Les défis de l’amélioration continue
Écrit par Yves Therrien
Peu importe la taille de l’entreprise, les enjeux de l’amélioration continue sont sensiblement les mêmes même si les défis diffèrent selon les secteurs industriels. Pour faire face à la concurrence, les différents départements doivent améliorer leurs performances de sorte que la compagnie assure sa croissance et demeure rentable.
Le 27 mars, pour la première rencontre du comité des leaders en amélioration continue, Développement PME Chaudière-Appalaches (DPME) accueillait une vingtaine de représentants de 11 entreprises de la région dans les locaux Transport Couture, à Saint-Éphrem de Beauce.
Les discussions ont fait surgir un constat : la pénurie de main-d’œuvre affecte tout autant les entreprises d’une dizaine d’employés que celles qui embauchent quelques centaines de travailleurs et travailleuses.
Les chargés de projet doivent user d’imagination pour réussir à rendre efficaces les processus dans les chaînes de production avec le personnel en place. Autrement dit, il faut être inventif et trouver les moyens pour faire plus, pour faire mieux, même lorsque le recrutement du personnel s’avère difficile.
Dans certains cas, le virage technologique a été un changement décisif en misant sur l’informatisation de processus et l’intelligence artificielle pour une gestion plus efficace de certaines opérations. Chez des entreprises de plus petite envergure, le virage informatique est probablement hors de portée pour l’instant. Le choix se porte sur la modification des manières de faire en convainquant les employés que des ajustements des pratiques rendront les tâches plus faciles et plus efficaces.
Justement, les cinq rencontres du comité en amélioration continue permettent de partager les bons coups de chacun, d’entendre les descriptions des ajustements réalisés pour obtenir de meilleurs résultats, et connaître les difficultés rencontrées ou les échecs. Mais au fil des discussions et dans le partage d’expériences, des solutions peuvent être adaptées dans plusieurs types d’industrie.
Marie-Pierre Poulin, conseillère chez DPME, explique dans sa présentation que «ce que nous souhaitons, c’est de favoriser le partage des visions et des méthodes, les échanges sur des stratégies et des expertises pour développer un réflexe de consultation.» Tout cela facilite les prises de décisions en constatant les différentes opportunités d’amélioration, car DPME vise l’optimisation de l’efficacité des entreprises manufacturières.
De son côté, Jérôme Bélanger, directeur TI et développement chez Transport Couture, l’entreprise hôte de cette rencontre, exposait comment les mentalités avaient changé dans l’entreprise avec l’amélioration continue. Les chefs d’équipe ont été à l’écoute des suggestions des employés.
«Les changements ne viennent pas de la direction, soulignait-il, ce sont les employés qui suggéraient des projets d’amélioration continue.» L’informatisation et l’ajout d’un formateur permanent pour les employés ont permis de gérer rapidement et automatiquement une série de manœuvres facilitant la vie des camionneurs, des opérateurs et des clients.