Le contrôle des naissances : un levier tabou pour le Climat ?
Lors des conférences sur le Climat, on cherche à appliquer l'accord de Paris, pour lequel la plupart des pays ne se sont toujours pas engagés sur des mesures concrètes et mises en oeuvre. Quand on envisage la lutte contre le réchauffement climatique, on parle de réduction d'énergie, de recours aux énergies renouvelables, de meilleures pratiques agricoles et de reforestation. C'est en effet la voie pour réduire notre empreinte climatique. Mais il existe un levier bien plus radical bien que tabou pour lutter contre le réchauffement climatique : le contrôle des naissances.
Un français moyen a une empreinte carbone de 10 tonnes d'équivalent Co2 / an en moyenne, du fait de son alimentation, son logement, ses transports et loisirs. Avoir un enfant, dont l'esperance de vie dépasse les 80 ans (82 ans en France), cela veut donc dire être à l'origine de potentiellement 820 tonnes d'équivalent Co2, ce qui correspond à 5.5 millions de kilomètres en voiture par exemple. Aucune autre action dans toute votre vie ne vous permettra d'avoir un levier aussi significatif pour le Climat. Avoir un enfant représente de même 1580 tonnes de Co2 pour un Américain moyen (79 ans d'esperance de vie, 20 tonnes par an), 2310 tonnes pour un Saoudien ou un Emirati (77 ans d'esperance de vie, 30 tonnes par an), on avoisine respectivement 11 et 17 millions de kilomètres parcourus en voiture. C'est donc un levier gigantesque d'évitement et de réduction d'émissions. Loin de moi l'envie de créer une polémique, mais ne devrait t-on pas à minima inviter à débattre sur cet enjeu ?
En comparaison, un Ethiopien a une espérance de vie de 65 ans et une empreinte carbone de 0.1 tonne d'équivalent Co2 par an (300 fois moins qu'un Saoudien) donc une empreinte potentielle à la naissance de 6.5 tonnes d'équivalent Co2 sur toute sa durée de vie. Il ne va émettre sur toute sa vie que l'équivalent de 2.5 mois d'émissions d'un Saoudien ou Qatari...
Réguler les naissances, en particulier dans les pays riches à l'empreinte carbone élevée, est sans doute le levier le plus significatif pour le climat et l'avenir de nos écosystèmes. Si nous arrivons à 10 milliards d'individus en 2056, comme les Nations Unies le prévoient, il parait très compliqué de pouvoir garantir que nous réduirons l'augmentation des températures à 2 degrés et que nous arriverons à réduire et endiguer la déforestation et la dégradation généralisée des écosystèmes.
Oui il faut s'engager sur tous les fronts : l'énergie, l'agriculture, la foret, mais aussi les naissances, sans quoi tous nos efforts seront vains. Pour cela, il faut arriver à dépasser le coté tabou de cette question. Il en va de notre avenir collectif sur Terre. Certains rétorqueront que les pays à forte empreinte ont déjà réalise leur transition démographique et que les gisements de croissance de la population mondiale sont situés dans les pays à faible empreinte par habitant (Afrique et Asie). Doit-on encourager une réduction de la population dans les pays à forte empreinte et une régulation dans les pays à faible empreinte ? On voit que ce débat risque d'être très houleux, mais il est de notre responsabilité de l'aborder.
Oui à une régulation des naissances, à minima dans les pays riches ou l'empreinte Co2 / habitant est toujours élevée. Oui à un quota de natalité conditionné par des réductions d'empreinte par habitant et l'atteinte des objectifs de la conférence de Paris. Et vous qu'en pensez-vous, seriez-vous prêts à avoir moins d'enfants au nom de la préservation de la nature et des intérêts des générations futures ?
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5 ansAttention, le CO2 n'est qu'un élément des gaz à effet de serre tout comme le CH4 pour les ruminants qu'on a fait se reproduire si intensément pour en faire de la viande et qui dégagent du CH4 aussi polluants que le CO2 en fait plus polluant car un kg de méthane a un impact sur l'effet de serre 25 fois plus fort qu'un kg de CO2 sans compter le protoxyde d'azote et aussi le Dichlorodifluorométhane ou CFC et quelques autres encore.. Mais, il est vrai que 80% des émissions des gaz à effet de serre sont du au dioxyde carbone..
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5 ansIl faut avoir le courage de reconnaitre que le surnombre d'humains entraînent de profonds déséquilibres dans la biodiversité.
Directrice Régionale Intersnack
5 ansEnfin une personne qui ose en parler! Merci Tristan. Je trouve que c'est une bonne chose de l'introduire dans les débats.
Renoncer à la vie sous prétexte qu’elle n’est plus compatible avec notre planète me semble être une solution de désespoir. Le changement (innovation technologique, comportements, régulations etc) ne permet-il pas de croire que nous pouvons vivre, même plus nombreux, sans détruire l’environnement ? Et si nous voulons être radical dans la restriction de libertés, il y’a sûrement de nombreuses options à envisager avant celle ci (notamment côté sociétés dont l’impact semble bien plus important que celui les individus) Côté individus, je pense à l’exemple de la Chine (Shanghai) où il n’est plus autorisé de circuler en 2 roues si le véhicule n’est pas électrique. Une mesure lourde pour cette population, mais qui permet de survivre.
O.N.E Wellness Lifestyle Innovator | Organic Natural Energy Drink Expert | Pionneer Social Entrepreneur in Organic Food Technology
5 ansHello tristan,C'est interessant votre vue mais c'est aussi contre nature des existances des etre vivants . Je pense qu'au lieu de chercher les solutions pour limiter le nombre de l'humain sur terre alors il faut des solutions qui aident l'human de prendre en compte leur data de consumation lié au changement climat. Car les CO2 emission dans le futur vont baser sur les smart- products qui sont décidés par les choix smart des consumateurs. Cela est déjà-vu avec le development des produits naturels et tech sur le marché et ca va multiplier avec la vitesse dans les autres sectors. Cheers,