"L'avis des uns et la vie des autres"
Un avis, le meilleur soit-il, ne peut être considéré autrement que comme tel et en aucun cas comme une finalité. C’est justement parce qu’ils ne sont pas à notre place que les autres s’autorisent à nous donner un avis ou parce que nous leur avons demandé par courtoisie (espérant bien souvent une réponse confortable et sécurisante), nous apportant l’espace d’un instant une certaine forme de sécurité bien aléatoire dont l’on pense avoir besoin.
Cet avis a au moins l’avantage réel d’émaner d’un point de vue différent du nôtre et d’éclairer différemment notre réflexion.
Au moment de prendre une décision définitive et parfois irrévocable, chacun d’entre nous se retrouve face à lui-même et parfois totalement désarmé.
Dans un premier temps nous avons besoin des autres pour trouver « la solution » la mieux adaptée au problème posé; mais celle qui sera prise sera la nôtre ou considérée comme telle par la suite. Nous serons seuls à signer au bas de la page et à devoir en assumer les conséquences.
Si par nature l’on ressent le besoin de demander conseil, celui qui vous répondra ne sera jamais « à votre place », ce qui quelque part va fausser ses propos selon qu’il soit, un ami, un proche, un partenaire ou un concurrent. Les pires solutions proposées viennent parfois pourtant de ceux qui t’affirment comprendre la situation dans laquelle tu te trouves. En te prodiguant un conseil, ils ne font que leur BA tout en se dédouanant. « Moi à ta place ! » ou « Je t’avais pourtant prévenu ! » sont des phrases échappatoires types que l’on retrouvent fréquemment après.
Nous devons tenir compte que notre existence et ses aléas ne sont pas une science exacte. Le risque zéro n’existe pas, contrairement à ce que l’on tente de nous faire croire dans une société fragilisée, atteinte d’anxiété destructrice et maladive. Toute chose, y compris la plus bénigne, comporte un risque comme le simple fait de sortir de chez soi pour regagner son véhicule.
Nous ne pouvons pas imaginer devenir tous centenaires sans rencontrer le moindre problème de santé, d’ordre sentimental, privé ou professionnel, de vivre une pandémie, une guerre ou une famine. Le moment est venu de remettre les pendules à l’heure car nous glissons peu à peu dans une direction qui tenterait de nous inculquer de façon malsaine le contraire.
Nous devons reprendre les choses en mains, réapprendre à nous battre, à lever la tête, à prendre des décisions à titre individuel ou collégiales et s’y tenir. A se responsabiliser et accepter les conséquences de nos choix comme des leçons permanentes. Nous devons impérativement sortir de cette période de confusion qui nous colle à la peau depuis un bon moment.
Même si la guérison ne dépend au final que de nous même, nous avons souvent besoin de l’autre pour guérir de nos maux. A pathologie égale ou à situation semblable certains combattront quand d’autres se résigneront. Contrairement à une idée reçue nous avons tous et toujours le choix, il suffit de nous donner le courage (en l’empruntant auprès de nos amis si nécessaire) puis nous en donner les moyens, la dernière carte du jeu reste entre nos mains.
Consultant bas carbone | Réduction émissions GES | Bilan Carbone ®
3 ansJ'ai du mal avec les phrases qui commencent par "il faut".