L’avenir de l’éducation entrepreneuriale au collégial
Par Richard Filion, directeur général du Collège Dawson et président par intérim du PEEC
Lorsque sollicité pour présenter au deuxième colloque E-3 (Événement Entrepreneuriat/Éducation) une allocution qui porterait sur l’avenir de l’éducation entrepreneuriale au collégial, je ne me doutais point de l’ampleur de la tâche, c’est-à-dire combien il peut être redoutable et même téméraire de circonscrire les contours de ce que l’avenir réserve au programme d’éducation entrepreneuriale au collégial (le PEEC, initié depuis maintenant deux années.
Je développerai donc dans les paragraphes qui suivent une proposition que d’aucuns pourront qualifier d’audacieuse. Si une telle proposition poursuit le dessein de configurer ce que le futur réserve à l’éducation entrepreneuriale, elle n’en a pas moins le souci de s’enraciner dans le passé (comme nous le verrons) et ce, en maintenant une prise sur le présent.
C’est donc à une exploration temporelle que je convie lecteurs et lectrices. Car s’il est vrai que le passé est garant de l’avenir (parfois!), il est tout aussi vrai qu’il peut être utile de nous rappeler nos origines si nous voulons mieux saisir notre destination.
Un peu d’histoire.
L' histoire de l’entrepreneuriat au collégial
La petite histoire de l’entrepreneuriat au collégial n’a pas été marquée que de succès. Parallèlement à certaines initiatives, telles la mise sur pied de la Fondation sur l’Entrepreneurship ou le concours OSEentreprendre, il y eut et il y a toujours les clubs entrepreneurs qui ont droit de cité dans certains cégeps du Québec. D’ailleurs, c’est surtout grâce à ces clubs que nous devons une forme d’éducation entrepreneuriale persistante dans nos collèges. Mais qui ne se souvient pas des tentatives avortées d’instaurer des modules de formation à l’entrepreneuriat dans les programmes d’études techniques ? L’idée était louable certes, mais insuffisante. L’esprit d’entreprise ne se développe pas en insérant un module de 15 heures dans les parcours de formation, peu s’en faut. L’entreprise a donc fait long feu!