Le droit à l'erreur ...

Il m’est arrivé une expérience hier matin qui m’a donné à réfléchir sur le “droit à l’erreur”...
Il est coutume d’entendre des phrases telles que “tout le monde peut faire des erreurs”; “ça arrive...” ou encore “tout le monde mérite une deuxième chance”. Mais est-ce vrai ?
Dans notre réalité quotidienne, dans nos entreprises, ... ces “principes” se confirment-ils ? Lorsque je suis déçue par un spectacle, vais-je le voir une deuxième fois ? Quelle publicité je lui fais autour de moi ? Lorsque j’ai été mal servie au restaurant ? Suis-je prête à lui donner une seconde chance ?
Et dans nos relations professionnelles, l’erreur est-elle tolérée ?
Pour en avoir fait l’expérience hier matin, je dois admettre que j’ai un doute.
Ces principes ont l’air de s’effacer une fois que la colère, l’argent, les jugements,... s’en mêlent.
Pourquoi ? Selon moi, plusieurs raisons :
D’abord, parce que nous avons déjà du mal à reconnaître et accepter nos propres “erreurs”, “fautes” du fait de notre intransigeance et de notre envie de bien faire. De ce fait, nous avons aussi, tendance à “juger” durement les autres. Ensuite, parce que chacun de nous à une idée précise du monde, de ce qu’il convient de faire, des rôles, de ce qui est juste, ... Avec cette vision, nous évaluons les actions des autres en fonction de ce que nous aurions fait à leur place. Alors, nous n’avons qu’à bien nous tenir si notre “juge” pense qu’il aurait fait autrement ou même mieux !
Et pour finir, parce que notre société tend à nous vendre une image de perfection dans toutes les strates de notre vie : physique, santé, travail, famille, ... ce qui nous freine à reconnaître nos faiblesses, nos erreurs, nos imperfections, ...En effet, dans ce contexte, l’erreur est toujours perçue comme une abérration par rapport à la norme vendue !

Et pourtant, l’erreur n’est-elle pas à l’origine de la vie elle-même. En effet, « Si les bactéries n’avaient pas fait d’erreur, nous ne serions pas là. L’apparition de la vie est le produit d’un accident dans le grand silence cosmique », explique le Québécois Jean- François Vézina, psychologue et essayiste.
Et si nous reconnaissions nos erreurs et les erreurs des autres comme le simple fait que c’est la vie qui s’exprime alors nous pourrions,peut-être, laisser place au pardon, à la compréhension, à l’empathie, au soutien, à la collaboration et à la confiance... Je rêve ? Et pourquoi pas ;-)

“Si on ne pouvait pas faire d’erreur, il n’y aurait pas de gommes au bout des crayons”

Claude
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