Le coronavirus, ou quand la terre et l’humanité sont victimes de burn out !
Depuis le début de la crise du coronavirus, sars-cov2, je constate pas mal de similitudes entre cette crise sanitaire sans précédent et une autre pandémie, le burn-out. Aujourd’hui, troisième jour de confinement en Belgique, j’ai envie de partager avec vous quelques réflexions et un message d’espoir. Tout comme le burn-out, a été pour de nombreux burnies une chance de prendre conscience de leurs vraies valeurs et de se réaligner, le covid-19 est une chance pour l’humanité de réagir.
Le coronavirus (covid-19) comparé à l’épuisement professionnel (burn-out).
Passons en revue et en parallèle le mécanisme du cycle de vie du burnout et le cycle du changement positif qui s’offre à nous, citoyens du monde.
La cause : trop intense pendant trop longtemps.
Le syndrome d’épuisement est la conséquence du « trop intense pendant trop longtemps ». Les burnies chutent parce que trop longtemps, jours après jours, mois après mois, années après années, ils puisent dans leur réserve et dépensent plus d’énergie que ce qu’il leur en reste, dans l’irrespect total de leurs valeurs intrinsèques. Un jour, le corps marque son désaccord par rapport à leur entêtement à toujours en faire plus, toujours plus vite, toujours plus intensément. Soumis à trop de pression, le barrage cède d’un seul coup. Plus de choix ! Ils sont obligés de s’arrêter au risque de mourir, mécanisme d’autodéfense de notre organisme, c’est l’épuisement absolu, le burn-out !
Depuis de nombreuses années, notre planète, la terre est mise à mal par notre comportement abusif. Depuis des décennies, nous utilisons ses ressources de manière trop intensive ; l’eau, les forêts, les animaux, les hommes, le pétrole, les métaux rares …. Toutes ces ressources, pourquoi ? Pour satisfaire un système que l’on pense nous être imposé, basé sur la surconsommation, la surproductivité industrielle, la mobilité à outrance, les communications sans contenu, l’obsolescence programmée, le profit maximal. Au mois de novembre 2019, à Wuhan, en Chine, tel un burn-out, le barrage cède.
Les signaux d’alertes.
Avant de chuter en burn-out, l’organisme envoie des messages, des signes pour attirer l’attention sur le fait qu’un dysfonctionnement se met en place. (Irritabilité, fatigue, énervement, douleurs, insomnies, …). Toutes les personnes victimes d’épuisement ignorent les symptômes que le corps souffrant leur envoie.
La terre souffre, et pourtant, depuis de nombreuses années, elle nous envoie des messages pour attirer notre attention sur le fait d’un dysfonctionnement. Partout dans le monde, sur les cinq continents nous avons vécu ces dernières années des catastrophes sans précédent, tempêtes, sécheresses, incendies, inondations.
Le déni.
Lorsque que le burnie tombe en épuisement, il ne l’accepte pas. Et lorsqu’après avoir consulté le médecin le mot fatidique « Burn Out » tombe, il ne le croit pas. « Pas à moi, je ne suis pas comme eux, je suis plus fort que cela. Le médecin s’est trompé, je suis juste fatigué, je vais prendre quelques jours de repos, et cela va aller, je vais récupérer », se dit-il.
La terre est en épuisement mais l’humanité ne l’accepte pas. Tels les quelques jours de repos du burnie, les quelques initiatives courageuses (les marches citoyennes, rassemblements pour le climat, le protocole de Kyoto, COP …) ne permettent pas à l’humanité de « récupérer ».
De plus, comme la personne à laquelle on annonce le diagnostic d’épuisement, croit que ce n’est pas possible et que cela n’arrive qu’aux autres, la grande majorité des citoyens que nous sommes, moi le premier, n’avons prêté que très peu d’attention aux événements en train de se passer en Chine ou en Italie, avant que ceux-ci n’impactent notre vie.
La colère.
La (seule) solution pour vaincre le burnout est, pour la personne concernée, de s’arrêter complètement et le temps nécessaire pour pouvoir recharger ses batteries. Une fois le diagnostic posé et la notification d’arrêt obligatoire signifié par son médecin, le burnie prend alors conscience de la réalité de son état. La personne en épuisement est très souvent en colère, elle se révolte et a un sentiment profond d’injustice. Elle tend à rejeter la faute sur nombres d’éléments extérieurs en fonction du type d’épuisement professionnel ou familial (collègues, patron, société, famille, enfants, parents, conjoint) mais certainement pas sur elle dans un premier temps.
Tel l’arrêt signifié par le psychiatre dans le cas du burn-out, il y a quelques jours, nos gouvernements ont pris des décisions pour endiguer la pandémie de coronavirus : le confinement avec pour conséquences l’arrêt presque complet de nos activités habituelles. Nous avons commencé à prendre conscience de la gravité de la réalité pandémique à laquelle nous sommes confrontés, nous étions (et sommes peut-être encore) en colère. Nous avons critiqué et mis en cause la Chine, l’Europe, les gouvernements, les politiciens, les étrangers, les migrants ….
La négociation.
Même si la personne en épuisement est consciente de son état, celle-ci tente de négocier avec son médecin, psychologue, psychiatre ou elle-même pour trouver une solution alternative à l’arrêt complet. Il n’y en a malheureusement pas. Nombre de personnes enchainent ainsi les congés de maladie avec des retours pour quelques jours à la vie professionnelle. En agissant de la sorte, elles prennent de plus en plus de risques pour leur santé avec pour conséquence, une augmentation de la difficulté et du temps nécessaire pour vaincre le burn out.
De la même manière, lorsque les gouvernements ont pris les décisions de confinement afin de limiter la propagation du virus, nombre d’entre-nous, ont essayé de trouver des interprétations différentes aux consignes de sécurité prodiguées, pour ne pas s’y soumettre. En agissant de la sorte, nous avons pris énormément de risques pour notre santé avec pour conséquence, une augmentation de la difficulté et la durée nécessaire pour vaincre la pandémie.
La peur.
Lorsque les personnes en épuisement sont mises à l’arrêt, beaucoup d’entre elles sont perdues. Elles ne savent que faire. Elles ont peur. Elles, hyperactives, qui étaient au four et au moulin, sont seules face à elles-mêmes. Elles se retrouvent dans une situation inconfortable. Elles n’ont pas leurs habitudes. Au lieu de recharger leurs batteries pour combattre cette peur de l’avenir, de ne plus être « capable de », beaucoup d’entre-elles cherchent alors à garder le contrôle. Elles reproduisent à domicile, l’hyperactivité dont elles faisaient preuve dans leur environnement professionnel, telles des tâches ménagères ou autres, alors que l’urgence et la nécessité de ces taches n’est en rien justifiée.
Lorsque les premières mesures ont été prises, beaucoup de citoyens se sont également sentis inconfortables par rapport à la situation. Face à cette peur incontrôlée, certains ont souhaité garder le contrôle à leur manière, par exemple, en se ruant dans les magasins et dévalisant les rayons alors que la situation ne le justifiait pas.
La résignation.
La personne en épuisement se rend très vite compte que quoi qu’elle fasse, elle n’arrive pas au résultat qu’elle souhaite. Elle lâche donc prise.
Le citoyen, après être passé par les précédentes étapes, lâche également prise et comprend qu’il est préférable de se conformer aux consignes de sécurité.
L’acceptation.
La personne en épuisement est consciente de son état et enfin, surtout, l’accepte. Le chemin sera encore long mais c’est le début de la reconstruction, elle pense à elle, elle prend soin d’elle, elle recharge ses batteries. Petit à petit, elle se rend compte qu’elle va mieux. Elle reçoit des retours positifs de son entourage, un sourire, un compliment.
L’humanité, je l’espère, est maintenant consciente de son état et l’accepte. Nous n’avons pas encore endigué la pandémie et le chemin sera encore long. En Chine, les mesures prises portent leurs fruits dans la lutte contre la propagation du virus. Prenons soin de nous, prenons soin de nos familles. La solidarité est en train de se mettre en place, des initiatives citoyennes voient le jour un peu partout. La collaboration commence à faire sa place face à la compétition. Nous recevons également les premiers signaux positifs et encourageants de notre mère à tous, la Terre. Des photos satellites de la NASA et de l’ESA nous montrent que les mesures prises contribuent également à diminuer la pollution de l’air partout dans le monde, tant en Chine qu’en Europe. A Venise l’eau des canaux redevient limpide et la faune aquatique fait son retour. C’est aussi le cas dans le troisième plus grand port d’Italie à Cagliari ou transitent chaque année plus de 30 millions de tonnes de marchandises. A Paris, les habitants s’étonnent d’entendre de nouveau le chant des oiseaux.
L’alternative.
Dans le cas de l’épuisement, quand les personnes en souffrance reçoivent les premiers signaux positifs et encourageants, un choix à deux alternatives se présente :
L’alternative passive.
La personne en épuisement se satisfait des signaux encourageants et reprend ses vieilles habitudes, et ne tire aucune leçon de l’expérience vécue. Elle choisit le confort et le chemin qui lui semble dans un premier temps le plus facile et le plus rapide, mais qui a court ou à moyen terme la fera retomber en burn out. Celui-ci sera bien plus profond que le précédent et prendra d’autant plus de temps à soigner, s’il n’est pas fatal.
L’alternative active.
La personne en épuisement est attentive aux messages positifs qui lui sont envoyés et considère ce qui lui est arrivé, malgré les épreuves et les difficultés, comme une chance. La chance de vivre, la chance de se réaligner, la chance de prendre conscience de ses valeurs trop souvent ignorées et mises à mal par ses actes. Le chemin est très certainement, plus long et moins facile. Il est nécessaire d’être curieux, de repenser, d’imaginer, de réinventer les choses de manière différente, de se réorganiser, de peut-être changer de mode de vie, de faire preuve de solidarité, de résilience, mais au bout du chemin, le bonheur.
Quel sera le choix que l’humanité (chacun d’entre nous) posera face à l’expérience que nous vivons actuellement ?
Serons-nous capables de choisir le bon chemin, pour que telle catastrophe ne se reproduise plus jamais ou serons-nous tels les dinosaures incapables de nous adapter ?
Nous avons tous le choix d’être actif ou passif.
Hier, face au burn out, j’ai expérimenté les deux alternatives, l’une avec plus de réussite que l’autre. Aujourd’hui, face au Coronavirus et à l’avenir de l’humanité, je n’hésite pas, mon choix est déjà fait. Et vous ?
Prenons soin de nous, prenons soin de nos familles, prenons soin de nos amis et de nos proches, prenons soin de notre terre !
Croyons en l’humanité, croyons en la résilience, croyons au tout est possible ! Croyons en un monde meilleur et un équilibre retrouvé.
Images capturées de Youtube, Twitter et par Alexandra_Koch de Pixabay
Coach Professionnel PNL Humaniste Certifié ISO9001 🐬 Positive Change Trainer 🌼 Change Process Expert🦸♀️ Marketing Digital 🫡 Formateur 🧞♀️ Facilitatrice en systémique 🌷
4 ansJ'aime parler des trois bbb out. Burn out, bore out et brown out. Épuisement, ennui et perte de sens.. Après le burn out s'enclenche parfois un ou les deux autres, c'est lui qui fait allonger la durée de l'arrêt maladie et fait tourner en boucle ceux qui n'ont pas compris leur vrai soucis. Je te rejoins Régis, faire appel à un thérapeute spécialisé, formé à aider ce type de personne Hypersensible à aller mieux est Hyper important. J'en suis une preuve. Prendre soin de soi d'abord pour les trop nombreux Soi Niant est une priorité sociale et sociétale. 🙏