Quand la Génération Y impose ses codes au travail
« Etres sensibles dont les historiens s’accordent sur leur apparition à la fin du XXème siècle »
Voici cette « génération Y » arrivant tout droit des parents de la « Génération X » qui ont su profiter de cette période paisible de l'après guerre, j'ai nommé les 30 glorieuses. Reprécisons tout de même ce qui caractérise cette espèce sous le nom de code " Y " qui amorce depuis quelques temps un changement profond dans les relations de travail et brise les codes dans nos entreprises.
« Génération Y » ou « Digital Natives » pour nos amis anglo-saxons regroupent les personnes nées approximativement entre 1980 et 2000. Arrivée en pleines mutations industrielles et transformations technologiques dans les années 80, cette génération a été biberonnée à la Nintendo et à la MegaDrive jusqu’à son adolescence. Les consoles ont laissées place aux premières connexions Internet dans les années 2000 avec leurs fameux modem 56 K. Fort de cette culture de l’interface graphique, cette génération a également essuyée les plâtres des premières plates-formes de messagerie (Caramail) et travaillée ses dissertations sur Encarta. (Ancêtre de Wikipédia pour les plus jeunes).
Certains diront qu’il s’agit d’une génération capricieuse à fleur de peau et exigeante à la fois. Critiques relativement vraies dans l'approche (Auto analyse au passage), les entreprises doivent s'adapter malgré elles à ces profils qui ont déjà commencés à faire peur aux DRH ! Déstabilisante pour les recruteurs et les employeurs, cette génération bouleverse les règles établies et prône le changement. Selon que l’on est optimiste - ce passage de flambeau est plein de promesses - ou pessimiste, que va-t-on faire de ces « djeuns » ? - il est alors intéressant de regarder objectivement leurs qualités afin d’établir un mode de management adapté et ainsi tirer le meilleur d’eux.
« Altruistes »
Ils sont animés par un fort sentiment d’appartenance pour atteindre leurs objectifs
L'esprit d'équipe et le souci d'appartenance restent les éléments clés qui les stimulent dans leur quotidien. Aujourd'hui, bon nombre de projets collaboratifs émergent grâce à eux (blablaCar, AirBnB, Uber etc.) L'individualisme n'a plus de place en entreprise qui est très vite banni des méthodes de travail et des organisations hiérarchiques. Les organisations en mode "silos" ont disparues laissant place aux réunions de projet sur les tables de ping pong. Le travail en équipe les stimule au point d'avoir des périodes de productivité saucissonnées entre 8h et 23h ! Le sentiment d'appartenance est le pendant naturel du travail en équipe. Le « On » l’emporte sur le « Je ».
« Partageurs »
Ils ont besoin de donner et de recevoir
S’il y a bien une chose que la génération Y sait faire dans un contexte professionnel, c’est bien de partager, de donner. Cette envie, selon moi, est caractérisée par une nécessité de retrouver des repères fondamentaux dans nos relations humaines. Il est couramment dit dans les ouvrages de développement personnel que « donner » peu importe sa composition, contriburait à nourrir un état d’esprit positif. Le bonheur aurait-il une place importante au travail ? A vous de juger.
« Technophiles et curieux »
Suis-je obligé de préciser que cette génération dispose aujourd’hui de toutes les encyclopédies universelles à portée de poche ? Vous m’aurez compris, les « Y » sont plus curieux mais surtout plus instruits grâce aux technologies de notre époque. Ces activités cérébrales rapidement exécutées permettent d’assurer que cette génération soit très pointue sur les nouvelles technologies et apprécie particulièrement le dynamisme qui y est associé.
L’instantanéité devient leur réalité au travail. Il devient de plus en plus difficile de prendre du temps pour répondre à leurs mails de peur d’avoir une réflexion de leur part (j’exagère à peine). Les managers devront alors s’adapter et corriger ces pics d’humeurs pour préserver un climat de travail serein.
« En recherche permanente d’inspiration »
Ils sont pragmatiques et prennent en compte la notion de compétence et non pas d’ancienneté
Ambitieux et sûrs d’eux, les Digital Natives n’ont pas de limites. Au point de faire abstraction de l’expérience de leurs pairs et de se focaliser exclusivement sur les compétences qu’ils peuvent avoir. L’apparition de tuteur ou mentor devient alors indispensable dès leurs arrivées pour leur présenter au mieux que la compétence ne fait pas l’expérience et inversement. Ils prennent leur inspiration auprès de personnes capables de les comprendre émotionnellement. C’est la raison pour laquelle un management par intelligence émotionnelle se révèle être une arme de poids pour les driver.
Force est de reconnaitre que ces qualités ne sont pas exclusivement réservées à cette génération. Soit. Cependant, nos modèles managériaux doivent être en mesure de s’adapter à cette génération pour tirer le meilleur d’eux. Pour conclure, j’estime qu’aujourd’hui la productivité d’un collaborateur ne passe plus par son rendement et la rentabilité qu’il dégage, mais bien par notre capacité à le mettre dans les meilleures conditions de travail pour atteindre ses objectifs.
L’épanouissement au travail serait-il une des clés de croissance des entreprises ?
Tiens au dirait mon nouvel assistant de direction 😊