Le mot de Daniel Turp (12 décembre 2016)
Une mission à Bruxelles pour la remise du premier Prix Maurits Coppieters à Alex Salmond et un débat en présence de laboratoires européens d’idées
Je vous salue de Bruxelles où je suis arrivé il y a quelques heures dans le cadre d’une brève mission destinée à me permettre de participer à la cérémonie de remise d’un Prix à l’Écossais Alex Salmond. C’est en ma qualité de membre du Conseil scientifique du Centre Maurits Coppieters* qui est la Fondation politique du regroupement des partis autonomistes et indépendantistes connu comme l’Alliance libre européenne (ALE), que j’aurai le plaisir de prendre la parole lors de cette cérémonie. Celle-ci aura lieu le mercredi 14 décembre 2016 et donnera lieu à des allocutions de Marta Rovira, députée au Parlement catalan, secrétaire générale d’Esquerra Republicana Catalunya et vice-présidente de la coalition de Junts pel Sí (JxSí) (Ensemble pour le Oui), Tasmina Ahmed-Sheikh, députée du Scottish National Party (SNP) à la Chambre des communes britannique, Geert Bourgeois, Ministre-Président de Flandres et ministre de la Politique étrangère et du Patrimoine architectural et Xabier Macias, président du Centre Maurits Coppieters. Je compte afficher les notes de mon allocution sur mon site (www.danielturp.quebec) au moment où elle sera prononcée en fin d’après-midi et en faire également la diffusion sur les réseaux sociaux.
S’agissant du récipiendaire Alex Salmond, je vous rappelle qu’il a été « leader » du SNP pendant 20 ans, de 1990 à 2000 et de 2004 à 2014, et « First Minister » d’Écosse de 2007 à 2014. C’est pendant son deuxième mandat, et plus précisément le 18 septembre 2014, qu’un référendum sur l’indépendance de l’Écosse a été tenu et à l’occasion duquel 44,7 % des Écossais et Écossaises ont répondu OUI à la question « Should Scotland be an independent country? ». Après avoir passé le flambeau à Nicola Sturgeon qui lui a succédé comme leader du SNP et Première ministre d’Écosse, le « Right Honourable », Alex Salmond persiste et signe dans sa quête pour une Écosse indépendante et a été élu le 7 mai 2015 comme député à la Chambre des communes britannique. Il avait d’ailleurs déjà été membre de cette même Chambre en tant que député du SNP de 1987 à 2010.
Le Prix Maurits Coppieters, qui porte le même que le Centre qui en est à l’origine, commémore la mémoire de celui qui fut président du Parlement flamand et député du Parlement européen. À l’exemple de Maurits Coppieters, le prix vise à souligner la contribution d’individus et d’organisations à la défense de la diversité culturelle et linguistique, qui promeuvent le dialogue interculturel, qui font la promotion du droit à l’autodétermination et des droits nationaux des peuples et des droits des minorités ainsi que de la paix et de la démocratie au sein d’une Europe Unie.
Quelques heures avant la remise du Prix Coppieters à Alex Salmond, un débat midi (lunch debate) sera organisé autour d’Alex Salmond et en présence de responsables de laboratoires d’idées (think tanks) d’Europe. J’ai été invité à prendre part à cet évènement en ma qualité de président de l’Institut de recherche sur l’autodétermination des peuples et les indépendances nationales (IRAI). J’espère pouvoir nouer à cette occasion des relations avec ces institutions qui, comme l’IRAI, s’intéressent au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
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* Créé en 2007, le Centre Maurits Coppiters est une « fondation politique au niveau européen » et est reconnu par le Parlement européen. Il est reconnu comme une organisation non gouvernementale en vertu de la loi belge. Il développe ses activités avec le soutien financier du Parlement européen et de ses membres et membres associés. Conformément à son statut, le CMC poursuit les objectifs suivants :
- observer, analyser et contribuer au débat sur les questions de politiques publiques européennes avec un accent particulier sur le rôle des mouvements nationaux et régionaux et le processus d’intégration européenne;
- défendre le droit à l’autodétermination et le respect démocratique pour le droit de décider par la majorité des citoyens des peuples, librement exprimée par le biais d’une consultation ou d’un référendum;
- promouvoir la recherche scientifique, ainsi que la collecte et la gestion des informations sur le fonctionnement et l’histoire de tous les mouvements nationaux et régionaux dans l’Union européenne et de rendre les résultats disponibles au public;
- rendre l’information accessible au public sur la mise en œuvre du principe de subsidiarité dans un contexte d’une Europe des régions;
- servir de cadre pour les groupes de réflexion régionaux ou nationaux de la diaspora, les fondations politiques et universitaires travaillant ensemble au niveau européen;
- entretenir des contacts avec toutes les organisations actives dans la promotion de l’autodétermination, les droits de la personne et la diversité et les institutions de l’UE;
- développer des actions pour ouvrir des sources d’information historique de manière structurée et contrôlée dans le but de construire un réseau de données communes sur les questions de nationalisme civique et le régionalisme en Europe.
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Bon début de semaine… que je terminerai au Québec, car je rentrerai à Montréal dès le jeudi 15 décembre pour y retrouver le lendemain mes dévouées collaboratrices de l’IRAI, la directrice générale Geneviève Baril et son adjointe Frida Osorio Gonsen.