LE SENTIMENT DE "FLOW"

L’état de "flow" ?

Le "Flow" : un concept au nom hyper simple inventé par un mec au nom imprononçable : le psychologue hongrois Mihaly Csikszentmihalyi.

Comme Mihaly l’explique dans cette vidéo Ted, le flow est un état de concentration extrême où l’on mobilise l’intégralité de ses moyens. Pour ça, le cerveau libère tout un cocktail d’hormones amélioratrices de performance : norépinephrine, dopamine, anandamide, sérotonine et endorphine.

Et parmi les effets immédiats, il y a :

  • une augmentation de la quantité d’information assimilée
  • une augmentation de la capacité et rapidité d’analyse
  • une amélioration de la motivation et de la créativité

Et concrètement, ça donne ça :

Ce cocktail va notamment permettre à un individu d’exploiter des ressources inexploitées.

Les ressources inexploitées du cerveau ?

Vous avez sans doute entendu parler de l’idée selon laquelle on n’utiliserait que 10 % de notre cerveau. Là-dessus, les scientifiques sont assez sceptiques - puisqu’ils constatent que n’importe quelle lésion cérébrale entraîne des conséquences incapacitantes...

Il y a en revanche une théorie du même genre mais beaucoup plus crédible : dans la vie de tous les jours, on n’utiliserait que 65 % de notre potentiel physique.

Dans cet article, un professeur de kinésiologie de l’Université de Penn State décrit le pourcentage de force maximale que les humains sont capables d’utiliser :

La raison ? C’est que le cerveau "bride" les muscles humains. Il agit en fait comme un garde-fou qui empêche votre corps d’aller au bout de lui-même. C’est un truc que les scientifiques ont constaté en comparant la force des chimpanzés à celles des humains. A volume musculaire égal, ils sont beaucoup, beaucoup plus forts que nous…

La raison, c’est que les muscles humains sont davantage innervés, et donc beaucoup plus sensibles.

En gros : le cerveau humain exerce un contrôle beaucoup plus important sur les muscles que celui des chimpanzés. Et si cela lui confère une maîtrise beaucoup plus subtile des muscles (pour écrire ou jouer du piano, entre autres), la contrepartie, c’est aussi de perdre en puissance pure...

Et du coup, un des apprentissages que font les sportifs de haut-niveau pour améliorer leur performance et toujours tenter de battre leurs records, c’est de lever leurs inhibitions.

Le flow dans la vie de tous les jours ?

Précision importante : le flow, ça ne concerne pas que les sportifs. Ça marche aussi dans la vie de tous les jours...

Ça peut être quand vous êtes hyper efficace devant votre ordi, ou pendant une grosse envolée lyrique en plein speech… Le flow, c’est ce moment où l’on est à 100 % concentré sur une tâche… et ou plus rien d’autre n’existe.

Penser à ce qu’on fait et à rien d’autre, être à fond dans le moment présent : selon son inventeur Mihaly Csikszentmihalyi, ce serait le secret du bonheur. Et le sport est un moyen assez simple de l’atteindre… mais pas le seul.

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Peut-on se servir du flow dans presque tous les aspects de la vie ? La réponse est oui. En revanche, la question est : "comment l'atteindre" ?

Pour ça, il y a quelques conditions à respecter :

  • l’affect : le flow ne se décide pas, il s’enclenche en fonction de l’importance qu’on accorde à un enjeu. Donc si vous ne considérez pas que c’est hyper important de finir cette prez, vous n’allez sans doute pas atteindre le flow...
  • la maîtrise : pour atteindre le flow, il faut être en confiance. Ça veut dire s’être entraîné (pas mal), et avoir confiance en soi (beaucoup), mais aussi choisir un objectif dur, mais pas trop.
  • le focus : il faut couper les distractions pour se concentrer à 100 % sur la tâche en cours. Et se rappeler, par exemple, que le talent n’est rien d’autre que la capacité à se focaliser sur un objectif

En fait, il n’y a qu’un moyen d’atteindre le flow, c’est-à-dire libérer l’intégralité de son potentiel tout en profitant à fond du moment : c’est de faire ce qu’on aime, et de le faire à fond.

Et vous savez quoi ? Tout ça, ça ne vaut pas que pour le sport.

Ça vaut pour tout le reste.


#MerciAlfred

Sonia MOUAS

Data.AI Strategy & Governance Expert #AIBooster BPIFrance #Industry #Pharma #eHealth #Omnichannel #Innovation

5 ans

Merci pour le partage, article super intéressant #DoWhatYouLove

PROF and COACH MCCorinne

Professeur de Métier et Coach Professionnel

5 ans

Merci Mathieu pour cette réflexion circularisée. Aussi, la différence majeure entre le chimpanzé et nous, se tient à l'absence d'un chromosome chez nos frères, lequel porte notre fonction actuelle de #POUCE #OPPOSABLE. Ce qui nous permet d'écrire, peindre, tenir un couvert, jouer du piano notamment avec vélocité, puissance tout autant que précision dans un même temps... D'où le développement accru de l'innervation de nos membres supérieurs. Ce qui peut expliquer, je reprends votre phrase très intéressante : "Le cerveau humain exerce un contrôle beaucoup plus important sur les muscles que celui des chimpanzés."

Vincent Castéras

Président, nexialist sas

6 ans

Merci Mathieu pour cet article.

Mathieu Jacquet

European Account Manager ᐧ Business Leader ᐧ Operations Management | AIR LIQUIDE

7 ans

Sur le plan sportif, ça m'est arrivé quelques fois et je m'en suis rendu compte a posteriori. Côté pro, je ne saurais dire car je ne me suis pas encore retrouvé dans la "zone"... mais j'y travaille !

Kévin Waxin

Télébienveillance sur mesure pour les professionnels de l'habitat

7 ans

Article très intéressant ! La question c'est : est-on conscient d'être en état de flow lorsque cela arrive ?

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