« Les femmes et la diversité dans le monde »

En force à l’occasion du lancement du label GEEIS –DIVERSITY au CESE

« Les femmes et la diversité dans le monde »

Vendredi 31 Mars 2017, la matinale du Conseil Environnemental Social et Economique a réuni nombres d’acteurs autour de la thématique des « femmes et de la diversité dans le monde ». Les Républicains étaient représentés en force : variété multiculturelles et diversité homme / femme composait le groupe de représentants, démontrant ainsi leur intérêt pour la thématique de la diversité. 

La matinale a débuté par une allocution de Carole Couvert, Vice-Présidente du CESE et Présidente d’honneur de la CFE-CGC. Ainsi pour cette dernière l’importance du programme GEEIS-Diversity, 1er label Mondial Genre et Diversité, est un compromis intelligent, une denrée rare et précieuse. Ainsi le facteur de cohésion sociale dont relève le droit des femmes et l’égalité des chances, sont un vrai un sujet stratégique, une valorisation du patrimoine humain. Il est rappelé qu’à ce jour peu de femmes font partie des Conseils d’Administration, encore moins sont DG (20%) ou PDG (4,8%) en 2016. 

La matinée s’est ainsi déroulée en deux temps… 

Le premier, concernait le GEEIS – DIVERSITY, standard mondial pour l’égalité des chances. 

Nicole Ameline retrace ainsi la genèse du label et le fait qu’il se traduise par un mot clef « empowerment ». Selon cette dernière, le droit des femmes est une clef du développement, une dimension pleine entière et essentielle du droit des femmes. L’entreprise PSA a la première reçu le label. Aussi, trois devoirs vis-à-vis des droits de l’homme sont à observer : exemplarité, soucis de responsabilité, exigence de solidarité. Des projets seraient à mettre en œuvre dans toute la méditerranée (ajouterions-nous notamment et ailleurs ?) ce à l’exemple de celui développé en Egypte, en partenariat avec des ONG ainsi que la France. C’est une transformation qui vise toute la société, redonnant espoir : à l’Europe et à la France d’en reprendre l’initiative, il s’agit d’agir. 

Au tour de Pascale Vion, Présidente de la délégation au droit des femmes, qui a un statut au sein du CESE depuis 2008, elle soulève l’importance de la Société Civile, également soulevée au préalable par Carole Couvert. La protection du droit des femmes, de la femme handicapée, la « problématique » de la maternité, de l’entreprenariat au féminin sont de vrais sujets. Les questions de santé, violence, temps de vie, place des femmes au sein des syndicats : 75% des préconisations ont été reprises. Le lien égalité / diversité ont donc de sérieux points communs liés aux problématiques de la discrimination. 

Fiona Jourdan, de l’OCED soulève ensuite la question suivante : comment accueillir les ressources pour faire augmenter la croissance ? (Ajouterions le terme performance ?)... Un rapport avec des axes de progrès serait donc présenté aux ministres en Juin 2017 sur le sujet. Un livre blanc sur la parentalité est également au programme. Quant à Françoise Goffinet, elle rappelle une étude comparative en place en Belgique entre organisations publiques, privées et ONG. Armelle Carminiti, créatrice du réseau Elles, Présidente de la commission innovation sociale & managériale du MEDEF évoque le fait que les problématiques multiculturelles sont souvent plus importantes aux yeux des entreprises celles des femmes du fait de la loi du chiffre. L’entreprise devrait porter une promesse importante et a un rôle à jouer, à l’image d’Accenture qui comprendrait que les solutions ne viennent pas nécessairement d’en haut mais de ce nous qualifierons « le terrain » avec une intention d’humilité. 

Cristina Lunghi en arrive à soulever l’importance de l’invention d’un nouveau dialogue social, essentiel, avec la création de nouveaux référentiels, de travaux avec les filiales dans des entreprises telles GE, l’Oréal, Orange, Safran. Ceci est également perceptible au Palais de la Mode, à l’occasion de l’événement « femmes et numérique, les femmes pour un monde meilleur ». La valeur féminine est ainsi porteuse notamment pour les nouvelles générations. Cette notion de bienveillance est également en corrélation avec la Qualité de Vie au Travail. 

Jacques Termillon interroge alors : «en quoi le label diversité est-il un marqueur ? ». Il y a en effet de nouvelles approches liant notamment le global et le local.

Le second tour de table, a ensuite réunit deux entreprises : Orange qui par le biais de Roxane Adle et Christine Rabret, évoque et la dimension holistique de la diversité, « de l’égalité à la diversité » qui aurait plusieurs intérêts : notamment l’image de l’entreprise, la professionnalisation des filiales, la sensibilisation des salariés. 

Pour Mathilde Tabary, Directrice du développement social et Diversité du groupe Carrefour : pour le groupe, le label fait partie de la RSE qui comporte 55% de femmes. Différentes thématiques RH sont en lien avec l’évolution des femmes. Pour notre part, il s’agit ici de rappeler que lorsque l’on active un levier RH, on agit sur tous les autres. Au sein du groupe carrefour, la mixité est liée à un changement organisationnel qui est en train de se faire. 

Michel Moulin et Agnès Genevois, respectivement DG France et DRH Europe chez Camfil évoquent la réduction du coût social, économique et psychologique, il faut veiller à songer de façon structurée et veiller à l’égalité professionnelle. 

Pour conclure la matinale une remise de diplôme a été remise à Orange et à Camfil. 

Pour notre part, il ressort que la diversité homme / femme est un vrai enjeu pour les organisations. Nous n’avons pas de doute sur le fait que tout comme la diversité multiculturelle, intergénérationnelle, celle-ci est une véritable source de performance des organisations, chacun se nourrissant de l’expérience de « l’autre, étrange étranger » pour citer Philippe Pierre. 

Sarah Le Vot, 4 avril 2017

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