, souvent inconscient, est souvent bien intentionné. Les « faireux » ont souvent été valorisés alors qu’ils étaient jeunes dans l’accomplissement de multiples tâches au sein de leur famille et ils ressentent beaucoup de fierté à rendre ce type de service à leur nouveau noyau familial à l’âge adulte.


Pour améliorer un climat conjugal ou familial tendu en lien avec ce type de dynamique, voici quelques astuces concrètes qui pourront vous aider :

Pour madame ou monsieur « faireux» :

-      Lorsque quelqu’un prend une initiative, faire l’effort de voir ce qui a été bien fait et le souligner lorsque ce dernier  est participatif et proactif (si petites soient les actions, ça commence comme cela ;)

-      Prendre conscience que son manque de patience et d’ouverture face aux autres façons de faire empêche le conjoint ou les enfants de contribuer;

-      Choisir certaines tâches qu’elle ou il est prêt à céder;

-      Apprendre à lâcher prise sur le fait que ce ne sera pas fait parfaitement (je vous rassure, personne ne mourra d’un coin mal balayé ou de quelques miettes qui trainent sur le comptoir à la fin de la journée);

-      Lorsqu’elle ou il demande qu’une tâche soit faite, proposer un délai maximal raisonnable et faire preuve de patience (et confiance) que cela sera fait.


Pour les autres membres de la famille :

-      Recommencer à demander au « faireux » : « Qu’est-ce que je peux faire pour t’aider »;

-      Lorsque le « faireux » passe derrière pour observer comment les choses sont faites, lui dire que vous avez les choses en main;

-      Lorsque le « faireux » fait un commentaire sur comment les choses sont faites, lui répondre « Je fais de mon mieux, j’aimerais que tu me laisses continuer à ma façon ».


Avec ces trucs, les choses devraient graduellement s’améliorer. Si vous voyez que les tensions subsistent malgré la bonne volonté de tous les membres de la famille, quelques rencontres de coaching pourraient aider à y voir plus clair et alléger le système familial. Pour avoir plus d’information, vous pouvez me contacter au 514-208-1647.


Julie Brien, psychosociologue et Coach certifiée PNL, spécialisée dans le coaching conjugal, parental et familial.

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Brandon Flynn

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11 mois

👍

Isabelle Beauchamp

Coordonnatrice, soutien à l'efficacité opérationnelle chez Société de transport de Laval

7 ans

Julie Brien, un article qui porte à réfléchir et se poser la question si on est un faireux ou pas ... :)

Valérie Lancup

Formatrice et conférencière / Yoga privé / Accompagnement en ligne

7 ans

Je suis sur la voie de la guérison ;)Très bel article.

Dr Jean-Michel Pelletier, Psychologue sportif

🏄♂️Micro-Trauma 🏄♂️Anxiété de Performance 🏄♂️Imagerie Mentale

7 ans

Wow article tres pertinent

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