Le paradoxe des réseaux sociaux... le paradoxe de notre époque.
Aujourd’hui devenu indispensable à tout « actif » qui veut se démarquer, se faire connaître, indispensable à tout jeune qui ne veut pas vivre en marge de son environnement, les réseaux sociaux ont pourtant un effet pervers ; cette tendance néfaste au repli sur soi.
Ne nous y trompons pas, il n’est point question ici de jeter l’opprobre sur les réseaux sociaux. Utilisé intelligemment, il s’agit d’un moyen extraordinaire pour connecter des personnes qui ne se seraient jamais croisés auparavant. Moyen extraordinaire pour « communiquer », moyen extraordinaire pour découvrir de nouvelles méthodes, des éléments qui nourrissent notre propre discernement.
Mais qu’observe-t-on actuellement ?
Une société où on prône l’hyperpersonnalisation comme un « plus » marketing, voyez ces voitures où 300 combinaisons sont possibles pour avoir SA voiture, SA version. Combien de cadeaux « personnalisés » pour Noël sous le sapin ?
Une société où l’on voit l’émergence de parfums aux noms évocateurs : MySLF, MyMillion, My Way…
On ne veut rien faire comme les autres, quel besoin avons-nous de nous démarquer à ce point ? Serions-nous devenus totalement fous ? S’intégrer dans une société exclut-il la possibilité d’être unique ?
Il me semble que nous oublions juste trop souvent que nous sommes des êtres sociaux par essence.
L’humain est un mammifère social.
En tant qu’être humain, nous sommes dotés de compétences de perception de l’autre, y compris d’autres espèces. Et si nous revenions à l’essentiel ?
Si je loue régulièrement les compétences cognitives, émotionnelles et sociales des chevaux, nous oublions que, nous aussi, sommes en capacité de « lire » les autres. La communication non verbale représente 80% du message général. Pour peu que l’on communique ! La tête, les yeux et le corps sur son smartphone, on ne dégage rien qui invite au lien humain.
On va chez le médecin, salle d’attente. Chacun est sur son portable, scrolle… (moi avec !)
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Alors que ces échanges futiles, qui nous paraissent inutiles nous permettent en réalité de sortir de notre coquille pour juste dire bonjour. Il se trame dans ces instants dénués de profondeur bien plus que des banalités.
Sans nous en apercevoir, sans payer de formation, nous développons une capacité à « entrer en contact », à « communiquer » sans but, sans cible identifiée… On a travaillé notre plasticité cérébrale (par la création de synapses), on a libéré des hormones qui activent les émotions, ceux-ci pourront être perçus par autrui. Ainsi commence la chaine humaine des liens humains.
Alors prenons le temps de « dire bonjour » dans la rue, prenons le temps d’échanger des futilités dans une salle d’attente, laissons-nous la possibilité de créer de belles rencontres « en vrai » au détour d’une gare, dans un train… car en faisant cela, on progresse ! Réfléchissons en conscience sur ce besoin de "personnaliser" un objet. ça dit quoi de nous ? Unique mais seul.
Nous assistons à une épidémie silencieuse, qui touche le monde occidental… l’épidémie de solitude. Toutefois, ne nous y trompons pas. Quelqu’un qui est seul ne souffre pas forcément de solitude, et une personne entourée se sent parfois bien seule… Tout est question d'équilibre.
A l’époque du "tout connecté", partout, sans discontinuité, des réseaux « sociaux »,
(Ré)apprenons à utiliser le meilleur de l’innovation sans oublier notre nature profonde !
Les chevaux nous montrent que leur fonctionnement basé sur l’intelligence collective leur a permis d’être sur cette planète depuis 50 millions d’années… alors mêmes qu’il sont des proies. Tout en étant des êtres uniques ! (voir mon dernier post sur le sujet de l’identification des chevaux !) Peut-être pas si mal de chercher la complémentarité dans un groupe, non ?
Article écrit sans ChatGpt garanti !
Si l’IA nous facilite la vie, révolutionne des tâches rébarbatives, n’oublions pas de raisonner, de discerner, d’échanger, de se confronter, de débattre, de créer, d'innover. Soyons d’accord d’être en désaccord parfois, connectons-nous à ce qui nous traverse.
"Tout est énergie, et c’est là tout ce qu’il y a à comprendre dans la vie. Aligne-toi à la fréquence de la réalité que tu souhaites et cette réalité se manifestera. Il ne peut en être autrement. Ce n’est pas de la philosophie. C’est de la physique". Albert Einstein.
Cochère en parcours de vie 🐎🚀!!! moi j’accompagne mais je ne soigne pas 😉
1 ansBravo Marie, la phrase d’Einstein est tellement puissante. Ton post me ramène à mes cours de philo où nous dissertions sur Aristote: l’homme est un animal politique. Il a, par essence besoin des autres, à moins d’être fou ou se prendre pour Dieu! Nos connexions ne sauraient s’exonérer de présence: présence à soi, présence à l’autre.