LE CAPITAL HUMAIN AU COEUR DU PLAN DE DEVELOPPEMENT 2017 - 2021 DU NIGER
La Conférence de la Renaissance du Niger s'est conclue après deux intenses journées par un beau succès avec des promesses de financement à hauteur de 23 Milliards $ pour accompagner le Plan de Développement Economique et Social (PDES).
La première journée de la Conférence de la Renaissance du Niger a été l'occasion de présenter la stratégie volontariste de développement économique et social pour les quatre prochaines années.
Au delà des références incontournables de développement durable et de croissance inclusive qui guide la vision du Niger à l'horizon 2035, ce plan affiche la priorité immédiate donnée au capital humain et affirmée avec force par le Chef de l'Etat, Son Excellence Issoufou Mahamadou, et la Minsitre du Plan Madame Kané Aichatou Boulama.
Ce plan marque en effet les efforts particuliers consacrés en faveur des populations rurales, l'intégration de la Jeunesse et l'autonomisation des Femmes.
Les autorités nigériennes ont bien sûr compris avec une belle lucidité que la garantie de la paix et de la sécurité du Pays exigeait des mesures appropriées, outre que militaires, afin d'assurer aux populations les plus isolées et déshéritées un meilleur accès à l'eau, la nutrition, l'électricité, la santé et l'éducation.
Le traitement strictement militaire de la sécurité a lui été abordé dans le même temps lors d'une rencontre au sommet du G5 Sahel qui a réuni les Chefs d'Etat du Burkina Faso, la France, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. Une Conférence est programmée en février prochain à Bruxelles afin d'élargir la mobilisation politique, militaire (Algérie et Sénégal en particulier) et financière nécessaire à l'accélération du déploiement de la Force conjointe G5 Sahel.
Un autre point remarquable - et probablement une première dans un pays émergent - est l'engagement d'objectifs et de mesures pour une bonne gouvernance démocratique, qui est dores et déjà un gage de confiance en direction des investisseurs et de réussite de ce Plan.
La deuxième journée consacrée au Secteur Privé a été l'occasion pour les Autorités de décliner les meures déjà prises et les engagements en faveur de ce secteur (Code des Investissements, fiscalité, foncier, arbitration, ...). Le score "Climat des Affaires" du Niger s'est d'ailleurs déjà amélioré de 10 points cette année.
Le Niger a pour objectif un taux de croissance sur la période de 7 % / an et déploie des projets emblématiques dans les secteurs porteurs de l'Agro-industrie, de l'Energie, des Transports, avec une intégration transversale des TICs.
Ce Plan a donc convaincu les partenaires du Niger qui ont promis d'y contribuer à hauteur de 23 milliards de dollars.
Les Bailleurs de Fonds se sont engagé à apporter 12,7 Md. $. La Banque Mondiale en tête avec 2,5 Md $, suivi de la BAD 1,2 Md $ et l'UE 1 Md €. Les bilatéraux européens se sont engagés pour 610 millions (dont 400 pour la France). Plusieurs Fonds africains vont contribuer à hauteur de plus de 500 millions $. Les Fonds d'Arabie Saoudite, du Koweit et de l'OPEP apporteront 375 millions $.
Le Secteur privé devrait apporter 10,3 milliards $ et l'Etat nigérien contribuer à hauteur de 10 Md. dans le financement des investissements.
L'atmosphère que s'est dégagée de ces deux jours de travail et de rencontres c'est une grande ambition et une volonté fervente des Dirigeants politiques de faire du Niger un des pays les plus dynamiques du Continent dans les prochaines années et d'éradiquer la pauvreté.
Les investisseurs privés seront les bienvenues pour y participer et saisir les opportunités du marché intérieur et régional de la CEDEAO de plus de 300 millions d'habitants.