Le métro Nord pour les nuls (1: #mobilité à #Bruxelles)
Chaque jour, je développerai une question en vue d’aider à décoder la décision de réaliser une ligne de #métro à grande profondeur en remplacement du #tram 55 à #Schaerbeek et #Evere
Question 1. Quels sont les problèmes de mobilité bruxellois que le métro Nord pourrait résoudre?
Présenté comme un élément clé de l’amélioration de la mobilité bruxelloise, le métro Nord peut-il y jouer un rôle efficace ? Pour y répondre, essayons de préciser quels sont les problèmes de mobilité de Bruxelles ? Ils sont multiples.
Selon le mode de déplacement utilisé, la réponse n’est pas la même :
-les automobilistes se plaignent d’encombrement, et à y regarder de plus près, ce sont davantage les accès à Bruxelles aux heures de pointe (y compris les voies d’accès et les grandes infrastructures situées en ville) que la circulation intra bruxelloise qui pose problème, même si l’automobiliste doit effectivement prendre son mal en patience lorsqu’un livreur bloque une rue, lorsqu’un tram ou un bus laisse monter et descendre les voyageurs ou qu’il doit attendre 2 ou 3 phases de feu avant de pouvoir traverser un carrefour. En réalité, nombreuses sont les villes qui connaissent des difficultés du même type. La différence à Bruxelles est liée à un taux de navetteurs record : la moitié des emplois bruxellois est occupée par un non-bruxellois, et nombreux sont ceux qui font le choix de l’automobile. Ceux qui devraient bénéficier d’une amélioration, ce sont ces entrepreneurs petits et grands qui doivent circuler avec des marchandises et du personnel et qui perdent un temps précieux à cause de ceux qui prennent la voiture par facilité.
-Les utilisateurs de transport en commun urbains souffrent principalement du temps d’attente aux heures creuses (soir et week-end), des correspondances à faire pour un seul déplacement, du manque de places assises ou même de place tout court aux heures de pointe sur certaines lignes, et de l’irrégularité du temps de parcours en fonction des obstacles créés par le trafic général. Leur donner de vraies mesures de priorité résout plusieurs de ces problèmes : régularité, vitesse commerciale et donc fréquence puisque le véhicule peut faire plus de trajets sur sa journée, et dès lors, plus de places. J’y reviendrai.
-Quant aux cyclistes, ils souhaitent davantage d’espaces sécurisés, agréables et une coexistence avec les voitures sur base de vitesses réduites. Et des possibilités sécurisées de stationnement. Le potentiel d'augmentation du nombre de cycliste est énorme.
-Les piétons, c’est-à-dire tout le monde en fait, recherchent sécurité, confort, calme, air non pollué, plantations, absence d’obstacles comme les voies rapides et traversées sans danger. Ces demandes sont encore plus cruciales pour les personnes à mobilité réduite, plus nombreuses qu’on ne croit.