Quand le nouveau Premier Ministre ressemble plus à Chirac qu'à Occasio-Cortez...

En assistant à la nomination du nouveau gouvernement d'un Premier Ministre n'ayant aucune expertise en écologie, droits de l'Homme ou de Femmes, encore moins en inclusion, la France a compris que le temps n'était pas au changement profond.

Ma génération ne s’est pas posée la question, celle qui la succède n’aura pas le choix. Le monde dont nous héritons se meure petit à petit, et des millions de personnes perdent la vie du fait des inégalités croissantes, et notamment, disons le clairement, de l’enrichissement des quelques-uns au détriment de la planète et de ses habitants. 

Parmi les humains, nombreux sont ceux qui décident de se battre pour changer les choses. En créant des solutions concrètes, au delà de la simple revendication, et en passant à l’action. On les appelle des entrepreneurs sociaux, des activistes, des militants. Ils risquent beaucoup, parfois leur vie, pour mener à bien des changements. Ils ne se sont pas posé la question d’entrer en politique, parce qu’ils sont persuadés qu’ils n’ont aucune chance d’y parvenir. Il suffit de regarder le nouveau gouvernement pour s’apercevoir que l’heure n’est pas à la nomination de femmes, de noirs, d’arabes de jeunes encore moins de personnes éthiques et intègres. 

Le Mouvement des Entrepreneurs Sociaux a publié cette semaine une tribune appelant Emmanuel Macron à utiliser les milliards d’euros débloqués pour faire face à la crise économique à utiliser ce levier « pour que les entreprises suivent un nouveau cap, celui de leur impact social et écologique ». Nous appelons notamment à la mise en place d’une TVA réduite pour tous les produits écologiquement et socialement responsables, augmenter les investissement en fonds propres accompagnant la transition écologique et inclusive de la BPI, éco-conditionner les aides publiques et surtout créer un grand ministère de la transition sociale et environnementale. 

Ces mesures ne suffiront pas, nous savons que chaque individu a le pouvoir de participer au maintien ou au bouleversement d’une société. Je choisis de participer à son bouleversement, parce qu’il me parait inacceptable que mon fils grandisse dans un monde où j’aurai à négocier sa survie au détriment de celle des autres. Le dernier numéro de la tribune de la Fonda appelle à la mobilisation, celle de tous les acteurs et individus pouvant influer sur le cours du monde et peser sur son destin.

La Photo du Siècle parue dans le Nouvel Obs le 9 juillet représentant les 47 jeunes qui pèsent et mènent les plus belles des luttes montre que cette mobilisation est possible. Des mouvements comme SINGA, Coexister, Lallab, le MouvES, Ticket for Change, Banlieues Santé, Bayes Impact, Bibliothèques Sans Frontières, Change, les Gilets Jaunes, Les Déterminés, Notre Affaire à Tous... permettent ce bouleversement, et je suis fière d'en faire partie; Et vous?