Le syndrome de l’imposteur

Le syndrome de l’imposteur

Lorsque notre Talent, notre valeur ou notre situation nous apparaissent comme « illégitimes »

Vous est-il déjà arrivé d’avoir du mal à croire en vos qualités d’être ? Valeur, talent, poste… Lors de mes séances, j’observe que la découverte de son « talent unique » peut apparaître comme confrontante et générer le doute et la confusion. Un chemin en développement personnel et spirituel est alors nécessaire pour accepter ce talent qui nous caractérise afin de l’incarner totalement dans sa vie de tous les jours. Cela apporte la paix du cœur, l’alignement de nos énergies vitales, et la fin de la lutte incessante dans laquelle nous sommes parfois engagés sans plus nous en rendre compte.

Pourquoi un grand nombre d’entre nous ne voit pas en quoi leur valeur et leur talent sont exceptionnels, uniques ? Certaines doutent même de leur légitimité à occuper un poste ou une responsabilité.

C’est un schéma de pensée erroné qu’on appelle le « syndrome de l’imposteur ». En expérimentant moi-même ce syndrome lors de la découverte de mon « excellence » avec Joël Guillon[1], puis en cherchant à mieux le comprendre, je me suis aperçu qu’il pouvait trouver son origine dans l’une de nos blessures d’âme. Lors de la découverte de mon excellence, quelque chose restait comme bloqué et j’ai mis du temps avant de comprendre que j’avais besoin d’ouvrir ma conscience à quelque chose de plus grand que mon « excellence ». Il s’agissait du lien que je n’arrivais pas à faire au départ avec ma mission de vie (ou mission d’âme). J’ai alors découvert, sur la base de ces nouvelles connaissances, l’originalité de ma méthode d’accompagnement que j’ai alors pu mettre au service des personnes qui me demandaient de les guider dans leur évolution personnelle et spirituelle afin de trouver leur propre chemin de vie. Ma particularité provient d’une alchimie de différentes techniques me permettant d’intégrer la prise en compte des blessures d’âme. Aujourd’hui je guide ces personnes sur leur chemin de vie mais aussi, pour certaines, sur le chemin de leur guérison.

Il n’en reste pas moins qu’au départ, je ne donnais pas beaucoup de valeur à mon excellence ! Cela me paraissait « trop simple, trop facile » pour lui attribuer une véritable valeur. J’étais plongée dans mon propre syndrome de l’imposteur. Les signes apparents étant de croire que c’est « trop facile pour que cela puisse avoir une valeur ». Dans cet état d’esprit deux comportements peuvent en découler (j’ai personnellement expérimenté les deux !) :

> Nier son talent, et bloquer son succès (je confirme l’inexistence d’un talent chez moi et de ma valeur)

> Rencontrer un fort succès, mais passer une partie de son temps à en avoir peur et à nier la légitimité de ce succès (je ne le mérite pas)

Dans les deux cas, on est dans le syndrome de l’imposteur. A la différence près que d’un côté, on est généralement fauché, de l’autre on est confortable financièrement mais la caractéristique commune est que l’on vit mal ce talent dans notre vie.

Pourquoi souffrons-nous du “syndrome de l’imposteur” et comment bien vivre son talent ?

S’il est parfois très difficile de donner de la valeur aux qualités qui fondent notre « unicité », c’est d’abord parce qu’il nous apparaît comme « banal » donc sans intérêt. Du coup, nous passons une partie de notre vie à nous sous-estimer. Ce comportement est dicté par des schémas de pensée vieux comme le monde, universels et qui s’apparentent à ce que j’appelle des idées reçues (ou schémas de pensée erronés). C’est ici notre ego qui nous joue des tours et nous domine, allant à contre-courant de notre vérité profonde, et qui nous convainc qu’il n’est pas bon d’être trop fier de soi. D’où l’expression « se la péter » ![2] Et c’est à partir de là que beaucoup d’entre nous ressentons cette forme de déchirement intérieur entre ce que notre cœur nous dit (ce que certains appellent notre petite voix intérieure) et ce que notre mental – dominé par notre ego (en lien avec nos blessures d’âme) – nous dicte.

Les questions à se poser sont alors de trois ordres :

> Est-ce ce syndrome me parle ?

> Jusqu’à quand je vais laisser mon ego dominer ma vie ?!

> Comment je peux dépasser ce sentiment d’imposture dans ma vie ?

Seul-e vous, pouvez répondre aux deux premières questions. Dans la troisième question, je vous donne ici les conclusions que j’ai tirées de ma propre expérience.

Première étape

Pour vous aider à dépasser ce syndrome, la première étape à franchir est capitale. Elle consiste à cesser absolument de lutter contre en le niant. L’accueillir et l’accepter tel qu’il est va être le premier pas vers votre libération. « C’est comme ça pour le moment, et c’est OK » diraient les Canadiens !

Deuxième étape

La seconde étape, après l’accueil de ce qui est, et donc de la compréhension de l’origine du « problème », il sera très important pour vous d’avoir l’intention de le dépasser afin d’offrir le meilleur de qui vous êtes, à vous-même et aux autres. Sans ce désir profond, rien ne se fera. Cette étape vous amènera probablement à nettoyer quelques traditionnelles croyances limitantes provenant du passé du type « pas moi ! » « je ne le mérite pas », « je n’en suis pas capable » etc.

Troisième étape

La troisième étape consiste alors, non seulement à reconnaître sa valeur – ce que j’aime nommer « le don de la vie » – mais en plus il vous faudra accepter de le déclarer haut et fort ! Parce que oui, votre talent unique est ce qui vous a été donné à la naissance et fait partie intégrante de votre chemin de vie. Est-ce que cela est facile de faire sa déclaration ?! Je dirais non. Est-ce que cela vaut la peine ? Absolument. Mais pour cela, quelques blocages devront sans doute être dépassés. L’un des plus présents dans nos comportements contemporains provient du fait qu’on n’a pas conscience que tout est lié.

Cela se manifeste par exemple lorsque nous rencontrons de la difficulté à reconnaître la valeur d’un certain nombre de personnes de notre entourage. Observez si cela vous parle dans vos propres expériences ! Regardez si vous n’êtes pas enclin à parfois critiquer, juger, remettre en question la valeur des autres. « Ils ne sont pas assez comme si, pas assez comme ça ». Reconnaître sa valeur passe par notre capacité à reconnaitre la valeur des autres. Tout est lié. « Nous récoltons ce que nous semons », dit le proverbe. En observant mieux ce qu’il se passe pour vous avec votre entourage, vous comprendrez peut-être mieux le frein que vous créez vous-même dans votre propre existence.

Quatrième étape

C’est pourquoi naturellement, la quatrième étape du processus, et non des moindres, est d’accepter pleinement votre responsabilité dans TOUS les résultats que vous obtenez dans votre vie. Il s’agit là d’un challenge d’évolution personnelle et spirituelle fort intéressant auquel notre époque nous invite, et qui pourrait bien changer le cours de votre vie. Il s’agit de vous réapproprier votre vie en re-devenant 100% propriétaire.

Pour reprendre le chemin de libération du syndrome de l’imposteur, je vous redonne les grandes lignes principales :

  1. Cesser de lutter contre le syndrome de l’imposteur – Lâcher prise et accueillir ce qui est

2. Désirer une véritable évolution positive dans sa vie et vouloir donner le meilleur de soi-même

3. Reconnaître son talent et le déclarer

4. Redevenir propriétaire de sa vie à 100%

A partir de là, les questions redondantes qui nous amènent souvent à nous demander « pourquoi je fais ce que je fais » ? « Quel est le sens de ma vie » etc. ne se poseront plus jamais comme avant. La réponse apparaîtra comme une évidence à votre conscience. Ce chemin mène vers notre être authentique. C’est pourquoi je trouve qu’il vaut la peine d’être suivi.

Et c’est ce que je vous souhaite du plus profond de mon cœur.


[1] Joël Guillon, créateur de la méthode MO2I parle « d’excellence », ce que je nomme personnellement le « Talent unique » car j’y intègre une dimension liée à notre mission d’âme. L’excellence comme le Talent unique ne peuvent se découvrir si l’on est seul-e. J’explique pourquoi dans un autre article.

[2] Expression d’origine québécoise dans sa forme complète « se péter les bretelles ». Au XIXe, l’habit masculin se composait d’un pantalon, d’une chemise et de bretelles. Il était courant, à l’époque, de tendre ses bretelles avec ses pouces avant de les faire claquer contre sa poitrine lorsque l’on était fier.

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