Le corps de souffrance
Le corps de souffrance est un champ énergétique dans nos corps et notre mental formé par une accumulation d'émotions négatives et de souffrances émotionnelles, qui peut être considéré comme une entité semi-autonome qui vit en nous, avec sa propre intelligence.
Caractéristiques du corps de souffrance
Il est composé d'émotions douloureuses non résolues c’est-à-dire de peur, de colère, de jalousie, de tristesse, de dégoût et de la combinaison de ces émotions. Celles-ci proviennent de notre passé et quelquefois de vie(s) antérieure(s).
Il se nourrit d'expériences émotionnellement douloureuses et de pensées négatives.
Il peut s’activer tout seul ou être activé par un mot, une situation, une émotion qui se rapportent au vécu antérieur, et aux besoins primordiaux non satisfaits qui ont généré ces émotions négatives. C’est-à-dire les besoins :
→ de sécurité,
→ de liberté,
→ d’identité,
→ d’appartenance,
→ de respect,
→ de reconnaissance,
→ de compréhension,
→ d’équité,
→ de sens,
→ d’harmonie,
→ d’initiative,
→ d’action,
→ d’écoute,
→ de contact,
→ de clarté,
→ de comprendre.
Il peut influencer nos comportements et nos relations, créant souvent des situations conflictuelles.
Ce corps de souffrance fonctionne en s'alimentant d'énergies négatives. Il peut prendre le contrôle de nos pensées en les rendant négatives, comme créer des situations qui reflètent sa propre fréquence énergétique.
Il arrive parfois que le corps de souffrance génère d'abord l'émotion, qui ensuite influence les pensées.
Il utilise des schémas de pensée négatifs répétitifs pour provoquer des émotions désagréables comme l'anxiété, la culpabilité et la honte.
Il crée une résonance entre les pensées négatives et son propre champ énergétique, s'alimentant ainsi de cette négativité.
Il emploie des filtres mentaux pour se concentrer uniquement sur les aspects négatifs d'une situation, ignorant les positifs.
Il pousse à rejeter les expériences positives pour préserver une image négative des choses.
Il encourage les raisonnements émotifs, où les sentiments sombres sont considérés comme reflétant la réalité.
Il favorise l'utilisation d'étiquettes négatives globales plutôt que de se référer à des actions spécifiques.
Il peut s'activer périodiquement ou être déclenché par des situations spécifiques.
Les signes indiquant que le corps de souffrance est actif :
→ Avoir des émotions négatives intenses comme de la colère, de la frustration, de la tristesse, de l’anxiété ou de la dépression.
→ Avoir des pensées négatives et autodestructrices comme des ruminations, des scénarios mentaux négatifs, des jugements sévères envers soi-même ou les autres.
→ Avoir des réactions disproportionnées comme s’énerver excessivement pour des situations mineures.
→ créer des conflits en provoquant des drames émotionnels, particulièrement dans les relations proches.
→ Être en hypervigilance, c’est-à-dire être en état d'alerte permanent ou avoir une sensation de danger imminent.
→ Avoir des reviviscences traumatiques en ayant des flashbacks, des cauchemars ou des attaques de panique liés à des expériences passées.
→ Avoir des comportements d'évitement en fuyant les situations ou les pensées rappelant des expériences douloureuses.
→ Être en état de fatigue chronique et de perte de motivation avec un sentiment d'épuisement physique et mental persistant.
→ Avoir des problèmes de peau qui surviennent, ou des douleurs musculo-articulaires.
Bien sûr, ces signes varient en intensité et en fréquence selon chacun.
La prise de conscience de ces manifestations est la première étape pour gérer le corps de souffrance et réduire son emprise sur notre vie.
Pour réduire l'emprise du corps de souffrance, il est crucial de prendre conscience de son existence et d'observer nos émotions comme un témoin sans s'y identifier, sans les rejeter, sans les combattre mais en les accueillant avec amour et pardon, afin de briser le cycle d'auto alimentation qu'elles créent.
Les principales étapes pour reconnaître et libérer le corps de souffrance :
Prendre conscience de son existence
→ Observer nos pensées et émotions négatives récurrentes
→ Identifier les schémas de souffrance qui se répètent
Accepter sa présence sans jugement
→ Ne pas nier ou rejeter les émotions douloureuses
→ Accueillir le corps de souffrance avec bienveillance
Pratiquer la présence consciente
→ Devenir le témoin silencieux de nos pensées et émotions
→ Rester ancré(e) dans l'instant présent
Se désidentifier du corps de souffrance
→ Comprendre que nous ne sommes pas nos pensées ni nos émotions
→ Observer le corps de souffrance comme une entité séparée
Ressentir pleinement les émotions
→ Laisser les sensations se déployer dans le corps
→ Ne pas chercher à les analyser ou les transformer
Méditer ou utiliser des techniques de libération émotionnelle
→ Méditer quotidiennement pour renforcer notre présence
→ Utiliser des techniques de libération émotionnelle ou des soins énergétiques
Chercher un soutien extérieur si nécessaire
→ Consulter un thérapeute ou un coach pour être guidé
En suivant ces étapes avec patience et persévérance, il est possible de reconnaître le corps de souffrance, de nous en libérer progressivement et de transformer cette énergie négative en conscience élargie. En maintenant une attention consciente soutenue pour rompre le lien entre le corps de souffrance et les processus de pensée.
Pratiques quotidiennes pour contrôler le corps de souffrance :
Il est possible d'éveiller le corps de souffrance de manière consciente et de le contrôler progressivement, transformant ainsi la souffrance en conscience élargie.
Pratiquer la méditation de pleine conscience aide à reconnaître et accepter les sensations corporelles et émotionnelles sans les juger, réduisant ainsi l'emprise du corps de souffrance.
Utiliser des techniques de relaxation comme la sophrologie, le yoga ou la respiration profonde pour diminuer le stress et l'anxiété qui alimentent le corps de souffrance.
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Faire des activités physiques régulièrement, quotidiennement, même de façon modérée, car cela produit des endorphines qui procurent une sensation de bien-être et améliorent la tolérance à la douleur.
Alterner les périodes d'activité et de repos, et adapter nos habitudes pour préserver notre énergie.
Pratiquer des loisirs ou des activités créatives qui occupent l'esprit.
Adopter de bonnes habitudes de sommeil pour une meilleure récupération.
Apprendre à reconnaître les signes de stress et mettre en place des stratégies pour le réduire.
Mettre des mots sur nos émotions et sentiments pour réduire l'impact de la douleur émotionnelle.
C’est ainsi que nous pouvons progressivement réduire l'emprise du corps de souffrance et améliorer notre bien-être général.
La présence consciente, également appelée pleine conscience est une attitude d'attention et de conscience vigilante portée sur l'instant présent.
Il s’agit de porter une attention délibérée au moment présent, sans jugement de valeur. D’être en état d’ouverture à l’expérience immédiate en incluant les sensations (5 sens), les pensées, les émotions et les perceptions. D’avoir une attitude d'acceptation et de non-réactivité face aux expériences vécues. Et enfin d’avoir une capacité à désactiver le "pilote automatique" mental pour être pleinement conscient de ce qui se passe.
La présence consciente peut être pratiquée de manière formelle (méditation) ou informelle (dans les activités quotidiennes). Elle permet de développer une meilleure régulation émotionnelle, une réduction du stress, et une plus grande clarté d'esprit.
La présence consciente peut transformer le corps de souffrance
En devenant l'observateur silencieux de nos pensées et émotions, nous cessons de nous identifier au corps de souffrance.
L'attention consciente soutenue brise le lien entre le corps de souffrance et les processus de pensée, l'empêchant de se régénérer à travers nous.
En observant directement le corps de souffrance sans jugement, nous transformons la souffrance en conscience élargie.
La pratique de la présence consciente nous aide à réguler nos émotions.
En reconnaissant la présence de sentiments ou pensées désagréables sans les nier ou les rejeter, nous apprenons à les accueillir avec compassion.
En écoutant notre souffrance avec bienveillance, nous nourrissons notre "enfant intérieur" d'amour.
La simple observation consciente de nos états négatifs permet de les dissoudre progressivement.
En pratiquant régulièrement la présence consciente, nous développons notre capacité à rester témoin du corps de souffrance sans nous y identifier, ce qui permet sa transformation progressive et notre libération de la souffrance émotionnelle.
Exercices pratiques pour renforcer la présence consciente
Pratiquer la respiration consciente en se concentrant sur notre respiration pendant quelques minutes, observant l'air qui entre et sort de nos narines.
Pratiquer la méditation des 5 sens en observant ce que nous percevons à travers nos cinq sens, sans jugement.
→ Pour la vue, observer notre environnement sans focalisation, en remarquant les couleurs, formes et détails.
→ Pour l’ouïe, écouter les sons environnants sans les juger, comme si nous écoutions une langue étrangère.
→ Pour le toucher, ressentir les textures.
→ Pour l’odorat, percevoir les différentes odeurs.
→ Pour le goût, être attentif aux différentes saveurs.
Pratiquer la marche consciente en portant attention à chaque mouvement et sensation lors d'une promenade.
Pratiquer l'exercice STOP qui se déroule en quatre étapes :
→ S - Stop : Arrêter ce que nous sommes en train de faire. Prendre un moment pour faire une pause, ce qui permet de rompre le cycle des pensées automatiques et de l'agitation.
→ T - Take a breath : Prendre une respiration profonde. Se concentrer sur notre souffle, en plaçant une main sur notre ventre pour sentir son mouvement. Cela aide à calmer le système nerveux et à nous ancrer dans le moment présent.
→ O - Observe : Observer ce qui se passe à l'intérieur de nous. Prendre conscience de nos sensations physiques, émotions et pensées sans jugement. Cela nous permet d'accueillir nos expériences sans chercher à les changer.
→ P - Proceed : Passer à l'action avec une nouvelle clarté. Une fois que nous sommes recentrés (es), reprendre nos activités avec une attention renouvelée et une meilleure disponibilité émotionnelle.
Cet exercice peut être pratiqué plusieurs fois par jour.
Pratiquer l'exercice du sablier qui est une méditation guidée en trois phases, à l'image de la forme d'un sablier :
→ Phase d'élargissement
Commencer par observer notre expérience stressante actuelle
Prendre conscience de nos pensées, émotions et sensations physiques
Rester dans l'instant présent sans jugement
→ Phase de centrage
Recentrer notre attention sur notre respiration
Se concentrer sur le mouvement de notre souffle
Poser une main sur notre paroi abdominale
Observer le mouvement de notre respiration
→ Phase d'expansion
Élargir progressivement notre conscience à l'ensemble de notre corps
Observer les sensations corporelles globales
Rester attentif à chaque inspiration et expiration
L'exercice dure généralement 5 minutes et peut être pratiqué à tout moment de la journée.
Pratiquer la pleine conscience lors d'actions simples comme se brosser les dents ou boire un café.
Pratiquer l'exercice immersif en utilisant des sons de la nature pour nous aider à méditer. C’est une technique de pleine conscience qui consiste à s'engager pleinement dans une activité quotidienne en portant une attention particulière à tous les aspects de l'expérience.
→ Choisir une activité quotidienne simple, comme manger ou marcher.
→ S’engager totalement dans cette action, en utilisant tous nos sens. Observer attentivement les détails visuels. Écouter les sons associés à l'activité. Ressentir les textures et sensations physiques. Sentir les odeurs présentes. Si possible goûter consciemment en identifiant les saveurs.
→ Se concentrer uniquement sur cette tâche, en évitant les distractions.
→ Apprécier pleinement chaque aspect de l'expérience, sans jugement.
En pratiquant régulièrement des exercices immersifs, nous renforçons notre capacité à être présent dans l'instant, réduisons les distractions mentales et améliorons notre bien-être général.
Pratiquer le scan corporel en se concentrant sur les sensations corporelles pour réduire le stress.
→ S’installer confortablement, assis ou allongé.
→ Fermer les yeux et prendre conscience de notre respiration.
→ Diriger notre attention progressivement sur chaque partie du corps, des orteils jusqu'au sommet du crâne.
→ Observer les sensations physiques dans chaque zone sans jugement.
→ Accepter les pensées parasites sans nous y attarder, et en cas de de distraction, ramener doucement notre attention sur la partie du corps explorée.
→ Rester bienveillant envers nous-même, sans rechercher de performance.
Cet exercice est à pratiquer régulièrement et si possible quotidiennement. Commencer par des séances courtes (5-10 minutes).
Pratiquer des activités physiques conscientes comme le yoga, la course à pied ou la danse en portant attention à chaque mouvement.
Ces exercices peuvent être intégrés facilement dans la vie quotidienne et aident à développer une plus grande présence au moment présent.
La présence consciente influence et modifie notre expérience subjective du temps qui passe. En étant pleinement présent et attentif au moment présent, notre perception du temps peut sembler ralentir ou s'étirer. En étant ancré(e) dans le moment présent, nous réduisons, et même stoppons les ruminations sur le passé ou les anticipations du futur. Nous pouvons nous libérer des contraintes de notre perception du temps qui passe en cultivant la présence consciente et accéder à un état de « présence intemporelle ».
En comprenant et en gérant notre corps de souffrance, nous pouvons réduire son impact sur notre vie et nos relations, favorisant ainsi notre bien-être émotionnel. C’est en devenant observateur de ce qui se passe en nous, nos corps, nos émotions, nos pensées que nous parviendrons à identifier et à dépasser ce corps de souffrance. Ainsi nous serons libérés(es).