L'engagement professionnel est-il le même que l'engagement personnel ?
Cette période de confinement a été pour certains signe d'activité professionnelle réduite ou arrêtée, pour d'autres d'activité amplifiée ou transformée et pour la grande majorité d'entre nous, elle fut synonyme de télétravail, où le "remote-working" a considérablement changé notre approche du travail, parfois même notre sens des priorités.
Elle fut aussi l'occasion de tester notre engagement, celui qui nous fait nous lever le matin avec l'envie de progresser, de se dépasser, d'apprendre de nouvelles choses et de mettre à profit nos compétences acquises pour performer et partager. Nous avons pu ressentir que le temps s'est soudainement arrêté, nous avons tous été déstabilisés par cette nouvelle organisation, beaucoup se sont remis en question, professionnellement, mais aussi individuellement. Dans la course effrénée à la productivité accompagnée de ses statistiques et objectifs, n'avons-nous pas oublié, avant tout cela, qui nous sommes vraiment ? Ce pourquoi nous avons postulé à ce job qui nous a tant captivé ? Ce qui fait que nous nous sommes engagés ? Ce que nous visions à plus ou moins long terme ?
Je vous le disais en préambule, cette crise nous a ouvert les yeux sur nos priorités. Notre fameuse to-do-list, notre agenda outlook, nos mails classés selon la matrice d'Eisenhower... Nous avions une superbe organisation n'est ce pas ? Un grain de sable dans la machine ? Jamais ! Erreur chers amis. Mais erreur profitable ? Très certainement.
Aviez-vous le mot famille sur votre pyramide des priorités ? Ou encore sport en visio ? Ou encore e-apero ? Pas certain... Si une chose est certaine en revanche, c'est que cette "maladie" (c'est ainsi que mon fils évoque le virus) a changé considérablement notre vie, nous a fait prendre conscience que notre vie privée est aussi (plus ?) importante que notre vie professionnelle. Oui, nous sommes engagés dans notre travail. Mais nous sommes aussi engagés auprès de ceux qui nous sont chers. Enfants, conjoint, parents, amis, ils participent tous, sans exception, à notre épanouissement personnel, mais participions-nous au leur ? N'étions nous pas trop focus "hard-working" ?
Honoré de Balzac écrivait :
"Il faut avoir eu la crainte de perdre un amour ou l'avoir perdu pour en connaitre tout le prix".
N'avez-vous jamais ressenti cette impression de perdre quelqu'un ou quelque chose et de ne pas en avoir suffisamment profité, aimé ?
Avez-vous déjà ressenti cela en quittant une entreprise ? Probablement pas.
Le travail est essentiel à nos vies lorsqu'il nous permet de nous épanouir, nous dépasser, partager. Mais cessons la démagogie, il nous est essentiel aussi car, sans lui, nous n'aurions pas les ressources financières suffisantes pour nos projets personnels. Pour autant, notre engagement professionnel doit-il être plus fort que notre engagement amoureux, familial ou amical ? Me concernant, j'ai la réponse... Je vous laisse trouver la vôtre.
Tout est question d'équilibre. Se connaitre, s'écouter, prendre du recul, déconnecter le temps d'un weekend, ignorer aussi (parfois), se faire confiance en ne faisant pas toujours confiance aux autres, se questionner sur qui nous sommes vraiment, ce qui nous rend vraiment heureux, qui sera présent pour nous si un jour, nous avons besoin d'aide, quel chemin nous préférons prendre... Tout cela participe à l'équilibre entre notre engagement professionnel et personnel.
Notre âme et notre cœur guident notre équilibre et restent finalement les meilleures armes pour faire face aux épreuves. Celles-ci ne font de mal à personne, elles nous font du bien... à coup sur.
T.