Le coaching gestalt, qu'est-ce que c'est ?
Le coaching gestalt, qu'est-ce que c'est ?
En tant que coach gestaltiste, je m'intéresse à l’ici et maintenant de la situation. En cela rien d’original : « ici et maintenant » est devenu une sorte de slogan mis en avant par beaucoup d’approches en réaction en particulier à la psychanalyse, plus centrée sur la cause et le pourquoi qu’au comment de l’ici et maintenant.
Dans mon approche, la relation avec mon client est centrale, qualitative et constitue le terreau de mon travail. Je vais ainsi m'intéresser à la tournure que va prendre notre relation dans l’ici et maintenant de la situation.
Voici quelques éléments pour saisir cette approche :
- Tout est bon à prendre. La manière dont le rendez-vous a été sollicité, la manière dont mon client arrive, dont il s’assied, dont je m’assieds, le ton de la voix, la sienne, la mienne, ce qui s’échange, la fin de la séance. Tout contribue à la co-création d’une forme, c’est-à-dire l’expression du contact qui se déroule entre mon client et moi.
- Un train peut en cacher un autre. Trop vite les coachs, gestaltistes ou non d’ailleurs, sautent sur tout ce qui bouge, et se saisissent parfois trop hâtivement d’une première demande ou d’un détail qui peut paraître signifiant (mais de quoi ? et pour qui ?). Mon premier travail est de laisser venir, prendre le temps d’observer le processus en cours, ne pas se saisir hâtivement d’un premier contenu, et observer. En ce sens, je m'inspire d’une posture phénoménologique.
- "Tout ce que je sais c'est que je ne sais rien", pour paraphraser Socrate. En dépit de toute expérience professionnelle, je vais rechercher une posture où je ne sais pas ! C’est donner le temps et la disponibilité à notre client, face à nous, de dévoiler sa demande. Ne pas savoir, c’est porter son attention non pas d’abord sur le contenu (et y répondre intelligemment. Nous sommes payés pour cela !), mais porter son attention patiente à ce qui est là, dans le processus qui se déroule et la forme de la relation comme étant elle-même porteuse de sens pour notre client.
- Ne pas savoir, c’est se protéger de toute interprétation hâtive et c’est accepter de faire confiance à ce qui est là, agi par notre présence et celle de notre client. Je vais faire en sorte de ralentir la cadence, pour y voir plus clair...
- Cette posture demande de l’humilité, un souci de non-performance, pour justement mieux réussir. C’est à dire ne pas avoir de projet pour l’autre. Laisser de l’ouvert, du questionnement et de l’étonnement. Laisser le client avoir sa propre interprétation et donner du sens à la situation en présence...
Pénélope Codello, Gestalt coach