Les Entreprises Marocaines plus dynamiques en Afrique
L’Asmex et BearingPoint dévoilent les résultats de leur étude
Alors que les activités africaines représentaient, il y a cinq ans, moins de 5% des revenus pour la majorité des entreprises marocaines, ces dernières estiment pour la plupart que cette part passera à plus de 20% dans les 5 prochaines années. C’est ce qui a été dévoilé par l’étude effectuée par l’Association marocaine des exportateurs (Asmex), et le centre d’étude BearingPoint dans le cadre de sa 3ème édition du baromètre du développement international, lors d’une conférence jeudi dernier à Casablanca. Cette étude a permis de relever une forte croissance de l’activité des entreprises marocaines et françaises également, en Afrique subsaharienne. Elles affichent ainsi de nouvelles ambitions africaines qui se déclinent dans leurs stratégies de développement sur tout le continent. Actuellement en tête de liste figurent l’Algérie, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Sénégal. Ce sont les cinq pays dans lesquels pas moins de 250 entreprises marocaines et françaises sont le plus implantées. Parmi ce panel d’entreprises, 60% des répondants marocains indiquent exporter et distribuer leur production en Afrique subsaharienne. Cette étape constitue la première entamée avant d’envisager une implantation, et s’effectue le plus souvent à travers le réseau de partenaires. en Afrique subsaharienne. Cette étape constitue la première entamée avant d’envisager une implantation, et s’effectue le plus souvent à travers le réseau de partenaires.
Une implantation progressive
Si les entreprises marocaines arrivent à développer leur activité dans certains pays africains, cela ne signifie pas pour autant qu’elles s’y sont implantées physiquement. D’abord, la distribution représente bien souvent le premier pas. A noter qu’actuellement l’entreprise marocaine développe de plus en plus d’unités de production en Afrique, au fur et à mesure que son activité africaine gagne en maturité. Une implantation progressive
«On constate toutefois un effet de rattrapage des entreprises marocaines, finalement assez nouvelles sur le continent, par rapport à leurs homologues françaises présentes pour certaines depuis plus de cent cinquante ans. L’afro-optimisme est très clairement à présent partagé par les patronats marocain et français, et cela se décline dans les stratégies de croissance et les investissements engagés explique Jean-Michel Huet, associé chez BearingPoint. En effet, pour 86% des entreprises marocaines interrogées il y a 5 ans, l’Afrique représentait moins de 5% de leur chiffre d’affaires. En 2016, le continent pèse plus de 5% des revenus pour près de la moitié des répondants, et 20% d’entre eux estiment que l’Afrique constituera plus de 50% de leur chiffre d’affaires global dans les cinq prochaines années.
Toutefois, le «risque africain» lié aux situations politiques et à l’environnement des affaires demeure omniprésent. Selon l’analyse de Jean-Michel Huet«ce risque ne constitue plus un obstacle rédhibitoire. Le potentiel et les opportunités du continent avec ses 2 milliards d’habitants en 2050 dont plus de 900 millions appartenant à la classe moyenne sont des paramètres autrement plus puissants dans la définition des stratégies de développement international des entreprises»«ce risque ne«ce risque ne constitue plus un obstacle rédhibitoire. Le potentiel et les opportunités du continent avec ses 2 milliards d’habitants en 2050 dont plus de 900 millions appartenant à la classe moyenne sont des paramètres autrement plus puissants dans la définition des stratégies de développement international des entreprises», conclut-il.
Maryem Laftouty