Les 7 degrés de la prise de décision

Les 7 degrés de la prise de décision

Quand le monde vit au rythme de Twitter.

Le temps indispensable à la réflexion devient de plus en plus rare.

Savoir décoder les mécanismes de nos prises de décision est un formidable avantage compétitif.

L’échelle des conclusions est un outil logique qui vous aide à valider vos décisions avant de passer à l’action.

L’échelle des conclusions retrace le parcours suivit par notre mental lorsque nous prenons une décision.

Le Processus

L’échelle des conclusions décrit les 7 « barreaux de l’échelle » que notre mental gravit dans le processus de prise de décision

On commence sur le premier barreau pour remonter progressivement chaque degré de l’échelle

1- Perception de la réalité : C’est ce qu’une caméra enregistrerait d’une scène ou d’un événement. 

Dès cette première étape la réalité est tronquée : en effet si nos sens perçoivent l’ensemble de la scène ils n’en laissent arriver au cerveau qu’une partie.

2- Le Filtrage : ce qui parvient à notre conscience, est ensuite filtré, à l’aune de nos croyances et de nos expériences antérieures.

C’est ce qui explique que 50 personnes assistant au même événement en donne 50 témoignages différents.

3- Evaluation : devant chaque événement notre cerveau reptilien évalue si c’est profitable ou dangereux pour nous. 

Ce n’est donc pas une évaluation éduquée mais un à priori influencé par nos réactions automatiques qui donne une coloration favorable ou défavorable à une perception.

4- Suppositions : Notre cerveau remplit les blancs pour donner une logique à l’expérience toujours en puisant dans nos à priori et nos expériences passées.

Nous construisons notre film intérieur à partir des éléments objectifs que nous avons sélectionné subjectivement.

Nous créons ainsi « notre réalité »

5- Conclusions : Nous tirons des conclusions à partir de cette suite d’interprétations et de déformations de la réalité. 

Nous fabriquons notre propre vision.

Nous tirons en quelque sorte la « morale » du film intérieur que nous venons de visualiser. 

6- Croyances : Nous créons et surtout renforçons nos croyances. 

Renforcer une croyance est hautement satisfaisant pour le mental. 

Cela nourrit notre « addiction à avoir raison ». 

Ce n’est pas pour autant productif ou juste. 

Cette étape assure la cohérence de notre système de pensée.

7- Action : Nous passons à l’action en prenant une décision qui est le résultat final de ce processus.

Le résultat ou les conséquences de notre décision sera l’effet en retour de la réalité sur notre action.

C’est de cette façon, en toutes circonstances, que sera évalué la qualité de ce que nous aurons décidé.

Il est notable que ce processus qui nous concerne tous, est particulièrement impactant pour le dirigeant.

En effet, il est placé sommet de la pyramide et il voit le plus souvent la réalité à travers des reportings fournis par ses collaborateurs qui sont autant de miroirs déformants.

Mise en oeuvre de l’outil 

L’outil trouve son utilité aussi bien dans l’analyse de nos propres décisions que dans la négociation. 

Revenir au plus près des faits permet de valider la qualité de nos décisions ou de désamorcer des conflits avec des partenaires.

Comment l’utiliser ?

1- Marquer un stop dans votre cheminement intellectuel.

2- Identifier sur quel échelon de l’échelle vous vous trouvez.

3- Analysez votre raisonnement dans le sens de la descente sur l’échelle. 

  Le sens qui vous rapproche des faits.

Posez vous les questions suivantes :

  • Quelles sont les vraies raisons de mon choix ?
  • Quelles seraient les alternatives ?
  • Quelle est la croyance sur laquelle je m’appuie ?
  • Comment suis-je arrivé à une telle conclusion?
  • Quelles suppositions ai-je prises en compte comme si c’étaient des réalités ?
  • Quel tri ai-je fais dans les éléments factuels à ma disposition ?
  • Ai-je laissé certains faits de côté ?
  • Quelle est la qualité des données qui m’ont été fournies ?

Et la question subsidiaire :

  • Et si je prenais la décision inverse ? Que ce passerait-il ?

4- Au terme de cette analyse, à vous de gravir de nouveau les degrés de l’échelle avec plus de conscience.

Notez que ces questions ne sont pas toujours faciles à se poser à soi-même.

C’est pourquoi comme le disait Eric Schmidt (ex CEO de Google) « Tout le monde a besoin d’un coach ».

Bonne réflexion. Et bonnes prises de décisions.

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mnaudin@midinfo.com

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