Le Beau peut-il réenchanter le monde ?
Il n’y a pas un jour où mes déambulations dans les rues de Paris, dans les galeries, les musées, ne me font pas reconsidérer mon point de vue sur le Beau, sur ce qui est considéré comme Beau et sur l'évolution des critères esthétiques
Le premier ressenti serait proche d'un "c'était mieux avant",
mais une autre posture plus constructive, plus enthousiaste, plus curieuse s'impose à moi.
L'originalité, l'inédit peut par effet de surprise susciter le rejet. L'ouverture, l'accueil de l'inconnu n'est pas donné à tout le monde. "Le beau est toujours bizarre".* Reconnaitre le talent, la singularité, l'expression vraie est essentiel pour détecter le Beau. Déceler le Beau, c'est reconnaitre intuitivement l'émotion, l'émerveillement qu'il procure !
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Les créateurs de beauté, les artistes de génie, les artistes atypiques, ne sont pas toujours les plus en vue, mais ils sont là, nombreux à rester à l'ombre des plus tapageurs. Les repérer, leur faire confiance, leur donner leur chance, leur donner espoir, les faire connaitre est primordial pour nous construire un monde plus beau.
A qui faire confiance pour détecter le talent ? La question est tellement difficile qu'il semble qu'on confie souvent la tâche aux "saints" du Marketing, envoyés par les "dieux de la Finance", comme s'ils étaient naturellement doués pour cette difficile mission. Leur audace et leur réseau aidant, le succès est parfois au rendez-vous, les chiffres l'attestent, les effets de mode, de notoriété, de masse rendent "Beau" tout ce qu'on veut bien nous présenter comme tel ! "Le beau est relatif à l'intérêt qu'il crée"**
Réfléchir sur le Beau et l'aborder selon des critères esthétiques et poétiques, plus que marchands, "sonnants et trébuchants," n'est-ce pas la clé pour créer un univers original, source de plaisirs sensoriels et émotionnels vrais ?
* Baudelaire ** Francis Piccabia
🗣️psychologue psychanalyste 🌱ingénieur mba coach◻️atypiques, douées et sensibles◻️dirigeants managers indépendants ➡️accompagnement professionnel, psychothérapie, psychanalyse, supervision
1 ansReconnaître et « prendre soin » de celles et ceux qui portent en eux un authentique souci du beau, et de sa résonnance avec le juste, est effectivement « primordial », au sens de ce qui est à l'origine et premier - arts premiers, et non primitif, ni primaire. L'arraisonnement depuis plusieurs décennies du sens esthétique du Beau par des logiques spectaculaires et marchandes en grande partie régies par le marketing, la communication et l'argent (par ex. mode, luxe, art contemporain) tend globalement à oblitérer la singularité de celui-ci et son essence, au profit de l'emprise savamment entretenue d'un mouvement artificiel, qui s'en fait ainsi le semblant usurpé. Que selon Piccabia le beau soit « relatif à l'intérêt qu'il crée » condense bien cette question autour de l'ambiguïté du mot « intérêt » : intérêt authentique fait de curiosité et d'émotion, ou intérêt pécuniaire et... intéressé ? 🌿
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1 ansMerci Edith de Faverges. C'est tellement juste... !