Le renouveau du secteur des Assurances est-il possible?

Le report de l’examen du projet de loi sur les Assurances sur instruction du Président de la République lors du conseil des ministres tenu en date du22/05/2024 constitue sans contexte un tournant majeur et décisif pour l’avenir du secteur des assurances.

Cette annonce fut bizarrement occultée voire ignorée par la plupart des opérateurs et intervenants du secteur y compris par les institutions censées relayer les pouvoirs publics en matière de vulgarisation du contenu du communiqué présidentiel  à savoir le CNA, l’UAR et le MF.

Ni débats ni tables rondes  n’ont suivi  l’annonce du report de l’examen du projet de loi hormis quelques rares et superficiels commentaires.

Les motivations profondes de cette mesure salutaire s’expliquent par le fait que  la revendication d’un changement de cap dans la gestion du secteur des assurances fut portée par un grand nombre de cadres expérimentés et d’observateurs avisés qui n’ont eu de cesse d’alerter les pouvoirs publics sur l’état déliquescent du secteur ,gangréné par les fléaux tant décriés par les Algériens tels que le népotisme  et la corruption généralisée.

S’ajoute à cela l’ouverture anarchique et incontrôlée du marché des assurances à des compagnies privées étrangères compradores qui n’ont apporté ni savoir faire ni valeur ajoutée et priorisaient la collecte des fonds par le biais de réseaux d’agents généraux en y transférant une part substantielle vers leurs pays d’origine.

Fort heureusement, les appels incessants des cadres patriotes du secteur furent bel et bien entendus par le 1er magistrat du pays d’où les nouvelles orientations pour l’élaboration d’une nouvelle mouture qui tienne compte ‘’des impératifs de la souveraineté nationale et qui renforce le contrôle du marché et de l’activité assurantielle en général.

Il fut également précisé à travers le communiqué du conseil des ministres que ‘’ le domaine des assurances est étroitement lié à la souveraineté nationale et le projet de loi devrait être exempt de vides pour éviter les méthodes utilisées par le passé au détriment du Trésor Public’’.

L’une des orientations les plus importantes est celle consistant à ‘’ contrôler en permanence et périodiquement l’activité des sociétés d’assurances et d’accorder la plus grande importance aux services et non à la collecte de fonds par les méthodes faciles et le gain rapide’’.

L’autre mesure non moins importante est l’exigence de résidence sur le sol Algérien pour les propriétaires des Sociétés d’assurances .

A n’en point en douter, les partisans du statu quo et les rentiers tapis dans les différents rouages  vont déployer leurs efforts afin de contrecarrer ou d’entraver ce louable programme de rénovation du secteur des assurances.

Enfin, oui le renouveau et l’assainissement de la gestion du secteur des assurances est possible pour peu que les bonnes volontés s’impliquent dans l’œuvre patriotique d’algérianisation de l’activité assurantielle et partant de protection de l’économie nationale.

 

 

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