Le textile Habillement en difficulté
Un extrait d'un article du monde résume l'état de la situation sur le marche du textile Habillement , illustré ces dernières semaines par les difficultés du groupe VIVARTE , mais également par les rumeurs de mise en vente de chaines de distribution . Ce phénomène n'est pas uniquement Français , il est également mondial , puisqu'aux Etats unis , les grands leaders de la distribution réduisent la voilure et font état de plans drastiques ...
« Le climat macroéconomique morose ne doit pas l’emporter », a affirmé Dominique Jacomet, directeur général de l’Institut français de la mode (IFM) jeudi 1er décembre en conclusion de son séminaire annuel. Les « perspectives internationales mode et textile 2017 » livrées à cette occasion ne semblent pourtant pas très engageantes. Le reprise se fait attendre…
« 2016 est un mauvais cru pour la consommation textile et habillement en France avec un recul de 2,3 % entre janvier et octobre par rapport à la même période l’an passé, et c’est l’habillement femme qui est le plus touché avec – 3,3 % », précise Gildas Minvielle, directeur de l’observatoire économique de l’IFM. La tendance n’est certes pas nouvelle (le marché a perdu 12 % de sa valeur entre 2007 et 2015) et ce ne sont pas les prévisions pour la fin de l’année (même si le mois d’octobre n’a pas été mauvais) et pour 2017 qui vont l’inverser…
Certes , le développement d'internet n'y est pas étranger , mais il faut également rechercher les causes dans une évolution profondes des modes de consommation.
Les achats de vêtements, encore souvent dictés par le prix évidemment, apparaissent de plus en plus marqués du sceau de la conscience « politique ». Une enquête téléphonique réalisée en novembre par l’IFM auprès de 1 000 consommateurs a montré que 59 % des personnes sondées préféraient « acheter des vêtements fabriqués en France » (dans un souci de préservation de l’emploi) et que 50 % d’entre elles s’efforçaient de « boycotter des vêtements fabriqués dans des pays lointains » (rejetant l’idée du travail des enfants)
Le textile Habillement doit se réinventer, appréhender une démarche éco-responsable et répondre et surprendre le consommateur.... Le entreprises qui tirent leur épingle du jeu seront celles qui sauront .... rompre avec les habitudes et surprendre pour mettre plus de plaisir ou de sens dans la consommation et ne pas seulement miser sur une relation marchande. Pour cela, l’utilisation intelligente de la data – souvent laissée en sommeil par les groupes français – est absolument stratégique pour cerner le profil et devancer les attentes des consommateurs.
Et Pierre-François Le Louët de citer plusieurs exemples – essentiellement étrangers – comme celui du Nike Community Store de Brooklyn, magasin écoresponsable qui ne recrute ses salariés que dans un périmètre de 1 kilomètre, ou Everlane qui n’a pas proposé de rabais à ces clients lors du « Black Friday » mais mis en place avec eux un système permettant de financer 8 000 casques de moto pour ses employés vietnamiens trop souvent victimes d’accidents de la route en allant travailler. Angélisme ? Ces stratégies semblent au contraire diablement efficaces.
Extrait d'un article de Caroline Rousseau En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/12/02/le-secteur-du-textile-et-de-l-habillement-doit-changer-pour-avancer_5042378_3234.html#QRVFutY2Uci4KE1J.99
C'est exactement cela. Dans nos pays développés, le consommateur devient blasé des chaines de Fast Fashion, comme vivarte, kiabi, h&m, gap, esprit etc... Les magasins degeulent de produits, les équipes sont mal payées, démotivées, a la fois par du management qui ne s'intéresse pas à elles, mais également du consommateur qui les prend pour de la main d'œuvre de base. Il est temps d'améliorer le produit, sa mise en magasin, d'arrêter les promos à tout va, et de revoir totalement l'expérience client. Surtout, il faut arrêter de produire en masse, mais il faut produire juste. Le consommateur est prêt à l'accepter et a payer plus cher pour cela. Il faut arrêter de faire "pisser la vigne".