Le rôle des Banques Centrales dans la crise du coronavirus
Les banques centrales sont parfois perçues comme porteuses de solutions aux crises financières. Mais selon certaines observations, elles seraient plutôt à l’origine de ces crises. Au nombre des banques centrales, vous avez la Réserve fédérale américaine, la banque centrale européenne, anglaise, allemande et bien d’autres. Je peux dire qu’il s’agit de grosses usines qui font tourner l’économie, mais pour l’heure elles sont dans une impasse impressionnante.
Une accumulation d’erreur
En cas de faible activité, les banques réduisent leurs taux directeurs ou déclenchent ce qu’on appelle « la planche à billets ». Le gouvernement à son tour intensifie les dépenses publiques. Dès que la croissance reprend du poil de la bête, les processus s’inversent afin de se préparer à une prochaine crise.
L’une des erreurs des banques centrales est d’augmenter ces taux alors que la crise financière est toujours en cours. Ce fut le cas, il y a quelques années avec la banque centrale européenne dont la remontée des taux a provoqué une importante récession économique.
Une autre erreur des banques centrales est la mise en place en continu de la planche à billets. J’explique ce phénomène par la création de monnaie sans avoir de contrepartie actif. Cette monnaie sert alors à financer les dettes publiques de plus en plus onéreuses au détriment des actifs. En dépit de tous ces efforts, la croissance demeure faible, et atteint des seuils critiques avec cette crise sanitaire. Les économistes demeurent confiants, mais on assiste tout de même à une baisse d’activité importante.
La question est maintenant de savoir la destination des montants générés par le phénomène de planche à billets. Car après tout, le PIB chute, les entreprises ferment, le chômage bat son plein alors qu’il y a d’énormes liquidités auprès des banques centrales.
Ainsi, alors qu’on pouvait s’attendre à une inflation, cette dernière reste faible et on assiste même à des déflations notamment dans la zone Euro et en Allemagne.
Néanmoins, il y a une forte inflation du prix des actifs à travers les marchés financiers. Et dans le même temps, l’inflation du prix à la consommation reste faible compte tenu de la faible demande. Les experts ont trouvé la réponse qui est très simple : les banques centrales se consacrent aux marchés financiers. La planche à billets alimente les marchés financiers avec des taux d’intérêt assez bas. À tout ceci s’ajoute une possible crise bancaire avec des milliards d’euros de créance non recouvrée.
Une incapacité à remonter la pente
Normalement, le rôle principal d’une banque centrale est la transformation. Elle consiste à transformer les financements de court terme à taux bas en financement de long terme avec des taux élevés. La différence des taux constitue la rémunération des banques. Mais force est de constater que les banques perdent, car le taux d’intérêt à long terme revient encore plus bas que celui à court terme.
Actuellement, les taux d’intérêt sont très bas en raison surtout de la pandémie qui sévit et des mauvaises décisions prises. Alors que certaines banques ont un taux proche de zéro, la banque japonaise quant à elle est à un taux négatif. Techniquement, les banques centrales doivent augmenter les taux d’intérêt dès que les marchés financiers se mettent en ébullition, histoire de les stabiliser. Mais depuis 2017, les banques centrales ont arrêté ces procédures. Elles se contentent d’alimenter encore et encore les bulles financières qui finiront certainement par exploser.
C’est un danger pour les banques, ce qui les pousse à adopter des restrictions sur le crédit. Au fil du temps, les taux d’intérêt à court comme à long terme finiront par se rejoindre et seront pratiquement sur une courbe plate. Pour l’heure, les banques centrales sont démunies et ne s’attèlent qu’à corriger les petits ratés sans s’attaquer au véritable problème.
En définitif,
Restez prudent et surveillez vos comptes en banque de même que l’actualité économique. L’idéal serait de laisser le strict minimum sur vos comptes à vue, car pour le moment, les banques centrales n’ont pas encore une issue de secours.