Le groupe ? GO !

Le groupe ? GO !

❝ Un groupe rappelle chacun de ses participants à ses élans premiers de relation et aussi à ses préférences d’expression, violentes et sexuelles, ou alors en repli mélancolique de mise au lit ou de mise à mort. […]

En groupe-analyse, ou groupe qui analyse, la règle primordiale est la même que celle de la psychanalyse individuelle : tout se dire tel que cela passe par la tête. Tout se partage quoi qu’il en soit, et la contagion émotionnelle est souveraine. Les apparences, même si elles gardent la face, au fond de chacun de nous, elles cèdent. […]

Oui. La chaîne associative est limpide car elle associe les paroles des uns et des autres plus qu’elle n’empile, ou même, n’oppose des discours individuels. Le plus proche à mon sens est la pratique dialogique que pratiquent les nouvelles générations : chacun ajoute, personne ne retire, n’efface ou déforme, de ce que les autres mettent en commun. Et ce n’est pas le fil consensuel qui est retenu, mais tous ces apartés qui sont des graines à jamais déposées dans la tête et les cœurs des participants.

Le fil de la libre association d’idées se tisse entre les membres du groupe, la mal nommée association d’idées, car il y a dans ce processus libre associatif analytique autant de pensées que d’affects, d’émergences que de censures ou de travestissements du désir, lors des échanges d’un groupe qui se retrouve régulièrement avec ou sans tâche à accomplir, mais avec une volonté de vérité.

Chacun apprend au fil des séances de groupe-analyse que, comme dans la cure, la transformation est personnelle avant tout, et que tout est possible au groupe une fois les résistances internes de chacun contactées et possiblement dépassées.

Ce qui est particulier au groupe est que « ce n’est pas qui parle qui est ». Le groupe est un inconscient à lui seul. Il pratique sans le savoir, comme Monsieur Jourdain, la danse de l’inconscient, en deux mouvements : le déplacement et la condensation. C’est du pur désir, qui se déplace, qui prend un objet pour un autre, et qui se cristallise par instants, dans un « ça c’est tout-moi » avec tout l’absurde dedans. Et les peurs aussi, le moi n’est pas que ça mais un idéal posé sur lui, sur-moi, très tôt.

Vous connaissez peut-être ce balancier de notre pensée devant le rêve que nous mettons en scène nous-mêmes autant que nous le découvrons en projection privée. ❞

Et c’est par le récit d’une séance de groupe faisant une large part au rêve que se complète ce chapitre d’un ouvrage qui fait le point de la psychologie en groupe indispensable aux managers, consultants, formateurs, RH, leaders libérés et participants avisés. Vous pouvez vous le procurer en suivant ce lien.

La psychologie du collaboratif

Dessine-moi nous

Eva Matesanz

Editions L’Harmattan 2017

Pages 33-34


Catherine BIDAN

Coach existentielle, psy et superviseur : Exécutive Coach certifiée CESA HEC/ Superviseur diplômée/ Psycho praticienne diplômée d’état en santé mentale du bac+5 de Paris 8 en psychothérapie et psychopathologie clinique

7 ans

Good.

Eva Matesanz

Coach d'entreprise et de professionnels Physio-psycho-socio-économiste Consultations et formations en santé au travail

7 ans

Merci Catherine. La signature est passée. J'avais largement diffusé mais nos réseaux sont si atomisés. Le collectif c'est en petit groupe et au travail. C'est ce que je continue. Le livre fait sa vie. Moi je forme et j'accompagne des personnes responsables et engagées.

Catherine BIDAN

Coach existentielle, psy et superviseur : Exécutive Coach certifiée CESA HEC/ Superviseur diplômée/ Psycho praticienne diplômée d’état en santé mentale du bac+5 de Paris 8 en psychothérapie et psychopathologie clinique

7 ans

C'est très bien écrit sur la forme et sur le fond. J'ai envie d'acheter le livre et d'avoir une dédicace ! Y aurait t il une date de rencontre d'auteur et signature quelque part , Eva ?

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