Le "Self-Sabotage", le syndrôme de l'imposteur et la peur de s'affirmer dans l'espace pro
Quelle introduction rédiger pour rendre mon article intéressant? Je me suis longuement posée la question et ai finalement décidé de commencer à écrire comme ça me vient.
Nicolas Felici m'a lancé le défi de faire un post sur ma page instagram professionnelle ainsi que sur mon Linkedin avant fin 2023, j'ai accepté. La date de cet article en soit témoin, j'ai un peu dépassé la deadline : à cinq jours près. La raison, qui n'est pas une excuse, est que malgré le fait d'avoir de l'inspiration, ne pas savoir de quelle manière articuler mes propos m'a freiné. Et puis j'ai procrastiné, "J'ai le temps, l'année n'est pas encore finie" ; le temps m'a finalement bien rattrapée.
Je ne suis pas une experte en la matière mais je réalise que souvent, nous sommes nos propres freins. J'en suis l'exemple : je sais ce que j'ai à faire, je sais comment le faire mais je ne le fait pas ; et pourquoi? Je m'auto-sabotte, j'en ai conscience mais c'est plus fort que moi.
Self-sabotage
Le self-sabotage ou auto-sabotage en français est le fait de se mettre des bâtons dans les roues à soi-même. Ce comportement nous fait souvent rater des opportunités d'ordres professionnelles et/ou privées.
La procrastination sur des tâches importantes comme la rédaction d'une lettre de motivation, l'envoie d'une candidature spontanée, la recherche ou la prise de contact avec de potentiels partenaires, ... est une sorte d'auto-sabotage. En effet on s'en rend compte lorsque notre comportement joue en notre défaveur ; mais malheureusement ça paraît plus fort que nous de ne pas opter pour la discipline et de laisser couler, laisser le temps passer jusqu'à ce que l'on soit submergé par les tâches et que l'envie de simplement tout laisser tomber toque à notre porte.
Self-doubt
Chanceux sont les gens qui ont confiance en eux 24h/24, 7j/7 ; je les admire. Moi j'ai mes jours. Le manque de confiance en soi, la tendance à se comparer aux autres en permanence, à penser que l'on est "moins bien que" crée une anxiété de performance ; on devient perfectionniste et ultra-exigeant avec soi-même. Sans jamais être satisfait bien sûr, sinon ce n'est pas drôle.
Cette insatisfaction laisse place au self-doubt c.à.d au doute de soi. C'est un sentiment d'incertitude et d'hésitation presque permanent.
Douter en soi n'est pas une chose négative, cela peut être pour nous le moyen de prendre du recul, ou de se remettre en question. Mais il est vrai que si ce doute nous mène à nous dégrader, il peut se transformer en frein : frein à nos ambitions et en nos rêves [ car oui il est autorisé de rêver ], un frein à notre créativité et notre ingéniosité et s'ensuit.
Ce qui est bien malheureux, ce serait de laisser ces doutes nous empêcher d'atteindre nos objectifs, les laisser nous faire rater des opportunités ou encore les laisser nous autoriser à nous perdre nous-mêmes.
Le Syndrôme de l'imposteur
Le syndrôme de l'imposteur se caractérise par un doute presque constant de ses capacités, de ses compétences, de ses talents et voir même de son intelligence. Il est souvent causé par ces doutes et ce manque de confiance en soi dont je parle plus haut. Bien qu'ayant connaissance de mes capacités et de mes compétences, j'ai tendance à les minimiser, énormément.
À cause de celà on ne s'autorise pas à tester de nouvelles choses car : "c'est moche", "je n'y arrive pas aussi bien qu'un tel", "ce n'est pas mon domaine, je ne devrais pas me lancer dedans" ou encore "je n'ai pas assez de compétences pour prétendre être un(e) [...]". La dernière est, je crois, celle que j'utilise le plus malheureusement. Alors que, quoi de mieux que de se lancer pour justement acquérir ces compétences et voir même se rendre compte que celles que l'on a côchent parfaitement les cases des prérequis et qu'au final on y arrive pas mal.
La peur de s'affirmer
Dans la sphère professionnelle, en règle générale, mais surtout lorsque l'on est jeune diplômée comme moi, trouver sa place peut être compliqué.
En effet, lorsque l'on postule pour un poste si l'on a pas un Bac+5, cinq ans d'expérience, qu'on ne parle pas huit autres langues [ je caricature ] qu'on a pas de permis de conduire, etc. nos compétences et nos soft-skills ne suffisent malheureusement pas.
Ces faits s'ajoutant à notre syndrôme de l'imposteur, à notre manque de confiance en nous et toutes les habitudes d'auto-sabotage que l'on a ; nous créent cette peur de s'affirmer dans l'espace pro.
De part mes quatres ans d'étude, mes trois stages en entreprises et ma petite période d'alternance je suis une Project Manager, une Designer sachant faire de l'UX et de l'UI, du design digital et spécialisée en Design Thinking et en Innovation Sociale, mais aussi un peu Community Manager [ juste un peu ]. Depuis peu je suis également une entrepreneur, ou du moins sur le chemin de l'entrepreneuriat. Toutefois, il est toujours difficile pour moi de m'affirmer comme étant ces différents rôles.
On questionne notre légitimité à s'affirmer professionnellement comme étant les rôles pour lesquels nous avons fait autant d'années d'étude. Alors oui nous sommes encore "Juniors" mais nous le sommes, et seul le travail et le fait de s'autoriser à se lancer nous permettrons de passer au rang de "Sénior" et de progresser. Laisser place au doute à ce stade, après tous ces efforts, ces nuits blanches à peaufiner des projets de cours, ces heures de recherches pour nos dissertations, mémoires ou thèses ; c'est se mettre des freins et fermer des portes.
Ce n'est pas simplement une bonne résolution que de travailler sur soi et sa perception de soi ; c'est un challenge dans lequel j'accepte de me lancer. En espérant que vous, chers lecteurs, soyez motivés à vous challenger aussi.
Recommandé par LinkedIn
Self-sabotage, imposter syndrome, and the fear of asserting oneself in the professional sphere
What introduction should I write to make my article interesting? I pondered this question for a long time and finally decided to start writing as it came to me.
Nicolas Felici challenged me to make a post on my professional Instagram page and my LinkedIn before the end of 2023, and I accepted. The date of this article itself bears witness; I've just missed the deadline by five days. The reason, which is not an excuse, is that despite having inspiration, the uncertainty of articulating my thoughts held me back. And then I procrastinated, "I have time; the year isn't over yet"; time eventually caught up with me.
I'm not an expert on the matter, but I realize that often, we are our obstacles. I am an example of this: I know what I have to do and how to do it, but I don't do it. And why? I self-sabotage; I know it, but it's stronger than me.
Self-sabotage:
Self-sabotage is the act of putting obstacles in one's way. This behavior often causes us to miss professional or personal opportunities.
Procrastination on important tasks such as writing a cover letter, sending a spontaneous job application, researching, or reaching out to potential partners, is a form of self-sabotage. Indeed, we become aware of when our behavior works against us. Unfortunately, it seems stronger than us to opt for discipline and instead let things slide. Allowing time to pass until we are overwhelmed by tasks and the desire to simply give up knocks on our door.
Self-doubt:
Lucky are those who are self-confident 24/7; I admire them. I have my days. Lack of self-confidence, the tendency to constantly compare oneself to others, to think that one is "less than [...]," creates performance anxiety. We become perfectionists and excessively demanding of ourselves. Of course, we're never satisfied, otherwise it wouldn't be fun.
This dissatisfaction gives way to self-doubt, meaning doubt about oneself. It's a feeling of almost constant uncertainty and hesitation.
Doubting ourselves is not a negative thing; it can be a means for us to take a step back or to reassess ourselves. However, it is true that if this doubt leads us to degrade ourselves, it can turn into a hindrance: a barrier to our ambitions and dreams (yes, dreaming is allowed), a hindrance to our creativity and ingenuity, and so on.
What is truly unfortunate is to let these doubts prevent us from reaching our goals, letting them cause us to miss opportunities, or allowing them to permit us to lose ourselves.
Impostor Syndrome
Impostor Syndrome is characterized by an almost constant doubt about one's abilities, skills, talents, and even intelligence. It is often caused by the doubts and lack of self-confidence that I mentioned earlier. Despite being aware of my abilities and skills, I tend to downplay them significantly.
Because of this, I don't allow myself to try new things because: "it's not good enough," "I can't do it as well as someone else," "it's not my field, I shouldn't venture into it," or "I don't have enough skills to claim to be a [...]".
The last one, I believe, is the one I use the most unfortunately.
Yet, what better way to acquire those skills than to dive in and try? One might realize that the skills we already possess perfectly fit the prerequisites, and in the end, we manage quite well.
Fear of asserting oneself
In the professional sphere, generally speaking, but especially when you are a recent graduate like me, finding one's place can be challenging.
Indeed, when applying for a position and lacking a Master's degree, five years of experience, not speaking eight other languages [I exaggerate], not having a driver's license, etc., our skills and soft skills unfortunately do not seem sufficient.
These facts, combined with our imposter syndrome, lack of self-confidence, and all the habits of self-sabotage we have, create a fear of asserting oneself in the professional space.
With my four years of higher education, three business internships, and a brief period of apprenticeship, I am a Project Manager, a Designer skilled in UX and UI, digital design, specialized in Design Thinking and Social Innovation, and also a bit of a Community Manager [just a bit]. Recently, I have also become an entrepreneur, or at least on the path to entrepreneurship. However, it is always difficult for me to assert myself in these various roles.
We question our legitimacy to assert ourselves professionally in the roles for which we have studied for so many years. Yes, we are still "Juniors," but we are, and only working and allowing ourselves to take the plunge will help us move to the "Senior" level and progress. Allowing doubt at this stage, after all these efforts, sleepless nights perfecting course projects, and hours of research for our dissertations, theses, or projects, is putting obstacles in our way and closing doors of opportunities.
It is not just a New Year's resolution to work on oneself and one's self-perception; it is a challenge that I am willing to undertake. Hoping that you, dear readers, are also motivated to challenge yourselves.
Référent Pépite Toulon - Accompagnement de l'étudiant entrepreneur - Esprit d'entreprendre, Université de Toulon
1 ansDéfi relevé avec talent 🤩 Bravo pour ce super article que je conseille de lire 💪
Assistante Responsable Marketing Digital | STUDIO3615, Langues Etrangeres Appliquees
1 ansYeeeeesssss !!! 🎉