Le risque de réussir, une incroyable peur…
La peur de réussir, paradoxe ou non-sens ? Ni l’un ni l’autre ! Peur de réussir et peur de l’échec sont les faces d’une même pièce qui cachent le plus souvent un manque de confiance en soi et en sa capacité à s’adapter. Et nous sommes plus nombreux qu’il n’y paraît à l’avoir rencontrée. Pourtant, nous avons bien souvent plus de ressources que nous ne l’imaginons. Mais résistance au changement, auto sabotage, stratégie d’évitement sont puissants pour nous faire dévier de notre chemin. Mes trois conseils pour la dépasser.
1 – Apprendre à connaître sa peur
« La réussite est la chose la plus naturelle du monde », d’après l’auteure américaine Marianne Williamson. Même si on a volontiers envie de la croire, il n’est pas toujours évident de savoir comment faire et par où commencer.
La première chose consiste à observer sa peur sous toutes les coutures. Posez-vous les bonnes questions : que vous dit votre juge intérieur ? « Et si je n’avais pas les épaules pour y arriver » ? « Si je réussis, je vais devoir changer de perspective pour évoluer. Qu’est-ce que ça va impliquer dans ma vie professionnelle et personnelle ? » ou encore « Tout va s’accélérer et se bousculer dans ma vie. Je vais avoir de nouvelles responsabilités. Je vais perdre ma sécurité. »… N’est-ce pas ce genre de questions qui vous taraudent en ce moment ? Rassurez-vous. Elles sont souvent identiques d’un individu à un autre qui vit la même période de transition que vous. Le savoir vous permettra de vous sentir moins seul dans ce passage peu confortable. Quant à culpabiliser, ne tombez pas dans le piège. La peur de réussir n’a rien à voir avec la peur de ne pas atteindre ses objectifs. Encore moins avec de la paresse. Elle vous mène parfois à la procrastination mais ce n’est que de l’évitement subtilement déguisé. Une fois cette première étape passée grâce à la connaissance du processus, vous pouvez passer à celle du dépassement de la peur.
2 – Dépasser sa peur
A partir du moment où on a débusqué sa réalité interne, sortir de sa zone de confort n’est pas toujours agréable, j’en conviens. Mais c’est pourtant la seule chose à faire pour passer d’un état à un autre. Le Psychothérapeute Jacques Fradin, dans son livre « L’intelligence du stress », incite à développer son mode préfrontal, là où l’ouverture, la souplesse, la nuance, la vision globale, tout comme la relativité et la créativité sont activées. Tout ça pour vous dire que la peur de réussir n’est pas une fatalité. Qui n’a jamais eu envie de faire demi-tour plutôt que de sauter dans le vide ? Par contre, rien ne sert de souffrir plus longtemps. Des méthodes existent pour dépasser ces peurs souvent inconscientes, des clés universelles qui permettent de changer d’état d’esprit et de retrouver sérénité et confiance en soi. Mais pour ce faire, un guide (que ce soit un livre ou une personne) est souvent nécessaire pour parvenir à transformer sa quête… en joie. Parce que la plupart du temps, quand on rentre dans sa zone de brillance, celle où on excelle, des résistances plus profondes peuvent encore apparaître.
3 – Soigner son enfant intérieur
S’accorder le droit de réussir implique que toutes les parties de nous-mêmes soient en cohérence avec l’objectif fixé et que nous sommes prêts à changer de vie, du moins à évoluer vers la prochaine étape. Jacques Brel le disait avec ses mots d’artiste : « La qualité d’un homme se calcule à sa démesure ; tentez, essayez, échouez même. Ce sera votre réussite ». S’il y une recette pour être plus fort que la peur (de réussir ou d’échouer), c’est bien celle-là ! Car tout porte à croire que l’échec n’existe pas. Ce ne sont que des expériences qui mène tôt ou tard à la réussite. Alors exit le chat noir !
La dernière étape consiste à visualiser que vous avez déjà gagné. En faisant cet exercice plusieurs fois par jour, en ressentant le plaisir profond que cela vous procure de l’imaginer, vous conditionnez votre corps et votre inconscient pour que cela advienne. Car n’oublions pas que les prophéties ont tendance à s’auto-réaliser ! C’est alors qu’une vanne s’ouvre pour nous donner la permission d’être nous-même, de façon authentique et sans fard. En plongeant en soi, en activant son enfant intérieur, et les talents qui en découlent, on s’offre un cadeau qui n’a pas de prix (intelligemment, en mesurant les risques évidemment).
Mais au fait existe-t-il une différence de gestion de la peur entre les hommes et les femmes ? Des chercheurs de l’Université Carleton ont noté que « les femmes axent leur gestion des risques sur les intérêts de leur entreprise, tandis que les hommes considèrent la prise de risques comme un moyen d’assurer leur sécurité financière. Autrement dit, pour eux, le risque est un moyen de créer des débouchés. Aussi, 64 % des hommes et 57 % des femmes sont d’avis que le risque doit être savamment mesuré, calculé et géré. » Quant à l’étude datant de juillet 2013 de Didier Chabaud et Typhaine Lebegue (« Femmes dirigeantes en PME : bilan et perspectives » qui se base sur un échantillon 483 Femmes et Hommes dirigeants PME), il s’avère que les résultats des PME sont similaires mais les hommes sont moins constants tandis que les femmes sont plus prudentes. Ceux qui se comportent en « bon père de famille » pourraient bien être en majorité… des femmes ! Mais ça, c’est un autre sujet…
Comédienne - Médiatrice artistique Arts de la scène
7 ansEffectivement réussir implique de changer et changer c'est l'inconnu un peu comme jouer au théâtre devant un public ! Mais quel bonheur quand on l'a fait ! Quelle satisfaction d'avoir dépassé sa peur et d'avoir cru en soi.
Responsable d'affaires foncières EnR
7 ansUn schéma de pensée à inscrire et cultiver dans son jardin secret...merci Isabelle Deprez pour vos excellentes sources d'inspiration
Formatrice pour adultes spécialisée en neurosciences
7 ansUn grand merci pour cet article qui est très révélateur. Si vous avez des livres à me conseiller je suis preneuse, car outre cette envie viscérale de repartir dans la création d'entreprise, je dois d'abord soigner cette peur (une entreprise fermée en 2010 alors que j'y croyais dur comme fer)...
( Recherche Emploi)
7 ans« Notre plus grande peur n’est pas d’être insuffisants. Notre plus grande peur est d’être capable au-delà de toute mesure. C’est notre lumière et non notre obscurité qui nous effraye le plus. Nous nous posons la question : « qui suis-je pour oser me penser comme quelqu'un de brillant, grandiose, plein de talents fabuleux ? » Mais en fait, qui êtes-vous pour ne pas oser l’être ? Vous êtes un enfant de Dieu. Jouer petit ne sert pas le Monde. Il n’y a rien de transformé à se faire tout petit de manière à ce que les autres ne se sentent pas mal à l'aise autour de vous. Nous sommes nés pour rendre manifeste la gloire de Dieu qui est en nous. Et elle ne se trouve pas seulement chez certains d’entre nous ; elle est en chacun de nous. Et en laissant briller notre propre lumière, nous donnons inconsciemment aux autres la permission de faire de même. Au fur et à mesure que nous sommes libérés de notre peur, notre présence automatiquement libère les autres. » Marianne Williamson
Prestations RH, en distanciel ou présentiel selon vos besoins soit une fréquence régulière ou une mission ponctuelle. Spécialités : Développement RH; Administration RH; Conformité; Développement des compétences
7 ansMerci Isabelle Arnault! A plus