Le cloud 100% suisse n'est plus une solution d'avenir pour la majeure partie des PME
2017 : l'année pour évoluer vers le digital
Depuis 2 ans, les nouvelles apps professionnelles entrent en force sur le marché suisse. Impossible pour une entreprise de passer à côté d'un Mailchimp pour l'envoi d'emails marketing, d'un Dropbox ou d'un Microsoft Office365 pour la gestion de fichiers en entreprise ou d'un CRM pour la gestion de ses ventes.
On a beau avoir son bel outil comptable chez soit ou dans un cloud suisse, on envoie volontairement ou involontairement une partie de nos données clients chez des éditeurs qui proposent des solutions d'une performance inégalée à un prix plus que compétitif. Je pense en particulier aux apps pour la digitalisation des processus de ventes et de communication.
Un marché suisse trop petit pour les produits de masse
Force de constater qu'aujourd'hui, le marché suisse est trop petit et n'intéresse pas les grands éditeurs d'applications performantes telles que Microsoft, Google ou Amazon pour ne pas les citer. Et c'est sur ces plateformes de cloud géantes que sont développées la majeure partie des nouvelles applications de demain.
La virtualisation des infrastructures intéresse moins la PME qui préfère consommer aujourd'hui des applications à la demande, sauvegardes et mises à jour comprises.
Développer une application pour des milliers d'utilisateurs et proposer le téléchargement de mises à jour. ?... Compliqué à maintenir, aucune chance d'avoir de nouvelles fonctionnalités, un modèle qui s'éteint progressivement.
Nous voulons souscrire à des abonnements sans durée et adapter nos besoins à notre croissance ou notre décroissance et démarrer demain et arrêter le mois prochain si nous n'en sommes pas satisfait.
Le patron de PME n'est plus prêt à payer plus cher une application qui fonctionne moins bien
Aujourd'hui, le responsable de PME est attentif aux dépenses informatiques qu'il va faire. Il peut comparer une application rapidement avec une autre et se faire une idée générale. On peut lancer un mini-projet peu coûteux sans l'aide de son informatique.
Prenons comme exemple les outils de gestion d'entreprise. Les normes comptables se rapprochant progressivement de celles de nos voisins, il n'est plus rare de voir des sociétés fonctionner avec des solutions ERP taillées pour le monde.
Et tant pis s'il ne peut pas mettre son petit décompte TVA dans l'imprimante. Le patron de PME ou son comptable sont capables d'en reporter les chiffres 2 à 4 fois par année sur le site de l'administration des taxes.
Par contre, l'entrepreneur s'offre de nouvelles fonctionnalités et fait gagner à son enterprise et ses collaborateurs un temps précieux. Automatiser les processus de ventes et de communication, c'est permettre aux collaborateurs de se focaliser sur une activité à plus forte valeur. Nul besoin de basculer dans le tout numérique, on peut simplement s'en servir pour s'ouvrir de nouvelles opportunités.
Faire le bon compromis entre confort, compétitivité et sécurité.
En résumé le monde change, on ne peut pas se priver d'applications modernes et ultra performantes pour développer son business sous prétexte qu'il faut laisser toutes ses données en Suisse. Cela ne marche pas (Excepté pour certains domaines plus sensibles).
La solution passe aujourd'hui par un mix entre des données d'applications stockées en Suisse connectées à des applications cloud mondiales de dernière génération.
Ne laissez pas dormir vos données dans un coffre-fort numérique Suisse mais exploitez-les
Le 100% Suisse est un modèle applicable à certains domaines que sont la finance et peut-être dans une certaine mesure les services publics, la pharma et d'autres domaines tout aussi sensibles. Mais si vous voulez laisser dormir vos données dans des coffres-forts numériques suisse et bien c'est fort dommage.
Pendant ce temps, d'autres entrepreneurs exploiteront activement leurs données dans de prometteuses applications leur assurant un bon départ dans leur évolution digitale.
Bien accompagné par des spécialistes de la sécurité, il est aisé de faire la part des choses entre données vitales et données moins critiques pour les PME Suisses.
Au bénéfice d'une longue expérience dans les domaines de l'infrastructure informatique et devenu spécialiste de la digitalisation des processus de ventes et de communication voici donc mon point de vue sur la question.
Heureux bien sûre d'en débattre avec vous !
Julien Grandjean
CEO et fondateur de iDAYit
Un contre-exemple est la banque, ou l'hébergement en Suisse est une obligation quand il s'agit de données client. Héberger à l'étranger demanderait l'accord du client. Une offre de hosting hors de Suisse risque d'être éliminée d'office.
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7 ansJe pense que la sécurité doit plus que jamais être au centre des débats. Ou sont mes données ? A qui sont-elles transmises ? De quelles façons sont-elles sécurisées ? Il faut rajouter à cela le thème de la réversibilité. Admettons que je souhaite changer de prestataire, comment puis-je récupérer mes données ? A mon sens, ces questions méritent d'être posées avant de choisir une solution.
Consultant senior MS Dynamics NAV/BC
8 ansconvaincu et pourtant, l'attrait des hacker pour les Datacenter n'est pas négligeable et donc la sécurité des informations stockées reste la thématique de base.
Propriétaire de Opointzero - Co-fondateur chez Strimly
8 ansIl est surtout très important de bien choisir son prestataire cloud suisse. Il ne faut pas occulter le fait que les clients ne cherchent pas en premier lieu de payer moins cher, mais ils recherchent surtout la stabilité, la sécurité et surtout la confidentialité de leurs données. L'aspect légal est tout aussi important et à ne pas négliger.