Le concept de liberté en relation avec la symbolique de Pessach

Le concept de liberté en relation avec la symbolique de Pessach


Sommes-nous réellement libres? Si oui, qui peut se considérer comme réellement libre ? La liberté est-elle une utopie ?

Nous allons essayer de répondre à ces questions complexes en corrélation avec Pessach, la Pâque juive, la célébration ultime de la liberté du peuple juif.


S’affranchir de l’esclavage


Il y a quelques années, quelques semaines avant d’entreprendre mon voyage vers Israel, en 2020, je me suis rendue dans une synagogue du 8ème arrondissement, une veille de Shabbat, un vendredi soir.

Le rabbin, dont j’écoutais attentivement le discours, nous parlait de la liberté, en posant la question : «  Qui est libre et qui peut vraiment être libre ? »

A cette question, il répondit lui-même : « N’a la possibilité d’être libre que celui qui a conscience d’être esclave. Car seul celui ayant conscience de son statut d’esclave sera capable un jour de s’en affranchir. »


Voici un argument de poids : pour pouvoir accéder à la liberté, il nous faut d’abord réaliser que nous sommes esclaves.


De quoi sommes nous exactement esclaves ?


Beaucoup de personnes sont esclaves de leurs pensées limitantes.

La première étape vers la liberté est la liberté de pensée.


En apprenant à diriger nos pensées de façon positive et indépendante, nous faisons un pas important vers notre liberté individuelle, cette liberté tant décriée par des gouvernants qui se réjouissent de notre propre prison psychologique.


Vous l’avez compris: se sentir libre commence dans notre tête.

Tant que l’on se sent esclave dans sa tête, on est pas libre.


Les outils principaux d’embrigadement sont la télé, le smartphone, les journaux, la radio, la publicité et bien d’autres, où les mensonges sont répétés quotidiennement. Le Ministre de la propagande nazi, l’infâme Josef Goebbels, l’avait parfaitement saisi. A force de répéter ses mensonges quotidiennement, la majorité des Allemands a fini par y croire dur comme fer.


La liberté ne se quémande pas, elle se prend!



Le passage de la Mer Rouge par les Hébreux, poursuivis par l’armée pharaonique, nous enseigne qu’il faut, à un moment donné, prendre une décision drastique et partir, sans se retourner en arrière.



La liberté peut faire peur.


En effet, être libre implique également faire face à ses responsabilités et devenir indépendant. Cela peut induire un certain renoncement.

Certains Hébreux se sont d’ailleurs plaints d’avoir rompu avec leurs habitudes alimentaires en Egypte.

On ne peut tout simplement pas avoir le beurre et l’argent du beurre.

Si l’on choisit le chemin de la liberté et de l’indépendance, il va nous falloir renoncer à bon nombre de choses qui nous semblaient dues et bien agréables.


Jusqu’à quel point désirez-vous la liberté? Êtes-vous prêts à en payer le prix?

Si la réponse est oui, alors foncez !


L’organisation avant le départ


L’organisation des Hébreux doit être précise et rapide. Ils ne peuvent pas emporter grand-chose dans leur fuite. Il doivent renoncer au pain traditionnel et cuire la matsa, un pain sans levain, dont la cuisson dure à peine 18 minutes.



Les Hébreux doivent obéir aux règles qui leur sont imposées et faire preuve d’humilité.


Lorsque nous sommes réunis autour de la table du Seder, nous poursuivons un rituel plurimillénaire, avec ablutions et quantité de prières, nous récitons la Haggada de Pessach. Ce Seder, cet ordre, nous conduit vers notre délivrance ultime par la main d’HaShem.



Quitter la galout, ce ne sont pas des vacances



Le rabbin du 8ème arrondissement dont j’écoutais attentivement le sermon, se mit également à nous parler de galout, soulignant que beaucoup de Juifs se complaisent dans leur état de galout.


Qu’est-ce que la « galout » ?


La « galout » (גלות) est le mot hébreu pour désigner l’exil de la terre d’Israel, la terre de nos ancêtres ( qui deviennent également les ancêtres de toute personne convertie au Judaïsme), le fait d’habiter en terre étrangère.


De mon point de vue personnel, il n’y a pas de plus grande mitzvah pour une personne juive que de prendre la décision de faire son alyah, c’est à dire de venir s’installer en terre d’Israël.



Mais s’installer en Israel c’est bien différent de liberté dans le sens de Hofesh (חופש), les vacances que l’on prend pour se reposer et venir en touriste.


Faire son alyah, c’est aller vers une liberté toute autre, la sortie de la galout, que l’on peut définir par le mot hébreu (חרות) Herout.



Cette liberté-indépendance, nous ne l’acquerrons qu’au prix de certains efforts et d’une volonté de fer pour être partie intégrante d’un peuple se battant pour sa liberté depuis les temps bibliques.




© 2024 Isabelle Esling

Oksana Farenik

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2 mois

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Yannick Machet

Expert LiFi et Diagnostic environnements electromagnetiques privés ou professionnels chez LiByLi France

6 mois

Bonjour Isabelle. Très intéressant comme approche. Plein de sincérité et d'humilité. La liberté est un concept individuel qui ne cesse d'alimenter les passions. La liberté de penser est une des clés majeures dans l'océan de sa catégorie. Il possède la capacité d'octroyer un pouvoir particulier à l'individu alors imaginons ensemble la portée de son incidence si elle se révèle à l'échelle collective. Doit-on retracer l'histoire pour la comprendre. L'histoire écrite n'apporte que peu d'intérêt à la compréhension de celle-ci. Déformée et détournée a travers les âges pour des intérêts purement idéologique je n'accorde plus aucun crédit à cette science. Je veux vous donner pour exemple une histoire quelconque observée par 7 milliards de personnes. Il y aura autant de points de vue que de personnes c'est une évidence. Comment croire, dès lors que très peu d'être humain détenaient le savoir de l'écriture et que la grande majorité des bibliothèques patrimoniales ont été détruites..... Concernant la religion elle aussi est un élément clé pour l'Union des hommes vers un monde plus vertueux. Mais elle n'est qu'un mode d'emploi dont son sens profond reste clairement occultée.

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