Leadership Féminin et Bullshit

« Dans le futur, il n’y aura pas de femmes leaders. Il y a aura juste des leaders. » Sheryl Sandberg

Un homme qui négocie avec insistance est un bon commercial; une femme qui négocie avec insistance est vénale ou parvenue. 

Un homme qui sait ce qu’il veut est charismatique ; une femme qui sait ce qu’elle veut est une « casse-couilles ».

Un homme qui a du franc-parler est impressionnant ; une femme qui a du franc-parler se prend pour qui ? 

Un homme qui fait savoir son mécontentement avec appoint a de l’expérience ; une femme qui fait savoir son mécontentement avec appoint est hystérique. 

Un homme qui recadre ses collaborateurs est intelligent, organisé ; une femme qui recadre ses collaborateurs est en crise hormonale (réglée, ménopausée ou enceinte). 

Que l’on soit un homme ou une femme, l’inconscient collectif et des millénaires de conditionnement ont la vie dure pour les leaders féminins. Et si être une femme de caractère au travail était juste le signe d’un épanouissement professionnel ?

Nos réactions inconscientes sont beaucoup plus tolérantes envers l’autorité d’un homme que celle d’une femme. Nous acceptons plus facilement au premier abord de nous faire diriger, guider, par la gent masculine dans un cadre professionnel. 

Une femme cheffe d’entreprise doit faire doublement attention à sa communication pour préserver son capital sympathie, sous peine de basculer du côté obscur de la force avec une charmante réputation de « garce ». Pour le même comportement, le même discours, les mêmes intonations, le même rythme de voix et la même gestuelle, un homme peut passer pour un dieu là où une femme sera congédiée. 

Pourquoi ? Parce que les femmes sont d’abord jugées sur leur physique, leur tenue, leur style, leur féminité, ensuite sur leur positionnement et finalement sur le contenu de leur propos. Trouver le juste milieu entre la fonction, l’image, la communication verbale, non verbale et le leadership est un jeu d’équilibriste que l’on aimerait parfois foutre à la poubelle. La solution pour certaines, et je peux le comprendre, est de se transformer en homme : adopter des tenues sombres, des pantalons, pas de maquillage, pas de talons, se fondre dans la masse, adopter les codes masculins, oublier sa part de féminité et malheureusement parfois ses idées pour ne pas se faire remarquer. 

Je pense avoir tout essayé au fil de mes expériences professionnelles pour faire passer en douceur mon leadership, mon style et en même temps faire plaisir à tout le monde. Oubliez. Et là ce n’est pas la question d’être une femme ou un homme mais juste le fait qu’il y a aura toujours bien une personne pour vous critiquer. Si vous êtes une hypersensible comme moi, il vous suffira d’une personne sur cent pour vous faire oublier quelques temps les 99 personnes satisfaites. Respirez ça va passer. 

Alors mesdames, celles chez qui ce texte résonne, restez fortes, restez sûres de vous et plus que jamais déployez vos pleins potentiels, votre pouvoir de création et de décision car au-delà des multiples réactions, il faut vous réaliser ! Une tâche, une quête, une mission collective ou personnelle vous tient à cœur et n’est pas comprise par certaines personnes ?

Vous êtes une leader ? Une femme de caractère ? Une femme sensible et forte? Non, ce n’est pas une tare ! Le monde a besoin de vous ! Car, au-delà des stéréotypes, nous avons cette force de pouvoir être multifacettes et de compléter cette assurance avec de l’amour, de la tendresse, de la créativité, de la douceur, de la sensibilité et toutes ces caractéristiques féminines dont la société a besoin. 

Réveillez votre pouvoir de création et de décision!

Croyez en vous, soyez vous-même et rayonnez ! 

D’avance merci !

Aurélie Nkasa Liloko