Les EnR et le parc énergétique français - une évolution nécessaire du système énergétique !
La complexité du parc énergétique est multifactorielle. Le parc est basé sur des sources d’énergies variées, intermittentes ou non et renouvelables ou non. Pour plus de détail sur ce sujet je vous invite à lire l'article suivant : cliquez ici ! 😊
Il est d’autant plus complexe que le système est également en train de passer d’un système centralisé à un système décentralisé, posant des problèmes techniques et organisationnels.
Dans cet article je vous présente ce qu'implique de changer de système électrique. Je vous expose les options que nous avons qui ont été proposé par France Stratégie.
France Stratégie c'est quoi ? C'est une institution autonome placée auprès de premier ministre, elle contribue à l’action publique par ses analyses et ses propositions et produit à la demande du gouvernement des évaluations de politiques publiques.
La place des énergies renouvelables en France.
Tout d'abord j'aimerai vous faire un point rapide sur le parc énergétique actuel.
Comme le montre l'image ci-dessus, l’énergie en France est constituée en grande partie par le nucléaire et le pétrole. La part des EnR et déchets est composée de nombreuses énergies, rendant le parc énergétique français diversifié. Les EnR les plus représentées sont la biomasse, l’énergie hydraulique et les biocarburants.
Chacune compose et alimente le parc français. Chacune de ces énergies ont leurs propres spécificités et enjeux liés au secteur et acteurs qui les constituent.
Quel changement pour le réseau français ?
Aujourd'hui, le réseau électrique français connait un grand bouleversement organisationnel. D’une part par la gestion de ces différentes sources d’énergies et d’autre part par le changement de système que la transition énergétique induit.
Le système centralisé amené à évoluer !
Historiquement le système énergétique français est un système centralisé. Cette stratégie a été adoptée après la seconde guerre mondiale, permettant de tirer profit des économies d’échelle que ce système procure. Une économie d’échelle correspond à la baisse du coût d’un produit à l’unité par l’augmentation de la production du produit par l’organisation.
Le système est basé sur un certain nombre de sites de production, essentiellement nucléaire, la production est ensuite répartie sur environ 35 millions de points de consommation. Le système fonctionne donc en « top down » (cf l'image ci-dessous, le système « top down » est représenté par les flèches allant de haut en bas, c'est à dire des producteurs aux points de livraisons).
France Stratégie décrit, dans un article d’information de janvier 2017, que la production d’énergie se fait de plus en plus au plus près des consommateurs par le biais des EnR. Ce comportement répond à (1) une demande sociétale d’autonomie d’énergie et (2) un besoin de sobriété dans la consommation des ressources.
France Stratégie imagine trois options possibles pour s’adapter à ces changements et répondre à ces demandes.
La première est de rester dans un système centralisé. Cette option aurait pour avantage d’assurer la continuité du service et aussi l’égalité des consommateurs. Le développement devrait alors se faire de manière optimale avec une localisation bien définie minimisant le besoin de renforcement du réseau.
Le système décentralisé, une option en demande mais qui risque de créer des inégalités...
La seconde option est de passer le système en système décentralisé. Dans ce scénario, les grands sites de production actuels (centrales nucléaires, au charbon ou au gaz) seraient complétement fermés. Les investissements se feraient dans des productions renouvelables de petites tailles en boucles locales. Les innovations techniques sont primordiales pour pouvoir mettre en place ce système, par exemple pour effectuer du stockage inter-saisonnier ou encore en permettant aux consommateurs d’adapter leur consommation grâce aux objets connectés, par le développement des « smart grids ». Si les progrès techniques suivent, le risque majeur est de créer des inégalités même si cette solution peut s’avérer correspondre à la demande sociale et être efficace.
L'entre deux, plus couteux mais assurant la sécurité !
La troisième option est une option intermédiaire alliant les deux options précédentes. Les boucles locales d’énergies renouvelables seront raccordées au réseau centralisé, c’est un système « down top » (cf l'image présentée plus haut, le système « down top » est représenté par les flèches allant du bas vers le haut). Un switch entre approvisionnement local ou approvisionnement via le réseau centralisé pourra être fait à tout moment en fonction de la demande et des aléas. Ce modèle allie la demande sociale et la sécurité d’approvisionnement. Le point négatif sera les investissements qui devront se porter sur le réseau centralisé et sur les réseaux locaux.
Conclusion : la transition énergétique doit se lire à l'échelle globale et locale !
En effet, la transition écologique peut avoir une lecture à deux niveaux. Le premier est national permettant d’avoir une vue globale sur le développement des filières et le suivis des objectifs à atteindre. Le second est territorial permettant d’avoir une vision mettant en avant les spécificités locales. Pour avoir une idée plus précise de ces différentes échelles je vous conseil de lire cet article à ce sujet : cliquez ici ! 😊
Le passage d’un système centralisé au système intermédiaire permet de joindre ces deux visions, le développement des énergies locales se faisant en fonction des possibilités qu’offres chaque territoire.
Quel est votre avis vis à vis de ce changement de système ? Lequel trouvez-vous le plus pertinent pour faire face aux différents enjeux que notre société rencontre ? Cet article vous a-t-il aidé à mieux cerner le fonctionnement des énergies en France ? J'espère qu'il est clair et vous aura été utile ! Si c'est le cas n'hésitez pas à commenter et à le partager 😀.
Pour plus d'articles, je vous invite à aller faire un tour sur mon site : https://charlottelaunay.fr
Ressources :
Première figure de l'article réalisée à partir des données du Ministère de la transition écologique et solidaire et du Service de la Donnée et des Études Statistiques (SDES).
France Stratégie, « Informattion Presse - Paris, le 12 Janvier 2017 ».