Les épines des roses. Roman.

Les épines des roses. Roman.

Vient de paraître chez L'Harmattan

« Nous fîmes quelques pas et je lui demandai de me tenir la main. Elle glissa son bras au-dessous du mien. Nos épaules collées l’une contre l’autre, nous marchâmes sans nous précipiter dans ce parc qui avait vu fleurir notre amour il y a si longtemps. » 

Idir découvre dans l’ordinateur de son père Meddur, tombé dans le coma, des textes où celui-ci parle de sa vie, de sa maladie et de son amour pour Tayri. Meddur est un homme autoritaire et sévère avec sa femme et ses enfants. À l’âge de la retraite, il découvre qu’il est atteint de la maladie de Parkinson. Son monde s’effondre. Il s’isole dans sa chambre exiguë et se met à écrire de manière chaotique ses mémoires. En lisant ces textes, Idir découvre peu à peu un père qu’il ne connaissait pas : ses doutes, ses peurs, sa fragilité et son grand amour de jeunesse, Tayri. Une femme qui réapparaît au crépuscule de sa vie et nourrit son désir de retrouver, à travers elle, un goût pour la vie. Mais plus il avance dans la reconquête de son amour de jeunesse, plus il se rend compte que celui-ci n’est qu’illusion. Idir, ému par ces découvertes, décide de partir à la recherche de la seule personne que son père n’ait jamais aimée. 

... Extraits ...

« Tayri qu’as-tu fait ? J’ai construit ma vie en me convainquant que tu n’étais qu’un mirage arrimé à mes souvenirs. Je vivais dans l’évocation des moments de bonheur que nous avions volés au temps. C’était il y a si longtemps que je doutais parfois de ton existence. Je portais en moi ton image comme une précieuse relique qui préservait mon cœur d'une nouvelle déchéance. C’est ainsi que j’ai vécu quarante-cinq ans avec l'épouvantail de ton souvenir planté dans mon cœur pour chasser tout soupçon d’amour qui voudrait s'y glisser. Je suis devenu cet homme rude et insensible. Je croyais que cette carapace me protégerait d’un autre cataclysme. 

Qu’as-tu fait Tayri ? Tu es revenue au crépuscule de ma vie comme un horrible bilan d’échec. Tu es revenue me rappeler que ma vie n’a été qu’un simulacre de vie, une vie sans amour, une vie sans vie, une vie sans toi. Tayri, tu as ranimé une flamme si jeune dans un cœur si vieux. Ai-je encore le pouvoir de t’aimer comme avant ? Mon cœur pourrait-il supporter le déferlement de ce torrent contenu pendant si longtemps ? 

Tayri, je t’ai vue partir une deuxième fois et je me suis rendu compte que, par deux fois je n’avais pas su te retenir. La première fois parce que j’étais arrogant et je pensais que tu ne me méritais pas. La deuxième fois parce que mon corps m’avait trahi. » 

Idir se mit machinalement debout. Il se dirigea vers la porte pour vérifier qu’elle était bien fermée. Il se rendit compte que son geste était absurde et revint à l’ordinateur. L'homme si dur qu'était Meddur, pouvait-il cacher dans son cœur un chagrin d'amour aussi fort ? Idir avait l'impression de comprendre mieux maintenant tous les textes qu'il avait lus jusque-là. Il y avait dans cette écriture quelque chose de plus profond que le désir de passer le temps pour tromper l'ennui. Il jeta un coup d’œil à la date du texte pour donner un âge à ce père qu’il ne connut jamais. Il a été écrit, il y a un peu plus de six mois. Il eut subitement un doute. Et si Meddur n’en était pas l’auteur ? 

Pour plus d'extraits :

Disponible dans les librairies au Maroc et en France

L'Harmattan; Fnac France; Amazon ...


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