Le Digital Labor : et si nous étions tous des travailleurs du clic ?
Et si je vous disais qu’exprimer nos émotions sur le web nous réduisait à un job : celui de « travailleur du clic » ?
Le travailleur de quoi ? Liker c’est travailler ? De nombreuses questions doivent fuser à l’heure où vous lisez cette information, n’est-ce pas ?
Je suis persuadée que vous avez déjà tous, au moins une fois, remis en cause notre dépendance à nos téléphones portables, nos « doudous électroniques », et à ce qui s’y trouve à l’intérieur, et notamment les réseaux sociaux. Du matin au soir, nous nous connectons, nous nous abonnons, nous likons, nous commentons, nous partageons, nous recommandons, … Alors que nous prenons ces micro-tâches comme un moment de détente, de plaisir et même de divertissement... et bien finalement nous TRAVAILLONS.
Le principe veut que si c’est gratuit, alors nous sommes le produit.
Antonio A. Casilli, nous dit que « c’est en nous penchant sur les lieux de nos sociabilités ordinaires, sur nos interactions quotidiennes médiatisées par les nouvelles technologies de l’information et de la communication, que nous commençons à détecter des formes d’activités assimilables au travail parce que productrices de valeur, faisant l’objet d’un quelconque encadrement contractuel et soumises à des métriques de performance. Nous appelons digital labor la réduction de nos ‘’liaisons numériques’’ à un moment du rapport de production, la subsomption du social sous le marchand dans le contexte de nos usages technologiques ».
Pour faire simple, la blogueuse tricot passionnée et enthousiaste est, en fait, en train de « travailler » pour enrichir une variante subtile du capitalisme !
On pourrait croire que les limites entre ces mots existent sur le web : la participation, la générosité, le partage, le don. Et bien je vous répondrais que non.
Que nous soyons des amateurs, des passionnés, des fans, ou encore même des hackers, nous TRAVAILLONS.
Certains chercheurs viennent à qualifier le web d’un « instrument d’une servitude volontaire », voire d’une aliénation, puisque nous nous mettons au travail sans même nous en rendre compte.
Pour les plus curieux d’entre vous, cliquez sur ce lien et allez jeter un coup d’œil à cette série Invisibles.
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J'espère que cet article vous aura intéressé !
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