Le point sur la polyglobulie essentielle (polycythemia vera)

Le point sur la polyglobulie essentielle (polycythemia vera)

Résultats caractéristique à la lecture du micro hématocrite

La polyglobulie est l’augmentation du nombre de GRs circulants et de l’hématocrite. Elle peut être physiologique, chez le lévrier et les races associées notamment (jusque 65% d’hématocrite), ou suite à une décharge d’adrénaline (splénocontraction), ou une hyperventilation. La cause la plus fréquente de polyglobulie est artéfactuelle, secondaire à une déshydratation (à corréler aux valeurs de protéines et d’albumine, ou à une éventuelle azotémie). Les causes de polyglobulie secondaire incluent la maladie de Cushing, les maladies qui entraînent une augmentation de l’EPO (maladies cardiaques congénitales, hydronéphrose) ou d’un analogue (certaines tumeurs, notamment rénales). Lors de polyglobulie, ces différentes causes possibles doivent être explorées. 

Une fois ces causes écartées, une polyglobulie essentielle est suspectée. Il s’agit d’un diagnostic d’exclusion. A ce sujet, il est à rappeler que le myélogramme ne permet pas de différencier une polyglobulie secondaire d’une polyglobulie essentielle.

La polyglobulie essentielle est une maladie myéloproliférative rare du chien et du chat qui se traduit par une augmentation des précurseurs érythroïdes dans la moelle osseuse et par une augmentation des GRs circulants et de l’hématocrite, lequel peut atteindre 80%.

Cette augmentation de l’hématocrite se traduit par une augmentation de la viscosité du sang et un ralentissement de la circulation, ce qui compromet l’apport de nutriments et d’oxygène aux tissus. Les muscles et le cerveau sont les organes qui requièrent le plus ces éléments. Sur le plan clinique, on observe donc de la faiblesse et parfois même des épisodes de convulsion. A terme, le cœur peut être atteint. La maladie peut se développer lentement, souvent sur plusieurs mois et les symptômes tendent donc à apparaître graduellement.

Le traitement repose sur la phlébotomie, la fluidothérapie, et l’utilisation de l’hydroxyurée. Une dose de 15 mg/kg toutes les 48 heures a récemment été proposée (Dioggo et collaborateurs, Top Companion Anim Med. 2015, https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26359727)

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