Les "entretiens du Cadre de ville" : S'adapter au changement, quelles pratiques aujourd'hui pour la Ville de demain ? L'Acad y était !
La ville est confrontée à un ensemble de mutations liées tant à de nouveaux modes de vie, qu’à des modes de fabrique urbaine qui ont été rapidement évolué ces dernières années. Des évolutions liées à des injonctions diverses mais pas seulement. Ainsi la question de la transition, qu’elle soit écologique, numérique, sociale ou économique est au centre de ces nouvelles façons de penser et de construire l’urbain.
S’adapter au changement implique de nouveaux concepts :
Compacité, inclusion, hybridation, synergie, frugal, solidaire, agile, genré….
Certains de ces concepts sont plus récents que d’autres, mais c’est dans la façon dont ils s’agrègent que l’on trouve la nouveauté. La méthode, la forme et l’usage sont par essence imbriqués.
De nouvelles manières de fabriquer la ville, voire de nouveaux métiers :
Ainsi observe-t-on un bouleversement des champs et des limites d’intervention entre aménageurs et promoteurs pour voir émerger une nouvelle figure : celle de « l’opérateur urbain global ». Les AMI ont beaucoup contribué à ce bouleversement des rôles et les collectivités se sont saisies de l’opportunité de choisir un projet et non un prix.
Si les métiers sont poreux, c’est que les fonctions urbaines sont poreuses entre elles. On travaille sur un écosystème où tout est en lien.
De nouveaux usages urbains : la liste des « co »
Aujourd’hui on développe des espaces et des services pour le co working, le co living, la colocation, la coproduction, le co voiturage…..
Mais à noter que la consommation reste centrale dans les projets urbains présentés comme levier de l’animation urbaine. Et il est toujours prévu des milliers de m2 de surface commerciale comme moteur de la vitalité des nouveaux quartiers.
L’habitant, l’usager, le client, le consommateur, le travailleur, le touriste reste au centre du projet, et parfois est consulté, ou bien même invité à participer à ces nouveaux morceaux de ville. Si les processus de participation progressent, l’apanage de la fabrique urbaine reste de la responsabilité des opérateurs et des élus.
La transition se fait aussi et surtout dans les marges. Dans de nouvelles considérations ou de nouvelle envies ; certains essaient de nouvelles formes et voient comment cela évolue. La transition doit être portée le plus possible par des expérimentations qui peuvent contribuer à renouveler les modes de faire de la ville.
Concevoir un projet urbain c’est aussi en évaluer l’impact
Aujourd’hui, le primat est mis sur l’impact du projet en termes d’environnement, d’organisation de la ville, de la mobilité ou encore de l’aménagement. C’est ainsi que l’on arrive à des projets hyper complexes. Pour mesurer cet impact, la volonté a été de suivre le regard des citoyens. Ceux-ci veulent des actions et pas seulement du projet.
Intégrer ces temps d’actions fait pleinement partie de la mise en œuvre du projet, surtout si la finalité du projet est de satisfaire les populations.