Les données et les organismes publiques

Les collectivités et les organismes publics – soit 130 000 acheteurs potentiels – devront, dès le 1er octobre 2018, publier sur internet les appels d’offres et surtout toutes leurs attributions de marchés de façon totalement transparente, quelle que soit leur taille. Ces données devront être « accessibles », ce qui sous-entend deux choses : les interfaces et les infrastructures informatiques devront être capables de les restituer instantanément ; et ce, sous une forme à la fois complète et intelligible pour le non-expert.

En rendant les données relatives aux attributions de marchés accessibles à tous, chacun pourra certes observer la façon dont l’argent public est utilisé. Mais surtout cela ouvre la porte à une myriade d’acteurs économiques, qui pourront ainsi voir qui a besoin de quoi, et cibler les appels d’offres auxquels ils peuvent répondre. Enfin, bien évidemment, l’ouverture de l'accès aux données concerne aussi le développement de pléthore de nouveaux services... basés sur l’open data.

Outre l’enjeu économique que cela représente pour les start-ups (http://business.lesechos.fr/entrepreneurs/actu/021949920204-transparence-des-marches-publics-les-start-up-en-embuscade-211397.php), cette évolution montre concrètement la façon dont les données peuvent contribuer à améliorer la vie publique, dès lors qu'elles s'appuient sur des systèmes informatiques correctement pensés (écosystèmes de stockage, infrastructures de transfert et autres logiciels de visualisation et de gestion des processus).

On pourrait même dire que ce nouvel usage des données dans la sphère publique servira, à terme, à renforcer les piliers de la démocratie parlementaire et du marché de libre-échange.

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