LE VENTRE, NOTRE DEUXIÈME CERVEAU
Intéressons-nous au ventre et au fait de s’alimenter, pour comprendre l’approche holistique de la santé. Lorsque nous mangeons, les aliments mastiqués arrivent dans notre estomac, où ils sont digérés, puis poursuivent leur voyage dans notre tube digestif et dans notre intestin.
C’est ici que toutes les substances microscopiques, comme les nutriments, vont passer du milieu extérieur vers le milieu intérieur, pénétrer dans notre sang et constituer le carburant essentiel à notre fonctionnement. Grâce aux milliards de bactéries qui y vivent, le tri est effectué afin de ne laisser passer que ce qui bon pour les cellules de notre corps. Notre intestin contient également une bonne partie de notre système immunitaire. Et c’est précisément ici que l’importance de notre alimentation prend tout son sens.
Depuis quelques années, les scientifiques ont fait une découverte étonnante ! Notre cerveau ne serait pas seul à disposer de neurones. Notre tube digestif dispose de neurones connectés entre eux (plus de 200 millions) qui émettent des signaux, lui permettant de se contracter et de participer à la digestion. Tout ceci est commandé en partie par le système nerveux autonome. Il existe donc une communication constante entre le système digestif et le cerveau, à travers les nerfs.
Ainsi quand un patient est angoissé ou stressé, son ventre brûle, son transit est perturbé. Mais l’inverse est également vrai. La communication va dans les deux sens. C’est ainsi que de nombreuses pathologies psychologiques trouvent leur origine dans un trouble digestif. Cela peut être dû à une allergie alimentaire comme le lactose ou le gluten, ou à une surconsommation de sucre.
Un autre système moins connu lie le ventre et le cerveau : le GALT (GUT en anglais). Ce mot correspond au système immunitaire contenu dans notre intestin. Grâce à lui, nous sommes protégés efficacement, car en fonction de ce que nous mangeons, ce système produit des anticorps.
Ces anticorps vont ensuite s’étendre à l’ensemble de notre organisme et assurer sa protection. Ainsi, si le patient consomme trop d’aliments agressifs pour son intestin (les produits laitiers, les sodas, l’alcool, les produits industriels transformés, trop de sucre, de mauvaises graisses, etc.) le GALT est sur-sollicité, son intestin est sans cesse attaqué, et le corps s’affaiblit dans son ensemble.
C’est dans cette situation que l’ensemble du système immunitaire devient vulnérable, et que le moindre petit microbe va déclencher un rhume, une angine, une gastro, une grippe… Voilà pourquoi une vision holistique de la santé est indispensable. Elle se justifie anatomiquement, mais aussi grâce à toutes les observations faites par la recherche scientifique.