"The Last One", la montre du dernier plongeur de la Comex aux enchères chez Artcurial
Plus qu'une montre, cette Submariner ref. 16610 qui sera présentée le 17 janvier prochain à Monaco par Artcurial est avant tout le témoignage de l'une des des plus belles aventures humaines de la Comex.
Il est convaincu qu'il y a des signes qui ne trompent pas, à commencer par sa naissance au mois de juin 1987, qui coïncide avec la fabrication du Minibex, le navire océanographique support de la Comex. D'ailleurs, il a toujours le double des clefs que lui a remis un jour Henri-Germain Delauze.
Entré en 2008, l'année de ses 20 ans, à la Comex comme stagiaire, il a "raccroché" sa combinaison l'année dernière après qu'Alexandra Oppeinheim-Delauze, la petite-fille du fondateur, a pris la décision de revendre la branche marine de la Comex à une société belge.
La disparition de la branche maritime de la Comex a marqué la fin d'une aventure humaine et technologique légendaire, faisant de lui le dernier plongeur de la Comex.
Sa montre est donc l'Ultime Comex, le dernier exemplaire d'une saga unique qui a marqué l'histoire des montres professionnelles: la collaboration Rolex / Comex.
Si pour tous collectionneurs, les "premières" et les "dernières" séries constituent toujours un objet mythique, sa Submariner réf. 16610 n'échappe pas à la règle.
Accompagnée de sa garantie d'origine et de tous ses accessoires, notre plongeuse est également vendue avec un ensemble d'effets personnels et de souvenirs qui témoignent de la belle complicité entre son propriétaire et "Le Patron" Henri-Germain Delauze.
Dès son arrivée à la Comex, en avril 2008, ce jeune plongeur "fou d'épaves" va créer un lien fort avec "Monsieur Delauze" comme il l'appelle toujours avec beaucoup d'admiration et de respect, et surtout avec une certaine affection.
De 2008 à 2012, il a eu le privilège d'accompagner celui qui a fondé l'une des plus belles légendes marseillaise sur chacune de ses plongées et recherches d'épaves.
En parallèle de sa carrière d'océanographe à la Comex, s'est jouée une aventure humaine extraordinaire, celle de deux hommes que presque 60 années séparent mais qu'une passion dévorante a su réunir : la recherche d'épaves.
"Au bout de la 2ème ou 3ème mission, je suis allé en mer avec lui et lorsqu'il a vu que j'étais complètement émerveillé par les épaves, la recherche et tout cet univers carrément passionnant, c'est à ce moment-là qu'il m'a donné son livre et me l'a dédicacé avec cette formule" le fou d'épaves (comme moi)"!
Parmi toutes les épaves qu'ils ont traqués, le Roma, ce cuirassé de la marine italienne coulé au large de la Sardaigne par l’armée allemande en 1943, occupe une place toute particulière. Certainement parce que c'est celle qu'ils ont le plus cherché, donc celle qui les a plus rapprochée, mais surtout celle qu'ils n'ont jamais découvert.
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"Il était profondément animé par cette passion qui le dévorait plus que tout"
Au-delà de la formidable relation qui l'a eu avec "le patron", il garde le souvenir d'une mission aux îles Marquises ou à 550 m de fond, il a vécu l'un des plus beaux moments de sa carrière d'océanographe :
"On faisait de l'inventaire naturaliste et de l'exploration sous-marine, on a été dans un endroit ou jamais aucun humain n'a été, on a découvert des espèces, c'était juste le rêve absolu".
Il garde aussi le souvenir de la plongée la plus audacieuse de sa vie à 2.957 m de profondeur pour aller rechercher la boîte noire d'un rafale qui s'était abimé en mer.
Au fur et à mesure des années, il part quasiment sur toutes ses missions avec le Minibex, jusqu'à cette ultime plongée avec le "patron" en Corse en mai 2010 après laquelle Henri-Germain Delauze se fera hélitreuillé suite à un accident de plongée.
C'est à l'issu de cet incident que H.G. Delauze lui offre le couteau Victorinox, probablement un cadeau de la branche Comex Malaysia qu'il gardait dans la bibliothèque du Minibex.
"Nous avions été chercher des livres dans sa cabine du Minibex, il m'avait demandé de l'accompagner et c'est ce jour-là qu'il m'a donné Le couteau"
Le Minibex, le bateau mythique de la Comex, il y a passé des centaines d'heures à bord. Il a été de quasiment toutes les missions à partir d'avril 2008. D'ailleurs, preuve irréfutable de la confiance que lui témoigne Henri-Germain Delauze, il lui confie le double des clefs du Minibex.
Depuis la fin de Comex marine l'année dernière, le Minibex a rejoint les côtes bretonnes, près de Belle-Ile en mer, l'île sur laquelle il est né. Il y a des signes qui ne trompent pas.
Il a choisi de transmettre les clefs du Minibex à celui qui fera l'acquisition de sa Submariner, faisant ainsi de son futur propriétaire le gardien de l'une des plus belles aventures humaines de la Comex.
Fondateur & Directeur Marketing de @cleever.co Agence Marketing
1 ansMagnifique Histoire de la Comex / Rolex
La Cave de Mougins 🍷🍾
2 ansMagnifiques enchères bravo ! 👏💪
Expert - Auctioneer - Advisor - Ader Watches
2 ansUn article qui reflète la passion, it is « the last chance » for « the last one » !!!