Le gentil Blablacar, le vilain UberX...
Un premier bilan de la Loi Macron vient d'être publié : 700 emplois auraient été créés en un mois chez les autocaristes. On peut se demander si notre "Jeune Turc" du Gouvernement ne devrait pas aller encore plus loin. En touchant au statut des fonctionnaires ? Peut-être pas. Mais en autorisant UberX ? Pourquoi pas ?
C'est le post publié hier soir par l'excellent Anand Sanwal de CB Insights qui m'y fait penser. Le voici :
"J'étais à Kansas City et Boston la semaine dernière et ai pris UberX (désolé pour les loueurs de voitures). Mes quatre derniers chauffeurs avaient ce profil :
- Un réfugié Bosniaque qui chante à tue-tête des standards de son folklore natal pendant les mariages (c'est sa passion!) et génère une rémunération de complément en conduisant avec UberX.
- Un analyste informatique qui vient de se faire virer d'une entreprise technologique classée dans le Fortune 50 américain et qui m'a dit que plus personne ne voulait de lui à 58 ans. Il gagne donc désormais de l'argent avec UberX.
- Un jeune employé d'une banque commerciale qui fait un temps partiel au volant de son véhicule pour rembourser la dette universitaire qu'il lui reste à payer.
- Un jeune homme qui retape des voitures pour les vendre par la suite. Il conduit pour UberX afin de limiter les effets saisonniers de son activité.
Je suis toujours sceptique face aux discours d'autosatisfaction des entrepreneurs qui ne pensent qu'à changer le monde grâce à la technologie. Et les tactiques d'éviction d'Uber génèrent chez moi le même scepticisme. Mais j'apprécie l'impact d'Uber".
Il va bien nous falloir trancher. UberX est-il...
- Un outil supplémentaire d'asservissement de l'Homme ?
- Un moyen, au contraire, de se libérer des contraintes du travail tel que nous le connaissons depuis plus d'un siècle ?
- Une réponse technologique à la crise et à l'inadéquation entre l'offre et la demande de travail ?
- Une réponse à une offre de service, celle des taxis, notoirement insatisfaisante ?
UberX reste interdit en France à l'heure où le "bleu-blanc-rouge" BlaBlaCar vient de rentrer au panthéon des startups en décrochant une valorisation supérieure à un milliard.
Comment aurions-nous réagi si UberX, dont le modèle économique est certes un peu différent, avait été inventé...par un jeune entrepreneur français ?
Product Manager at DoorDash | ex-Uber
9 ansuberX est parfaitement légal en France (pas uberPOP qui est le produit de particuliers à particuliers)
Responsable Marketing Digital - Distribution Automobile - Ecommerce & Omnicanalité
9 ansBelle manière de poser le sujet Jacques-Henri, en bon Français, je répondrais: 1 2 3 et 4 à la fois !!! Je parierais bien que l'approche d'Uber fera bientôt muer, ou plutôt rénover le marché du taxi en France. Il est temps que les artisans taxis traditionnels se rassemblent et soient en mesure de proposer des services sur mesure, Uber a simplement montré à quoi la technologie pouvait servir. G7 a déjà embrayé avec son appli. Reste au gouvernement de repenser les formats de licence, et pourquoi pas, de taxer le chiffre d'affaires généré au lieu de faire peser des droits d'exercice d'un autre temps, qui figent l'offre présente sur le marché.
Serial entrepreneur. Expert en conception de services Internet, business model - business plan. Ingénieur R&D à Orange
9 ansje pense que nul n'est prophète en son pays et qu'on l'aurait féliciter pour son succès ailleurs, mais vilipendé car il serait devenu ... riche. Et le chef de Macron n'aime pas qu'on réussisse (pardon il n'aime pas les riches, mais je n'ai dans ce type de cas pas compris la différence)
Président Institut Monceau
9 ansC'est Uber Pop qui est interdit en france. UberX est legal. À part ça, bon article.
excellent post !!