Le choix commercial : est-il le meilleur choix ?

Quand on va dans un magasin de carrelage ou une grande surface de bricolage en France, le vendeur rassure le client en disant, c’est « un premier choix commercial ».  Il peut aussi montrer les normes EN (Européennes) mais bien entendu ces normes ne s’appliquent qu’aux carrelages qui ne sont pas déclassés.  Et le 1er choix est le meilleur des déclassés.

L’usine avec laquelle je travaillais vendait des premiers choix moins chers et les acheteurs des grands groupes étaient à l’affut à tout moment pour les acheter.  Mais les carrelages ‘premium’ répondent aux normes EN (Européennes) concernant la planimétrie, la constance de la couleur, et le calibrage (2 mm de variation est toléré car il s’agit de cuisson).  Et heureusement pour l’usine, les pays comme les Etats-Unis, le Japon et les pays du Moyen-Orient ne veulent rien d’autre que la version ‘premium’.

Si vous étudiez le Guide du carrelage d’une grande surface de bricolage vous verrez qu’ils préconisent 5% de carrelages défectueux dans les palettes de carrelage qu’ils vendent.  C’est la preuve que c’est un carrelage déclassé qui est proposé et aussi une partie de la raison pour laquelle on vous incite à acheter 10% en plus.

Ce qui est plus grave c’est qu’on fasse passer un 2e ou 3e choix commercial pour un premier choix.  Si vous achetez des ‘lots’, cela peut être un déclassé ou simplement une fin de séries.  Comme dans un magasin ‘discount’ quand tout est vendu, il n’y en aura plus et vous ne pourrez pas en recommander.

Note : Ce n’est pas vous (l’acheteur) qui avez le problème.  C’est bien le carreleur qui doit composer avec des variations de calibre qu’il peut avoir dans le lot.  Pour se protéger contre une accusation d’un ‘défaut de pose’, il fera des joints larges (au moins 5 mm) pour mieux cacher les défauts du carrelage.

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