Les 5 erreurs fatales à éviter quand on débute en e-commerce
Sébastien Véglio
Créer de la valeur, de la préférence, attirer vos clients naturels et servir la croissance de votre entreprise
Vous souhaitez vous lancer dans la vente en ligne ? Si oui, les lignes qui suivent devraient vous intéresser car dans cet article, nous allons vous révéler comment éviter les pièges dans lesquels tombent de nombreux e-commerçants. Alors si vous êtes prêt, on commence tout de suite avec une liste des cinq erreurs fatales à éviter quand on est un entrepreneur qui débute en e-commerce.
1°) Négliger l’analyse de ses cibles et de son marché
Ne vous y trompez pas, le e-commerce est un marché ultra-concurrentiel où toutes les offres sont à portée de clic, alors pour développer son activité, il convient de bien préparer les choses.
La vente en ligne implique de vous adresser à des gens qui, dans tous les cas, iront chercher ailleurs un meilleur prix, un meilleurs délai ou des frais de port gratuits. Aussi, pour vendre vos produits, vous devrez connaître parfaitement le profil de vos clients potentiels tout comme les offres des concurrents. Pour cela, définissez précisément vos “personas” et votre positionnement sur le marché. Demandez-vous en quoi vous êtes différent et ce que vous allez apporter de plus par rapport à ce qui existe déjà. Si la réponse est rien, revoyez votre copie.
2°) Se focaliser uniquement sur l’outil e-commerce
Quand on débute dans le e-commerce, on a souvent tendance à se focaliser sur le site et oublier tout qui se cache derrière cette activité. Alors oui, bien sûr, avoir une boutique en ligne c’est la base, mais cela ne suffit pas pour faire de vous un e-commerçant à succès.
Votre site n’est que la partie émergée de l’iceberg de votre activité, qui elle sera bien plus vaste. Pour bien gérer votre temps et hiérarchiser votre liste de “To do”, vous devez prendre conscience de l’ampleur et de la diversité des tâches qui seront les vôtres, comme par exemple :
En résumé, le site n’est qu’un outil, un simple moyen qui ne vous affranchira pas des contraintes de l’entreprenariat classique. Ne sous estimez pas la charge de travail que représente une activité de e-commerce et ne pensez pas que cela se gère en y consacrant une ou deux heures par jour.
3°) Ne pas anticiper les coûts cachés des solutions open source
Magento, PrestaShop ou encore WooCommerce, aujourd’hui de nombreux CMS gratuits (Content Management System) sont disponibles pour déployer une activité de vente en ligne. Du coup, avoir une boutique en ligne ça ne coûte rien ?
En théorie, on pourrait le penser. Mais disons tout de suite ici que ces “générateurs de site” nécessitent tout de même de solides connaissances et pas mal de temps pour être installés et paramétrés correctement – ce qui explique pourquoi des agences spécialisées facturent la mise en place de ces solutions pourtant dites “open source“.
Mais pour gérer une boutique en ligne, vous aurez aussi besoin de divers plugins (modules d’extension) ou de filtres qui enrichissent les fonctionnalités de votre site. La plupart du temps, ils sont disponibles en version de démonstration gratuite, mais leur utilisation sera limitée et vous devrez payer pour en avoir le plein usage. Ils régissent une multitude de fonctionnalités de gestion, d’affichage, de filtres de tri ou encore d’automatisation de tâches dont vous ne pourrez pas faire l’économie. Qu’il s’agisse d’un module de livraison Colissimo ou d’un éditeur de facture, vous allez très vite vous rendre compte qu’ils sont indispensables à votre activité.
Et si vous deviez par exemple vous raccorder à un logiciel de caisse, sachez que malgré les applications existantes, vous devrez avoir recours à des développements spécifiques pour faire fonctionner le tout.
En résumé, “open source” ne signifie pas que tout est totalement gratuit et vous devrez anticiper toutes ces charges dans votre business plan. L’autre solution étant d’avoir recours à des plateformes pour vendre moyennant une partie de votre chiffre d’affaires.
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4°) Sous estimer le temps que vous allez devoir y consacrer
Comme déjà évoqué dans notre point n°2, une activité de e-commerce implique de nombreuses tâches auxquelles il va vous falloir consacrer du temps et de l’énergie. C’est un des aspects souvent très largement sous estimé par les nouveaux e-commerçants.
Déjà, avant même de lancer votre boutique, il faut alimenter votre site et soigner la présentation de vos produits. Avez-vous déjà expérimenté la saisie d’un produit ? Savez-vous combien de temps cela vous prend-il ? Avez-vous des photos de bonne qualité et sous différents angles ? Un descriptif rédigé de manière attractive et sans copier/coller ? Faites le calcul en temps réel et estimez votre charge de travail pour 10, 50 ou 200 produits, vous serez peut-être surpris par le résultat.
Ensuite, il vous faudra répondre aux appels entrants, aux e-mail, gérer les commandes, la préparation, l’expédition, la facturation, les retours, les litiges, …
Sans oublier d’animer votre site et donc concevoir des offres spéciales, des opérations marketing, produire des visuels, poster sur les réseaux sociaux, suivre vos indicateurs de performance, analyser vos statistiques, etc.
Encore une fois, ne sous-estimez pas le temps à passer ni la dépense d’énergie à produire pour gérer la multitudes des tâches qui vous attendent au quotidien.
5°) Ne pas investir dans la génération de trafic
Faut-il payer pour être vu ? C’est une question à laquelle nous avons déjà consacré un article entier. Mais dans le cas du e-commerce, autant le dire tout de suite, oui, vous allez en partie du moins, devoir payer pour avoir le trafic qui va vous créer des clients.
Il n’existe pas 36 façons d’avoir du trafic sur son site internet, pour faire simple, il faut :
A cela on pourrait rajouter l’e-mail marketing, les réseaux sociaux ou encore le guest blogging mais qui rentrent dans des proportions trop faibles pour être prises en compte.
Toute stratégie d’acquisition de trafic en e-commerce devra concilier la publicité et le référencement. Pourquoi ? Parce que les avantages de la publicité en ligne (SEA) sont suffisamment nombreux pour qu’elle soit incontournable et que le référencement naturel (SEO) est absolument indispensable pour diminuer vos coûts d’acquisition.
Pour plus d’information sur ces (vastes) sujets, je vous invite à découvrir deux de nos articles qui y sont consacrés : Publicité en ligne (SEA) & Référencement naturel (SEO)
En résumé, aucune source de trafic n’est véritablement gratuite car le référencement naturel (SEO) par le contenu nécessite du temps, des ressources et de l’énergie, ce qui représente aussi un coût. La publicité, elle, vous permettra de générer un trafic immédiat et de vérifier que votre offre est pertinente et fabrique des clients. A terme d’autres stratégies moins coûteuses pourront prendre le relais mais la publicité reste un passage obligé en e-commerce.
Pour conclure sur ce point, prévoyez toujours d’intégrer dans votre prix de vente un coût d’acquisition marketing. Générer directement ou indirectement du trafic sur votre site pour fabriquer vos futurs clients ne sera jamais gratuit.
Conclusion :
Cet article ne doit pas vous démotiver dans votre démarche. Mais nous avons trop souvent vu des entrepreneurs se lancer et investir du temps et de l’argent sans avoir vraiment conscience de ce qui les attendait. Avec cet article, nous l’espérons, vous serez mieux armé pour réussir votre projet de e-commerce.
Illustrations ©kite_rin, Néo & PureSolution Adobe Stock