LebFay la startup qui ambitionne de révolutionner le financement du secteur informel

LebFay la startup qui ambitionne de révolutionner le financement du secteur informel

Le défi de l’inclusion financière pour une économie majoritairement informelle

 En Afrique, l’économie informelle est estimé à 85 % de l’économie globale et est majoritairement animée par des femmes et des jeunes en marge du système financier classique. En effet, il représente jusqu'à 90% des emplois dans certains pays africains.

En Afrique de l’ouest, on estime à 75% la proportion de la population qui ne sont clients ni des banques ni des systèmes financiers décentralisés. Cela représente environs 300 millions de personnes .

Cette frange de population n’a pas accès à des services financiers basiques tels qu’un compte bancaire ou le crédit, ce qui les empêche d’aspirer à une amélioration de leurs conditions de vie. Ainsi, on note globalement l’absence sur le continent de solutions visant à augmenter rapidement le BFR des petits commerçants et booster leurs commerces ou encore permettant d’adresser des besoins urgents de liquidités auxquels peuvent faire face le secteur informel.

Les acteurs du système financier traditionnel (banques, institutions de microfinance, etc.) peinent à apporter des solutions adaptées à cette économie informelle si prépondérante en Afrique.

On pourrait se demander pourquoi à l’heure où le digital s’empare du continent et que les partenariats entre acteurs financiers traditionnels et startups sont de plus en plus fréquents ?

La première raison qui puisse être évoquée est l’absence de garanties usuelles que pourraient fournir cette frange de population. Cette problématique est très présente car la réglementation bancaire applicable ne tient pas compte des réalités des économies africaines. De plus, il s’agit de deux mondes dont les interactions restent superficielles, ce qui ne permet pas aux acteurs financiers traditionnels d’avoir une connaissance de leur cible, de sa sociologie et des possibilités qu’elle offre en matière de sécurité et de fiabilité de remboursement. Par ailleurs, une telle compréhension n’aurait de sens que si elle était suivie d’évolutions réglementaires qui permettent de moins exclure financièrement le secteur informel

La seconde raison réside dans le fait que les acteurs financiers traditionnels se focalisent sur les grosses transactions, l’évaluation du risque partant de données comptables du client ou adossée à une garantie ou le financement des salariés provenant d’entreprises avec une bonne signature.

 Quand il s’agit du nano crédit ou du financement du secteur informel, la complexité réside dans les points les suivantes :

  •  la volumétrie des transaction à traiter car les transactions effectuées sont de petits montants
  • la difficulté d’évaluer le risque crédit du fait de l’absence des données sur les clients du secteurs informels,
  •  l’impossibilité d’apporter des garanties par la cible.

Pour gérer la volumétrie des transactions, certaines institutions de micro finance nouent des partenariats avec les acteurs du mobile money ce qui permet d’utiliser les portefeuilles électroniques comme vecteurs d’envoi et de réception des montants sollicités par les demandeurs.

Par contre, la complexité du financement du secteur informel réside sur l’évaluation du risque crédit du fait de l’absence d’identités bancaires ou d’historiques de crédits des acteurs du secteurs informels. Mais avec l’adoption massive de la mobile money, la digitalisation et les technologies d’Intelligence Artificielle et Big data, mettre en place des modèles très puissants et précis de scorings crédits permettra de réduire les risques sur  le financement du secteur informel.

Enfin, concernant les garanties, faire avancer la réglementation des monnaies électroniques en permettant le prélèvement sur les portefeuilles électroniques à la date d’échéance et le blocage du compte en cas de défaut de paiement, permettrait de pouvoir mieux réduire le risque de défaut crédit  de cette frange de population exclue du système financier actuel.

Cependant, cette solution nécessitera la collaboration de tout l’écosystème de financement (demandeurs, institutions de microfinance, émetteurs de monnaie électronique, startups) afin de permettre un inclusion financière pour tous.

LebFay, une startup innovante qui digitalise le financement du secteur informel

 La Startup utilise la digitalisation via l’Intelligence Artificielle et le Big Data pour mettre en place des scores crédits très sophistiqués et des produits financiers personnalisés en vue de l’inclusion financière d’une frange mal desservie jusque-là.

Actuellement la startup LebFay est la seule structure qui propose une solution rapide et efficace de nano crédit pour des clients qui n’ont ni de garanties ni historiques de crédits. Ce type de financement s’adresse également à tout individu ayant un besoin urgent de liquidité.

La startup propose un service innovant de nano crédit destiné en priorité aux commerçantes et commerçants qui sont dans les différents marchés du Sénégal et qui souhaitent augmenter leurs fonds de commerces. Un marché estimé à 4 millions de personnes sur l’Afrique de l’Ouest.

Elle propose également une application mobile spécifique au nano crédit destinée à toute personne adulte et digitale pouvant justifier la capacité de rembourser le montant demandé sur l’application LebFay. Un marché estimé à plus de 100 millions de personnes sur l’Afrique de l’Ouest.

 Pour une meilleur inclusion financière des personnes du secteur informel, nous souhaiterons une synergie entre les banques, les instituts microfinance, les émetteurs de monnaie électronique et les startups Fintech pour l’évaluation des risque de défauts nano crédits. Mais aussi pour l’évolution de la réglementation des monnaies électroniques en permettant le prélèvement directe sur les portefeuilles électroniques à la date d’échéances de remboursement et le blocage du compte en cas de défaut de paiement.

 Les startups comme LebFay ont toute l’agilité et la technologie pour révolutionner le financement du secteur informel mais ont besoin de l’accompagnement et du soutien des banques et des instituts Micro finances pour atteindre leurs objectifs.

#inclusionFinancière #IntelligenceArtificielle  #bigdata #Digitalisation #Innovation

Romaric Sokoundjou Takam

Founder, Cto @FindMe : allow relatives to easily find your home, @StationF

1 ans

Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire

Autres pages consultées

Explorer les sujets