L'AUTRE
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L'AUTRE


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CRITIQUE PAR A.G.B.....

Le tableau L’Autre, de Labor, comme anthropologie picturale.

Le tableau aborde l’homme au-delà de son aspect physiologique, pour se poser la question de son identité. Qui est l’homme ? Et qui sommes-nous en tant qu’hommes ?

Que voyons nous sur cette peinture ? Un couple de personnes ?

Non, quand on y regarde de plus près, il ne s’agit pas d’un couple, ou du moins pas d’un couple d’individus distincts.

Il s’agit d’une seule et même personne.

Elle est dédoublée ? Elle est déchirée ?

Dans cette même personne, l’un se pose à côté de l’autre. Le soi se pose à côté du moi, comme une conscience de l’individu sur lui-même, comme un retrait de la personne qui cherche à mieux se voir et se comprendre, un regard de l’extérieur vers l’intérieur.

A gauche le soi, un visage flou, car on ne cherche pas à le voir, on s’intéresse à ce que lui peut voir. Il est plus grand que l’autre personnage, plus grand que le moi, car par sa lucidité ,il a une forme d’ascendance sur le moi.

A droite le moi, un visage expressif qui laisse transparaitre une certaine misère. Voilà ce que voit le soi quand il observe le moi : une certaine misère ! L’être est posé là. Il est là. Souffrant. Sans action. Au cœur de ses propres limites d’homme, subissant sa finitude. Pourquoi le soi n’est -il pas penché vers le moi ? Parce qu’il regarde simultanément dans la même direction que le moi. Il cherche à cerner ce que celui-ci voit, pour mieux le comprendre encore. Que regardent ils ? C’est le secret du Peintre !Ce personnage dédoublé n’est qu’une partie du tableau. A sa gauche, un espace libre, des escaliers, un voile rouge. Cet espace sans lequel le tableau perdrait toute son harmonie esthétique représente en fait l’espace de la rencontre avec Autrui sans lequel l’homme perdrait lui tout son sens.Cette autre personne espérée viendrait sortir le personnage de sa misère pour l’aider à réhabiliter son pouvoir d’action et à habiter de nouveau le monde. Cet Autre pourrait aussi être l’Au-delà venu le chercher. Tout est encore possible dans ce moment de l’attente de la Rencontre. Ecrit de A.G.B..... St Denis La Réunion 2020

Inspiration « Tiré de Emmanuel LEVINAS Philosophe   L’Humain  L’AUTRE

 Dire l’humain de l’homme », proposer une éthique de l’éthique, une philosophie première du sujet en tant qu’il est d’emblée sujet éthique. Levinas pense le rapport à l'autre comme l’infini dont le « visage », dans sa nudité, est la trace. Le « visage » est une chose devenue concept : c’est ce qui vient oblitérer toute définition de l’Autre, toute finitisation. Ici, l’Autre n’est authentiquement autre que s’il n’est pas que ce qu’il est, s’il déborde sa définition dans l’être (cf. le genre de l’autre platonicien). Inversement, l’impossibilité de définir l’Autre le ramène à l’indéfini, au débordant, à l’infini au sens de Levinas. Ainsi le « visage » lévinassien ne se ramène pas au visage physique, même s’il part (phénoménologiquement) de là. Le visage, c'est la manière qu'a l'autre de m'aborder de face, à la fois suppliant et commandant impérieusement, porteur du premier (et du seul ?) ordre à moi adressé : « Tu ne tueras point. ». En ce sens, tout le corps et tout l'homme est visage.Pour Levinas, rencontrer l'Autre est avoir l'idée de l'infini telle que la définit Descartes, c'est-à-dire (par définition) avoir la pensée de ce que l'on ne peut pas penser, avoir l'idée de ce dont on ne peut pas avoir idée, de désirer ce qui ne pourra jamais combler mon désir (car le rapport à l'Autre est désir et bonté). D'où cette étrange phrase de la première section de Totalité et Infini : « Le Désir métaphysique de l'absolument Autre est satisfait dans la mesure où il ne l'est pas. » « Le Désiré ne le comble pas, mais le creuse »« Dé-visager » quelqu’un, c’est détruire son visage en le décomposant, en le réduisant à un ensemble de qualités sensibles. Pour Levinas, le visage est nu, sans qualités, un « trou dans l'Être » (Sartre), ce qui fait penser à ce que Platon dit du Bien au-delà de l'Être, idée que Levinas reprend souvent à son compte. Lorsque je suis confronté au visage, il me met en question. Je suis destitué, traumatisé, violenté. « L’éthique, c’est ce qui provoque un dérangement dans le sujet ».

LABOR le Peintre LABOR ROBERT .....

 Mon Travail : La cassure comme « Identité » dans mon œuvre ..…formes cassées.. Formes déchirées. Visages « dé-figurés » et formes reconstruites …dans une volonté de dynamisme de l’Espace-Temps Signes Formes Couleurs......Desarroi en 1974....  L’Autre en 1984 ... Part-Over en 2005....FLOWER en 2018 ...ETC Construction Déstructuration Reconstruction un principe de réflexion esthétique et philosophique Connaitre… mé-connaître ? Re- connaître

Chaque œuvre donne le choix a une histoire à raconter car moi ce que je raconte c’est ma vie … qui peut être aussi la VOTRE Je recherche ce Sentiment de Dialogue avec l’âme et l’intelligence de celui qui regarde. A travers mon tableau comme Médium c’est une CONVERSATION que j’installe

Vous regardez mon travail et c’est à moi que vous parlez : Maintenant "Racontes moi ce que tu vois et ce que tu ressens je dis des choses mais je ne dis pas tout ....En ce 21eme Siècle dans l’Art de nos jours Le Spectateur est impliqué Il a la parole ! Tu as la PAROLE " Labor

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